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Art et Culture

Cinquantenaire du premier Fesman : Macky promet un festival de décorations
Publié le jeudi 10 novembre 2016  |  Le Quotidien
Cérémonie
© Présidence par DR
Cérémonie d`ouverture du Sommet du G20 en Chine
Hangzhou (Chine), le 04 septembre 2016 - Le Sommet du G20 a été ouverte, ce 4 septembre, par un discours de bienvenue du président chinois Xi Jinping. Le chef de l`État Macky Sall y prend part.




Le cinquantenaire du 1er Festival mondial des arts nègres a été célébré hier au pavillon vert de l’hôtel King Fahd Palace. Cette commémoration initiée par la Communauté africaine de culture du Sénégal (Cacsen) a été marquée par la présence de témoins et acteurs-clés de ce festival qui s’été déroulé en 1966. Ibou Diouf, Ablaye Ndiaye Thiossane, Serigne Ndiaye Gonzales, Younousse Sèye… ont tous rappelé l’essence de ce festival et exprimé leur gratitude à l’endroit du président de la République qui a décidé de les décorer à l’Ordre national du Lion pour leur forte contribution à ce festival.

C’est dans des airs de liesse et d’allégresse que le cinquantenaire du 1er Festival mondial des arts nè­gres a été célébré hier au Sénégal. Venu présider la cérémonie d’ouverture officielle de cette célébration, le Président Ma­cky Sall a promis d’honorer les témoins et ac­teurs-clés du fes­tival de 1966 pour leur forte contribution à l’histoire. «Abla­ye Ndiaye Thiossane, I­bou Diouf, Se­rigne Ndiaye Gon­zales, Younousse Sèye, Alioune Oumy Diop et tant d’autres ont honoré notre pays par leur participation remarquable au succès du 1er Festival mondial des arts nègres. J’ai décidé très prochainement de leur décerner des décorations dans l’Ordre national du Lion pour leurs œuvres, leurs talents et contributions pour la culture de leur pays», a déclaré le Pré­si­dent Sall. Qui par la même occasion relève l’importance de la culture pour expliquer les raisons de sa présence à l’ouverture du cinquantenaire du 1er Fes­tival mondial des arts nègres et non au Salon des mines comme il était prévu. «La culture est au début et à la fin de toute chose. La culture, c’est l’alpha et l’oméga. La culture, c’est l’homme intégral», mentionne-t-il.
Ce 1er Festival mondial des arts nègres, qui s’est déroulé du 1er au 24 avril 1966 au Sénégal, mérite du point de vue du chef de l’Etat d’être célébré. En ce sens qu’il est «une densité de séquence historique» de la Nation sénégalaise. Il s’agit donc pour Macky Sall d’assurer non seulement la continuité de l’histoire en commémorant cette date, mais au-delà et surtout de trouver une stratégie pour revigorer les valeurs qui ont fondé les Nations africaines. Vu que les fléaux de racisme, d’extrémisme, de colonialisme et de négationnisme contre lesquels s’érigeaient les initiateurs de ce festival (Ndlr : Léopold Sédar Senghor) sont encore tenaces.
En tout cas, cinquante ans après le 1er Festival mondial des arts nègres, les témoins et acteurs ont aussi gardé leurs souvenirs tenaces. C’est le cas de Ablaye Ndiaye Thiossane qui n’a rien perdu de son talent artistique du haut de ses 80 ans. L’auteur de la chanson légendaire, qui a marqué les contemporains du 1er Festival mondial des arts nègres et même les générations qui ont suivi, se remémore : «Quand je composais cette chanson, on venait juste d’avoir notre indépendance. A cette époque, les Blancs pensaient que le Noir n’avait aucune civilisation ni connaissance. Senghor qui, lui, était un homme d’art et de culture voulait montrer aux Blancs qu’ils avaient complètement tort de croire que les Noirs n’avaient pas de civilisation. Nous étions aussi doués qu’eux dans le domaine des arts, des lettres et de la science. Le Festival mondial des arts nègres nous a permis d’affirmer notre pré­pondérance (savoir-faire) dans ce domaine de la culture. Et je peux dire que si ce n’était pas ce festival, aujourd’hui les artistes ne seraient pas ce qu’ils sont. L’apport de ce festival a été grand.»
A propos de l’hommage qui lui est ren­du, Ablaye Ndiaye Thios­sane se dit fier. «C’est une grande chose et je m’en réjouis», dit-il. Même son de cloche du côté de Serigne Ndiaye Gonzales et You­nousse Sèye.
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