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Portrait - Tawfekh et Keur Nganda : «Isoloirs» sacrés du khalife : «Isoloirs» sacrés du khalife
Publié le samedi 19 novembre 2016  |  Le Quotidien
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© Primature par A. SECK
Le Premier ministre reçu par le Khalife général des Mourides
Mbacké Kadior, le 10 mars 2016 - Le Premier ministre s`est rendu à Mbacké Kadior. Le chef du gouvernement a été reçu par le Khalife général des Mourides, Serigne Sidy Mokhtar Mbacké.




Keur Nganda et Tawfekh : Ces deux villages situés respectivement dans les départements de Diourbel et de Kébémer ont tous la particularité d’être connus grâce au khalife général des mourides. Cheikh Sidy Mokhtar les a rendus célèbres et prospères.

Tawfekh et Keur Nganda... Ce sont deux villages sanctifiés par un homme : Cheikh Sidy Mokhtar Mbacké. Ils se confondent avec son histoire et sa trajectoire. Le village de Keur Nganda, devenu une commune, est situé à 45 kilomètres de Diourbel. Mais sa célébrité et sa sanctification n’ont pas tout réglé. Se rendre à Keur Nganda n’est pas chose aisée. Et pour cause, il faut emprunter la route latéritique, construite par le Pudc, ou aller jusqu’à Touba et prendre le tronçon qui mène à Tilmakha dans la région de Thiès et ensuite faire cap sur Keur Nganda.
Le village a été fondé par l’actuel khalife général des mourides il y a de cela une soixantaine d’années. Serigne Bousso, un des premiers habitants du village, raconte : «C’est lorsque Baye Cheikh s’est installé dans la localité (autre appellation du khalife) que tout a débuté. A l’époque, le lieu était presque désert. Le marabout était seul. Le plus clair de son temps il le passait à lire le Coran et à cultiver. Je suis venu après le rejoindre. Nous avons vécu ainsi jusqu’à son avènement au khalifat de Serigne Touba.» En contant ce pan de l’histoire de Keur Nganda, l’octogénaire est fier de l’expansion du village : «Au départ, il n’y avait qu’une maison, puis cinq, ensuite une dizaine. Aujourd’hui, il y en a plusieurs.»
Dans ce village de cultivateurs, les populations vivent des produits de leur labeur. La demeure du khalife est reconnaissable avec la peinture en jaune et en vert. Elle détonne dans le paysage puisque toutes les autres constructions sont des cases. A l’intérieur de la concession du saint homme, la grande cour refuse du monde. A l’entrée, à droite, sous un auvent en zinc, se trouve un lit traditionnel sur lequel sont posés plusieurs livres. Le chef de village confie : «A chaque fois que le marabout est présent dans ce village, c’est un ballet continu de véhicules et de personnes qui viennent rendre hommage au guide. Il ne retrouve sa quiétude que lorsqu’il quitte.» Les résidents ne tarissent pas d’éloges à l’endroit du marabout. Aliou Diop dit : «Le marabout ne cesse de nous inviter à emprunter le droit chemin, de nous aimer les uns les autres et de nous comporter en vrais disciples mourides.» A Keur Nganda, le quotidien des habitants se résume à la lecture du Coran, au travail comme ne cesse de le recommander le khalife. «Avant son accession au khalifat, le village n’était constitué que de maisons en paille. Les gens ne vivaient que de l’agriculture. Même s’il ne prend pas en charge les dépenses quotidiennes, à la fin de chaque mois, il distribue des vivres», confie Astou Ndiaye. Depuis son avènement à la tête de la confrérie, les habitants du village sont unanimes là-dessus : la vie est devenue facile, leur quotidien s’est amélioré. Astou Ndiaye entonne : «A chaque fois qu’il séjourne au village, nous allons à son domicile préparer les mets. Pour nous faire plaisir, il immole des bœufs et/ou des chameaux.» A Keur Nganda, les villageois vivent toujours de l’agriculture et de l’élevage. «Nous sommes des cultivateurs. Nous nous nourrissons de l’arachide, du mil et du niébé, entre autres, que nous cultivons», renseigne Baye Mbaye.

L’histoire de Tawfekh
Keur Nganda dispose d’un poste de santé, d’un collège d’enseignement moyen qui attend d’être construit, d’une Case des tout-petits très moderne, d’une école élémentaire sans clôture. Les habitants souhaiteraient que le projet de verdissement de la localité soit concrétisé. Comme un explorateur, il a fondé un autre village dont le nom renvoie à sa dimension spirituelle : Tawfekh. Situé dans le département de Kébémer, arrondissement de Darou Mousty, ce village, chef-lieu de la commune du même nom, a eu la particularité d’avoir accueilli en l’espace de deux jours les candidats Macky Sall et Abdoulaye Wade en compétition pour le second tour de la Présidentielle. Macky Sall disait ce jour au patriarche de Gouye Mbind : «Je m’engage par ailleurs pour les villes religieuses du Sénégal à promouvoir leur assainissement, à développer leurs infrastructures d’accueil. Je suis un Républicain. Il y a la continuité de l’Etat. Je ne saurais arrêter les chantiers parce que c’est lui qui les a entamés. Cela ne me ressemble pas.» Joignant l’acte à la parole, Macky Sall a terminé le bitumage des routes entamé par son prédécesseur. Le village, situé à 10 kilomètres de Darou Mousty, sur la route de Kébémer, se modernise petit à petit. Il dispose d’un poste de santé et d’un éclairage public. Les activités principales sont l’enseignement du Coran, l’agriculture et l’élevage. Aliou Ndiaye liste des doléances : «Nous aurions souhaité que le pouvoir nous aide plus en nous octroyant des crédits, en développant l’agriculture pour qu’on puisse effectuer des cultures maraîchères. Ainsi pendant la saison sèche, nous aurons à nous occuper.»
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