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Respect des libertés: Le Pds demande l’abrogation de l’arrêté Ousmane Ngom
Publié le samedi 29 octobre 2016  |  Enquête Plus
Ousmane
© aDakar.com par MC
Ousmane Ngom, président de "Liberal Ca Kanam"




Profitant hier du passage du Premier ministre à l’Assemblée nationale, les députés du Parti démocratique sénégalais ont demandé l’abrogation de l’arrêté Ousmane Ngom qui interdit toute manifestation à caractère politique de l’avenue Malick Sy à la Place de l’indépendance.

Comme on s’y attendait, l’opposition a interpellé hier le Premier ministre sur le problème du respect des libertés démocratiques. Et c’est pour demander l’abrogation de l’arrêté pris en 2011 par l’ancien ministre de l’Intérieur Ousmane Ngom et qui interdit formellement toute manifestation à caractère politique de l’avenue Malick Sy à la Place de l’indépendance. C’est en effet le député Mamadou Lamine Thiam qui a soulevé la question après avoir déploré ce qu’il considère comme une restriction des libertés avec la récente répression de la marche du Front pour la défense du Sénégal/Mankoo wattu Senegaal (Fds/Mws). Mais pour le PM, ce qui s’est passé le 14 octobre lors de la marche de l’opposition était bien évitable. Selon le chef du gouvernement, autant la Constitution consacre le droit de marche, autant elle définit les conditions dans lesquelles elle doit se tenir. ‘’La constitution a tout de même précisé qu’il ne faudrait pas que l’exercice ne porte atteinte ni à l’honneur et à la considération d’autrui ni à l’ordre public. Elle a même déterminé les conditions dans lesquelles s’exerce le droit de marche pacifique’’, a-t-il déclaré.

Pour le Premier ministre, il y a eu une incompréhension voulue entre les leaders de l’opposition et l’autorité administrative sur l’itinéraire de la marche. ‘’Nous sommes tous des démocrates, nous aimons tous le Sénégal, nous voulons en appeler à la sérénité et à la responsabilité’’, a-t-il soutenu.

Pour sa part, le ministre de l’Intérieur, Abdoulaye Daouda Diallo, a soutenu que contrairement à ce que dit l’opposition, il n’y a aucune restriction des libertés au Sénégal. ‘’Sur 740 demandes introduites, seul 1,49% a été rejeté’’, a-t-il déclaré avant d’ajouter que ce faible taux de refus est à chercher dans le non-respect des délais et des procédures édictés par la loi.

S’agissant de l’abrogation de l’arrêté Ousmane Ngom, Abdoulaye Daouda Diallo rappelle qu’il a été pris sous l’ancien régime. Toutefois, il précise qu’il ne saurait être abrogé sans une évaluation de sa pertinence. Moins diplomate, le président du groupe parlementaire Benno bokk yaakaar, Moustapha Diakhaté, a estimé que l’opposition devait avoir honte de demander l’abrogation de cet arrêté pris par l’ancien régime du président Abdoulaye Wade. ‘’C’est sous votre régime que 12 Sénégalais ont été tués entre 2011 et 2012. C’est sous votre régime que mon collègue Cheikh Seck a subi quatre fractures. C’est sous votre régime que des nervis sont allés agresser Barthélemy Dias jusqu’à ce que la mort de Ndiaga Diouf s’ensuive. Vous ne vous moquez pas du PM, ni du président de la République encore moins des députés. Mais vous vous moquez des Sénégalais’’, a-t-il fulminé.
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