Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aDakar.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Accès à l’eau potable: Les bonds en avant du Pepam
Publié le samedi 12 novembre 2016  |  Enquête Plus
Réception
© aDakar.com par DF
Réception du forage de Hodioldé
Barkédji, le 17 mars 2016 - Le forage de Hodioldé, localité se trouvant dans l`arrondissement de Barkédji, a été réceptionné. Cette infrastructure va permettre un accès meilleur des populations à l`eau.




Le Programme d’eau potable et d’assainissement du millénaire (Pepam) a atteint les objectifs du millénaire pour le développement dans le sous-secteur hydraulique, et se propose d’en faire autant avec les objectifs du développement durable.

L’eau n’est plus une denrée rare dans les localités intérieures du Sénégal depuis que le Programme d’eau potable et d’assainissement du millénaire (Pepam) a réduit les disparités dans l’accès à cet élément précieux. Après les inaugurations récentes de la station de pompage de Thiès et du château d’eau de Ziguinchor par le ministre de l’hydraulique Mansour Faye, c’est un atelier de capitalisation qui a réuni hier les partenaires techniques et financiers, l’Etat, et la Société nationale des eaux (Sones) pour faire le bilan des dix ans du programme entamé en 2004 dans la cadre de l’atteinte des objectifs du millénaire pour le développement.

‘‘Nous avons gagné du temps sur l’agenda des OMD puisque nous les avons atteints en 2013. La carte hydraulique a été redessinée. Le Pepam a permis de résorber les disparités d’accès à l’eau potable notées entre Dakar et les autres localités du pays. De 27% en 2006, l’écart s’est réduit à 10% sur une prévision de 15%’’, s’est félicité Mansour Faye. Signe de l’attention particulière que les autorités accordent à la question de l’eau, le gouvernement a mobilisé 495 milliards de F CFA pour les projets de l’hydraulique urbaine depuis 2012 contre 276 milliards en 20 ans, estime pour sa part le Premier ministre Mahammed Dionne.

D’un financement de 40 milliards, cet instrument a ciblé les populations des zones défavorisées des centres urbains. ‘‘La place de l’eau potable dans le développement humain justifie que nous en fassions davantage. La croissance démographique nous condamne à anticiper et à agir’’, a déclaré le chef du gouvernement. A l’actif du programme, l’extension de deux usines de traitement d’eau à Saint-Louis et Ziguinchor, l’équipement de 17 forages pour une production supplémentaire de 54 000 mètres cubes par jour dans les villes comme Kaolack, Pire, Koungheul, Fatick, Thiès, la Petite Côte, Diakhao, Dahra.

Il a réalisé 52 951 branchements sociaux, soit plus de 500 000 personnes impactées. Pour l’année 2013, le Sénégal a atteint des statistiques plus qu’honorables pour le sous-secteur de l’hydraulique dans l’atteinte des objectifs du millénaire pour le développement (Omd). Le taux préférentiel d’accès à l’eau potable se situe à 98,5% dans le Dakar urbain et 88,2% pour sa zone périurbaine et rurale et 79,2% pour les centres urbains de l’intérieur. ‘‘Seul le travail dans la qualité et le respect des délais peut nous permettre d’atteindre l’émergence’’, insiste pour sa part le Directeur général de la Sones, Charles Fall.

Dessalement : convention avec la Jica le 15 novembre

Maintenant que les objectifs du développement durable (ODD) ont remplacé les OMD, deux grands projets du PSE prévoient de relever les nouveaux défis, en perspective d’une croissance démographique établie à 3% annuel : la troisième usine de Keur Momar Sarr (KMS 3), et une unité de dessalement d’eau de mer. Pour ce dernier, le ministre de l’Hydraulique a déclaré que le 15 novembre prochain, la signature de la convention avec la coopération japonaise, la Jica, va avoir lieu. Selon Mansour Faye, cette usine de dessalement de l’eau de mer des Mamelles aura une capacité de 50 000 m3/jour extensible à 100 000 m3/jour.

Cet ouvrage, le premier du genre au Sénégal, comporte un volet renouvellement et renforcement du réseau de distribution de Dakar 1, hérité de la colonisation, et devra coûter 135 milliards F CFA (206 millions d’Euros). Quant au projet KMS3, il devrait couvrir, jusqu’en 2035, les besoins en eau potable des populations dakaroises, du nouveau pôle urbain de Diamniadio, du Lac Rose, ainsi que toutes les localités traversées par la conduite du Lac de Guiers à partir de 2021.
Commentaires