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Contrainte au développement de la filière avicole: Les coûts de l’aliment, un frein à la compétitivité
Publié le mercredi 16 novembre 2016  |  Enquête Plus




Le prix de l’aliment volaille reste encore très élevé au Sénégal. Ce qui, d’après les acteurs, joue sur le coût du poulet et sa compétitivité sur le marché international. Les aviculteurs qui s’en plaignent estiment qu’il suffit d’une ‘’petite’’ baisse sur le prix de cet intrant pour changer la donne.

Le secteur de l’aviculture connait une bonne croissance. Il pourrait pourtant croître davantage. Et pour cela, il suffit d’agir sur un point, le prix de l’aliment, pour avoir des résultats tangibles. C’est du moins ce qu’affirment les avicultures. D’après ces derniers, cet intrant est actuellement le principal obstacle de la filière. Le vice-président de l’Interprofessionnel avicole du Sénégal (IPAS) Ahmedou Makhtar Mbodj et le président du Centre d’impulsion pour la modernisation de l’élevage (CIMEL), le Docteur Makhtar Diouf, sont unanimes sur la question. Selon eux, la base de l’alimentation destinée à la volaille est faite de maïs. Or, cette matière première est importée. Ce qui fait que l’aliment coûte cher au Sénégal.

Pourtant note Gora Faye, membre de la Fédération des acteurs de la filière avicole (FAFA), il y a pas mal d’industriels de la place qui s’activent dans ce domaine, notamment la Sedima, NMA Sanders, FKS, AVISEN ou dernièrement les Grands moulins de Dakar (GMD). Le rapport sur la compétitivité avicole de l’IPAS indique, qu’en 2013, la production d’aliments de volailles des industriels sénégalais s’élevait à 190 966 tonnes pour un chiffre d’affaires de 50,7 milliards de F Cfa. Toutefois, la floraison de fournisseurs sur le marché local ne joue pas réellement sur la baisse des prix du produit. ‘’L’aliment est la partie la plus importante dans le coût de revient du poulet fini. Ça jouerait beaucoup sur la compétitivité, si on arrivait à baisser le coût de cet aliment. Ce qui n’est malheureusement pas le cas’’, déplore Gora Faye, consultant et spécialiste en marketing et stratégie.

À la place d’une vraie baisse sur le prix de l’aliment, M. Faye note plutôt une augmentation, depuis quelques années. ‘’Ce qui devrait jouer un rôle dans le prix, ce n’est pas la floraison de fournisseurs mais la maitrise de l’intrant. L’aliment est composé à plus de 70% de maïs et nous n’avons pas cette matière première, nous l’importons. Le prix de l’aliment dépend des cours internationaux du maïs’’, regrette-t-il.

Ainsi, le vice-président de l’IPAS propose de travailler très vite sur cette question du maïs, si on veut réduire le coût de revient du poulet et par ricochet faire baisser son prix sur le marché, au grand bénéfice des populations. M. Mbodj indique qu’il faut avoir des cultures de maïs avec de bons rendements. ‘’Au Sénégal on tourne autour de 2 tonnes à l’hectare et dans la sous-région, les autres sont à 7 tonnes à l’hectare’’, soupire-t-il.

Malgré tout, il y a de quoi se consoler, car, d’après Docteur Makhtar Diouf, la viande de poulet est la moins chère au kilo, comparée à celle des autres animaux. ‘’Le mouton coûte cher. Le bœuf, c’est plus de 2500F le kilogramme. Malgré toutes ces contraintes et les investissements lourds, le poulet reste la viande la moins chère au Sénégal’’, se réjouit le Docteur Diouf.
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