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Aliments impropres à la consommation: 160 T de produits d’une valeur de 560 millions incinérés
Publié le samedi 29 octobre 2016  |  Enquête Plus
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© aDakar.com par DF
Le ministre du commerce lance la 24eme édition de la FIDAK
Dakar, le 23 Octobre 2015 - Le ministre du Commerce, du Secteur informel, de la Consommation, de la Production des produits locaux et des PME a procédé au lancement au Centre international du commerce extérieur (CICES) de la 24ème édition de la foire internationale de Dakar (FIDAK). Photo: Alioune Sarr, ministre du Commerce, du Secteur informel, de la Consommation, de la Production des produits locaux et des PME




Le ministre du Commerce, du Secteur informel, de la Consommation, de la Promotion des produits locaux et des PME, Alioune SARR, a présidé hier une cérémonie d’incinération de produits alimentaires impropres à la consommation, à Bargny. Ils sont estimés à 160 tonnes, d’une valeur marchande de 560 millions de F CFA.

160 tonnes de produits alimentaires qui auraient pu finir dans nos assiettes ont été incinérés hier à Bargny, en présence d’Alioune Sarr, le ministre du Commerce, du Secteur informel, de la Consommation, de la Promotion des produits locaux et des PME. Ces produits non conformes, qui étaient jusque-là stockés dans les locaux des services du Commerce, depuis le début de l’année, sont le fruit de nombreuses saisies. La marchandise brûlée était d’une valeur marchande estimée à 560 millions F CFA.

Elle était composée de 5 340 cartons (soit 72 250 petits formats) de boissons alcoolisées titrant de plus de 20°, 125 cartons de vinaigre non conforme à la norme sur le vinaigre d’alcool, 17 tonnes de dattes périmées, 35 tonnes de bonbons, 12 tonnes de café Touba périmé, 28 tonnes de doubles concentrés de tomates non conformes à la norme sénégalaise sur ce produit, 52 tonnes de divers autres produits alimentaires (thé, mayonnaise, huile végétale, sirop, jus, canette de boisson sucrée, arôme, bouillon, chocolat, pâte dentifrice, margarine, yaourt…) et 36 tonnes de riz périmé (déclassifié comme aliment de bétail offert à l’armée). Ces produits ont été retirés du marché, grâce aux opérations de contrôle conduites par la Brigade mixte d’intervention et de veille sanitaire et par les services du Commerce de Dakar.

Selon le ministre Alioune Sarr, les produits importés ou fabriqués localement sont soumis à un contrôle de conformité exercé par les services de la direction du Commerce intérieur. Ledit contrôle, d’après lui, s’effectue à 3 niveaux : celui sur l’identification du fabricant ou de l’importateur, sur l’étiquette ou l’emballage en vue d’informer le consommateur et enfin, le contrôle physique portant sur des analyses microbiologiques et ou chimiques.

‘’Nous allons traquer les commerçants et industriels véreux’’

Sur un autre registre, le ministre du Commerce a promis que les commerçants et industriels qui seront pris avec ce genre de produits n’auront aucune clémence. ‘’Les sanctions les plus appropriées vont s’appliquer aux personnes qui seront prises avec les produits impropres. Les sanctions sont financières, comme pénales. Et aucune forme de tolérance ne leur sera offerte. Nous allons les traquer et les poursuivre. Nous ferons face à eux et il n’y aura aucune forme de concession. Nous allons assurer la sécurité des consommateurs’’, a promis M. Sarr. Qui a aussi appelé les consommateurs à veiller à la qualité des produits qui leur sont proposés, mais aussi de collaborer davantage avec les services du commerce pour retirer du marché tout produit impropre à la consommation.

MOMAR NDAO (PRESIDENT D’ASCOSEN)

‘’La plupart des 8 000 cas de cancer déclarés sont dus à de l’alimentation impropre’’

‘’Nous avons pensé qu’à côté du combat sur les prix, celui de la santé mérite aussi d’être mené. La grande problématique, c’est que beaucoup d’Africains et Sénégalais pensent qu’en consommant un produit et qu’il n’y a pas de réaction immédiate, le produit n’est pas dangereux. Aujourd’hui, du fait de la sophistication de la fabrication des produits alimentaires, vous pouvez ingurgiter un produit et devenir malade 3 ans après.

Ce qui fait que nous avons aujourd’hui plus de 8 000 cas de cancer qui sont déclarés, chaque année au Sénégal. Et la plupart du temps, c’est dû à l’alimentation où il y a des additifs qui sont dangereux, où la pureté n’est pas respectée. Ce qui fait que nous arrivons à des situations où le contrôle est laissé pour compte. Il y a aussi le fait que les pays développés nous envoient des produits qui ne respectent pas les normes. C’est pour cela que nous demandons à ce qu’on nous respecte.’’
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