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Augmentation de la fréquence des sécheresses dues aux changements climatiques: Seuls 13% des besoins alimentaires de l’Afrique couverts en 2050
Publié le jeudi 17 novembre 2016  |  Sud Quotidien
Macky
© aDakar.com par DR
Macky Sall prend part à la COP22
Marrakech, le 16 novembre 2016 - Le président Sall a pris part à la cérémonie d`ouverture de la COP 22. Cette rencontre importante sur le climat se tient au Maroc et s`inscrit dans la continuité de la COP21, tenue à Paris.




La ville de Marrakech au Maroc abrite du 7 au 18 novembre 2016 la 22e Conférence au sommet des Etats parties à la Convention cadre des Nations unies sur le changement climatique (Cop 22). Dans le cadre de ce conclave, les ministres africains en charge de l’Environnement réunis avant-hier lundi à Marrakech ont tiré la sonnette d’alarme. Selon eux, l’Afrique ne pourrait couvrir que 13% de ses besoins alimentaires en 2050, en raison de l’augmentation de la fréquence des sécheresses dues aux changements climatiques.

L’Afrique ne pourrait couvrir que 13% de ses besoins alimentaires en 2050, en raison de l’augmentation de la fréquence des sécheresses dues aux changements climatiques. Les ministres africains de l’Environnement tirent la sonnette d’alarme. «Si la situation actuelle persiste, le continent ne pourrait couvrir que 13% de ses besoins alimentaires en 2050», peut-on lire dans une déclaration rendue publique lors de la réunion ministérielle sur la Soutenabilité, la sécurité et la stabilité en Afrique présidée par le ministre sénégalais de l’Environnement et du Développement durable, Abdoulaye Baldé.

Selon l’envoyée spéciale de l’Agence de presse sénégalaise (Aps), réunis lundi dernier à Marrakech (Maroc), dans le cadre de la 22e Conférence au sommet de la Convention des Nations unies sur le climat («Conference of Parties» ou Cop 22), ils ont déclaré avoir conscience que «les changements climatiques exercent des pressions supplémentaires sur la disponibilité en eau, augmentant la fréquence des sécheresses».

Les délégations ont discuté de la question de la migration, problématique à propos de laquelle une déclaration avait été adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies à New York, en septembre dernier. Aussi la déclaration conjointe des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne (UE) et de l’Afrique sur la mobilité et la migration souligne-t-elle la nécessité d’agir sur «les liens entre les défis liés à la migration et la dégradation de l’environnement, l’instabilité politique, l’insécurité alimentaire comme exprimé en 2014 dans la déclaration de Rome (…)».

Les ministres africains en charge de l’environnement ont par ailleurs réaffirmé l’engagement politique du continent à proposer des mesures pour prévenir les changements climatiques et la dégradation des terres qui, disent-ils, expliquent la migration et le déplacement des populations. Ils ont en outre souligné «l’urgence d’accélérer» la mise en œuvre de l’Accord de Paris sur le climat, conclu en décembre dernier, en insistant sur l’initiative lancée par la présidence de la COP 22 relative à l’Adaptation de l’agriculture africaine (AAA).

Les ministres ont rappelé les engagements portant sur la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD), visant à lutter contre la désertification, à restaurer les terres et les sols dégradés. A ce propos, ils ont arrêté des objectifs qui conduiraient à une Afrique «résiliente et préparée à la sécheresse» et ont élaboré un «protocole contraignant sur la sécheresse dans le cadre de la convention cadre des Nations unies contre la désertification».

L’INITIATIVE 3S POUR APPRÉHENDER LES DÉFIS CLIMATIQUES

A ce titre, l’Initiative 3S (Soutenabilité, Sécurité et Stabilité) a été mise en place pour mettre «l’action sur la prévention des effets dangereux liés aux changements climatiques et à la dégradation des terres dans les régions vulnérables à l’insécurité et à l’instabilité». Elle constitue «une innovation» devant permettre de mieux appréhender «les défis liés à l’Accord de Paris» sur le climat, approuvé le 12 décembre dernier, a indiqué avant-hier lundi la secrétaire exécutive de la Convention-cadre des Nations unies sur la désertification, Monique Barbut à l’envoyée spéciale de l’Aps à Marrakech.
Elle est aussi appelée à prendre en charge les objectifs de développement durable et d’autres problématiques actuelles liées aux questions de migration et de sécurité, a-t-elle souligné lors d’une réunion ministérielle sur la soutenabilité, la sécurité et la stabilité en Afrique. Et Mme Barbut de relever que le projet de plan d’action préconisé par l’Initiative 3S appelle à la cartographie des points chauds, à la mise en place de systèmes d’alerte précoce, au renforcement de l’éducation et des capacités.

Cette perspective concerne également l’augmentation de la sécurité foncière, sans compter un dernier volet portant «un accent particulier sur l’emploi et les opportunités génératrices de revenus». De plus l’Initiative 3S propose un renouveau, à travers la constitution d’une «armée verte, sillonnant à travers toute l’Afrique, et dont la raison d’être serait la réhabilitation de terres et la reconstruction sociale en milieu rural».

Dans le cadre de la mise en œuvre de cette initiative, a indiqué Monique Barbut, il est attendu des autorités civils et militaires, qu’elles prennent «davantage en compte, des questions environnementales dans la planification de la sécurité». Cette initiative devrait porter «la puissante voix de l’Afrique sur les questions de migration au cours de la série de sommets des dialogues à venir. Une voix qui n’a pas encore été suffisamment entendue», a-t-elle ajouté.

ENTREE EN VIGUEUR DE L’ACCORD DE PARIS : Place à l’action

Le conclave des ministres africains de l’Environnement de lundi dernier, qui a précédé la rencontre des chefs d’Etat d’hier, mardi 15 novembre, intervient 10 jours seulement après l’entrée en vigueur de l’Accord de Paris. En effet, à en croire une source Onusienne en date du 13 novembre 2016, adopté en décembre 2015 à l’issue de la Cop 21, l’Accord de Paris est entré en vigueur le 4 novembre dernier. Pour être validé, il devra être ratifié par au moins 55 Etats, couvrant 55% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. D’ailleurs, le 4 novembre, à l’heure de l’entrée en vigueur, 192 Etats ont signé l’Accord de Paris, 94 Etats l’ont ratifié ou rejoint, ce qui représente 66% des émissions globales. Au 13 novembre 2016, l’Accord de Paris a été signé par 193 pays. 109 pays, représentant 77% des émissions mondiales, ont ratifié l’Accord de Paris, précise la source.
La Cop 22 a pour thèmes «l’Atténuation aux effets du changement climatique et l’innovation en matière d’adaptation». Il s’agira de «développer des outils opérationnels dans le cadre du plan Paris-Lima puis Paris-Marrakech» car «Lima (Pérou) est la COP des négociations, Paris (France) est celle des décisions», alors que celle du Maroc sera «la Conférence de l’action», avait déjà expliqué Hakima El Haité, la ministre déléguée chargée de l’Environnement du Maroc.
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