Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aDakar.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Saint-Louis: Confirmation de la peine de 5 ans de travaux forcés prononcée contre une femme pour infanticide
Publié le mardi 22 novembre 2016  |  Agence de Presse Sénégalaise
Prison
© Autre presse
Prison




La Chambre criminelle d’appel de Saint-Louis (nord) a confirmé lundi la condamnation à cinq ans de travaux de travaux forcés d’une femme d’une trentaine d’années reconnue coupable d’infanticide, a constaté l’APS.

Yacine Wade, en prison depuis près de deux ans, avait été jugée et condamnée à cette peine en première instance par la Chambre criminelle du tribunal de grande instance de Saint-Louis.

L’audience de la première session de la Chambre criminelle d’appel ouverte lundi dans les locaux de la Cour d’appel de la capitale du nord, n’a vraisemblablement pas permis à la défense d’apporter des éléments nouveaux pouvant tirer d’affaire la prévenue.

Les faits pour lesquels la jeune femme comparaissait remontent au 9 janvier 2015, date à laquelle les éléments de la brigade de gendarmerie de Richard-Toll, ont été alertés de la présence dans le poste de santé de la commune de Gaya (département de Dagana), d’une femme présentant des signes d’une personne qui venait de mettre au monde un enfant qu’elle n’avait pas avec elle.

Les gendarmes de Richard-Toll mettent aussitôt au parfum leurs collègues du poste de gendarmerie de Ross-Béthio, qui ouvrent une enquête et interrogent la jeune femme qui finit par avouer avoir mis au monde un enfant mort-né avant de s’en débarrasser dans une fosse septique.

Les enquêteurs, accompagnés de sapeurs-pompiers, se rendent dans le village de Kheune (Dagana) d’où est originaire la jeune femme célibataire. Dans sa demeure familiale et sur ses indications, les sapeurs-pompiers repêchent le corps d’un nouveau-né de sexe féminin.

La défense a fait valoir que la présumée meurtrière a tout le long de la procédure admis avoir jeté le bébé dans la fosse pour éviter qu’il soit dévoré par des chiens errants qui avaient déjà flairé l’odeur du sang.

Une constance relevée par la défense dont l’argument reposait uniquement sur la crédibilité du certificat de genre de mort qui ne permet pas de lever les doutes tout doute sur les déclarations de l’accusée.

A la question du juge, "le bébé était-il vivant à sa naissance ?", l’accusée a répondu : "Je l’ai vu remuer un pied un moment avant de rester inerte. J’ai alors compris qu’il était décédé".

"La résolution de mettre un terme à la vie du bébé a été prise dès le début par l’accusée. Elle a caché la grossesse à son amant et à ses proches. Elle n’a pas fait de visites prénatales, ni demandé une assistance au terme des neuf mois de grossesse", a soutenu l’avocat général.

"Pourquoi a-t-elle eu besoin de jeter l’enfant dans la fosse si ce n’est pour s’en débarrasser ? C’est un cas classique d’infanticide et les juges de la Chambre criminelle ont dit le droit", a-t-il souligné.

Au terme d’une heure de délibération, les juges de la Chambre criminelle d’appel de la Cour d’appel de Saint-Louis ont confirmé la sentence prononcée en premier ressort, à savoir cinq ans de travaux de forcés contre l’accusée qui dispose de six jours pour se pourvoir en cassation.
Commentaires

Sondage
Nous suivre

Nos réseaux sociaux


Comment