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Une pétition pour la naturalisation des tirailleurs sénégalais recueille 40.000 signatures
Publié le jeudi 17 novembre 2016  |  AFP
François
© Présidence
François Hollande remet les Archives de "Thiaroye 44" à Macky Sall
Dakar, le 30 Novembre 2014 - Le président de la République Française a procédé à la remise symbolique, à son homologue sénégalais Macky Sall, des Archives de "Thiaroye 44", au cimetière des Tirailleurs sénégalais de Thiaroye, à l’issue des travaux du 15ème Sommet de la Francophonie.




Bobigny - "Ils le méritent, la France la leur doit": une élue de banlieue parisienne a lancé une pétition en ligne pour demander la naturalisation des tirailleurs sénégalais, qui a recueilli plus de 40.000 signatures en quelques jours.
La pétition, adressée au président François Hollande et au Premier ministre Manuel Valls, a été publiée le 10 novembre sur le site Change.org par Aïssata Seck, adjointe PS chargée des anciens combattants à Bondy (Seine-Saint-Denis) et elle-même petite-fille de tirailleurs sénégalais.
Elle demande au président de signer un décret "permettant aux tirailleurs qui vivent en France et qui le souhaitent d’être naturalisés". Un millier de ces anciens soldats ayant combattu dans les rangs de l’armée française jusqu’en 1960 vivraient aujourd’hui dans l’Hexagone.
Parmi les premiers signataires de la pétition figurent plusieurs personnalités, dont l’acteur Omar Sy, le comédien Jamel Debbouze, l’ancien ministre et président de l’Institut du monde arabe Jack Lang et la députée écologiste Cécile Duflot.
Aïssata Seck suit depuis plusieurs années les demandes de naturalisation déposées par ces anciens soldats. L’idée de la pétition lui est venue à force de voir la multiplication des "refus individuels".
"Sur les 30 ayant entrepris ces démarches à Bondy, 29 ont essuyé un refus", a-t-elle expliqué jeudi à l’AFP. "On leur demande par exemple de fournir des actes de naissance de leurs parents ou grands-parents. Mais certains viennent de villages au fin fond du Sénégal où les livrets de famille, les registres de naissance, ça n’existait pas."
Acquérir la nationalité est "très important pour eux symboliquement", souligne l’élue. "Ils disent souvent +le Sénégal est mon père et la France est ma mère+." Et puis, munis d’une seule carte de séjour, ces retraités "ne peuvent aller et venir comme ils veulent", poursuit-elle. Ils doivent
"pointer" en France tous les six mois, au risque de se voir retirer leur pension d’ancien combattant.
L’élue de Bondy se donne trois semaines pour être contactée avant de solliciter une audience au sommet de l’Etat.
Les tirailleurs sénégalais, terme qui regroupe les soldats recrutés dans les colonies françaises d’alors, situées au Maghreb, en Afrique noire et à Madagascar, sont des milliers à avoir combattu pour la France notamment pendant les deux guerres mondiales, celles d’Indochine ou d’Algérie.
tll/myl/mig/nm
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