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Rufisque projet "carré d’or": C’est un échec programmé, selon Mamaya Sène
Publié le mercredi 16 novembre 2016  |  Sud Quotidien
La
© Autre presse par DR
La mairie de RUFISQUE




L’ancien maire de Rufisque charge à nouveau la nouvelle équipe municipale à la tête de la ville de Rufisque. En marge de la cérémonie de remerciement organisée par son parti et ses alliés à l’endroit de Macky Sall, après sa nomination comme conseiller au HCCT, Badara Mamaya s’est prononcé sur le projet qui fait jaser tout Rufisque. Pour lui, ce projet est une hérésie et il est voué à l’échec

Ce projet baptisé «Carré D’or» et qui consiste en l’érection de tours au niveau du marché central de Rufisque, est voué à l’échec, «c’est une peine perdue» a-t-il dit. S’expliquant sur cette position tranchée, l’ancien maire soutient qu’un projet d’une telle envergure ne peut être mené sur la base d’une seule délibération d’un conseil municipal. Il faut nécessairement l’aval et l’accompagnement de l’État, ce qui, à ses yeux, n’est pas le cas avec ce projet. «Ce pays fonctionne selon des règlements bien définis. On ne peut pas aliéner un bien de l’État sans son consentement. Non seulement c’est l’État qui est garant, mais il est propriétaire. Une délibération municipale, ne peut pas prendre en compte un bien de l’État», explique Badara Mamaya Sène.

Pour lui, cette concession avec des promoteurs chinois est un projet mort dans l’œuf : «leur accord avec les chinois ou, je ne sais Immosen est déjà voué à l’échec », souligne Mamaya. Se fondant sur les textes qui régissent les collectivités locales, l’ancien maire soutient que d’après le code, tout marché qui dépasse les 15 millions, doit faire l’objet d’un appel d’offres publié dans les journaux de la place, or il n’en est rien de tout cela pour un projet qui porte sur des montants allant jusqu’à 28 millions de Frs Cfa. «Au-delà de 15 millions, la mairie a l’obligation de déclarer le marché auprès des services compétents et faire l’objet d’un appel d’offres. Or, à ce jour, aucun document ne montre que la mairie a déclaré ce marché de gré à gré d’un montant de 28 milliards. Il n’y a aucune trace d’un quelconque appel d’offres sur cette affaire».

L’ancien maire et ses alliés se réservent le droit d’user de toutes les voies de recours pour empêcher l’aliénation du patrimoine de Rufisque au profit «d’obscures partenaires», par l’entremise de courtiers qui se proclament promoteurs, «si par extraordinaire, le préfet a qui, il appartient d’approuver ou de rejeter l’aliénation du marché valide ce projet. Nous allons saisir des instances judiciaires compétentes pour que la lumière soit faite».

Rappelons que ce projet «Carré d’Or» est initié par la ville et porté par le premier adjoint au maire Albé Ndoye, par ailleurs, maire de Rufisque-Est qui abrite le marché, objet des polémiques. Il s’agit d’une convention de cession du marché central à des partenaires chinois, via un promoteur immobilier Immosen et consiste à construire des tours à la place du marché dont les travaux de l’un seront confiés à un constructeur à la commune.
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