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Performances en berne des élèves: Les inspecteurs dénoncent ‘’l’inefficacité du système’’
Publié le mercredi 2 novembre 2016  |  Enquête Plus
Baccalauréat
© aDakar.com par DF
Baccalauréat 2016: Les épreuves se déroulent bien
Dakar, le 11 juillet 2016 - Les élèves de terminale ont entamé les épreuves de composition pour le baccalauréat général 2016. Sur l`étendue du territoire national, les épreuves se déroulent bien.




En Assemblée générale hier, les inspectrices et inspecteurs de l’Education nationale du Sénégal (SIENS) ont fait une analyse du système éducatif. Ils se sont appesantis sur les contre-performances des élèves et préconisé des solutions.

Les inspectrices et inspecteurs de l’Education nationale du Sénégal (SIENS) ont fait ce samedi un diagnostic sans complaisance du système éducatif, notamment, ses composantes : enseignement élémentaire et moyen. Ils ont relevé ‘’une certaine inefficacité du système’’, selon le mot de leur nouveau secrétaire général El Cantara Sarr. Au cours de leur assemblée générale, ils ont soutenu que les raisons des contre-performances notées sont de plusieurs ordres.

S’appuyant sur les indicateurs, de manière générale, ils constatent que le taux brut de scolarisation tourne autour de 86%. ‘’Cela dénote d’un système qui a encore des difficultés à capter l’ensemble des élèves qui doivent être à l’école, souligne M. Sarr. Jusqu’à présent, il y a plus de 15% des élèves qui ne sont pas encore à l’école et qui ont l’âge d’y aller ; sachant que l’objectif visé est la scolarisation universelle’’.

Ensuite, analysant les résultats du BFEM de l’année dernière (49% de réussite), l’inspecteur souligne qu’ils démontrent que plus de 50% des élèves en classe de Troisième ne parviennent pas être en situation de performance. El Cantara appelle donc à inverser la dynamique du point de vue management pédagogique du moyen. ‘’Il faut que les inspecteurs de l’enseignement moyen, de l’Education nationale de manière générale, soient beaucoup plus présents dans ce qu’on appelle le cycle fondamental et la prise en charge des préoccupations des professeurs au niveau du moyen’’, propose-t-il. Le nouveau SG du SIENS souhaite que les efforts qui ont été faits dans l’élémentaire, depuis un certain nombre d’années, soient dupliqués, transposés, continués dans le moyen. Ainsi, ces plus de 50% d’élèves en Troisième pourront performer.

‘’40% des élèves en classe de CI se sont arrêtés à mi-parcours’’

Autre chiffre révélateur, le taux d’achèvement qui est à 60%. Pour lui, cela veut dire, qu’environ 40% des enfants qui ont fait le CI ne sont pas arrivés en classe de CM2. ‘’Nous pouvons en déduire qu’ils se sont arrêtés à mi-parcours. Ils ont décroché ou bien ils sont encore dans le cycle, mais ils ne sont pas arrivés en bout de cycle’’. Le secrétaire général du SIENS de dire qu’il s’agit là ‘’d’un indicateur qui renseigne sur le niveau d’efficacité et celui de déficience du système éducatif sénégalais, malgré tous les efforts consentis par les pouvoirs publics, partenaires sociaux et organisations communautaires qui s’impliquent de plus en plus dans la gestion des écoles. ‘’Nous constatons que ce sont des contre-performances’’, analyse-t-il.

Concernant les redoublements, il est d’avis que le taux est encore élevé (il avoisine les 3%). Idem pour celui de l’abandon (10%). ‘’Nous sommes dans un système qui n’assure pas à tous les apprenants des conditions les meilleures de performance et de rétention dans le système’’, dénonce El Cantara Sarr. Qui salue cependant le bond qualitatif qui a permis de passer de 37% en 2015 à 58% en 2016, pour les résultats au CFEE.

Il invite à réfléchir sur les causes de ce bond. Une vaste réflexion qui permettrait de pérenniser les bonnes pratiques et renforcer cette dynamique. Toutefois, il fait remarquer que malgré tout ce qui a été fait pour la scolarisation des filles, les garçons se comportent mieux à l’élémentaire. Ils enregistrent un taux de réussite de 39%, contre 36% pour leurs camarades filles. ‘’Sachant que les filles sont majoritaires dans l’élémentaire, avec un indice de parité positif, nous nous posons des questions sur les efforts consentis sur cette entité qui aboutissent à cette contre-performance qui s’inscrit dans la durée’’, s’interroge le SG du SIENS.

Le syndicaliste demande donc aux pouvoirs publics d’analyser ce problème et essayer d’inverser cette tendance. Car, si tel n’est pas le cas, cela risque d’être coûteux pour le système.
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