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Art et Culture

Après plus de 6 ans d’absence : Tita Mbaye chante son retour
Publié le mercredi 26 octobre 2016  |  Le Quotidien




Sa voix de rossignol a enchanté pendant des années les auditeurs de l’émission Kaddu Xaleyi. Perdu de vue depuis quelques années, Tanor Tita Mbaye refait surface pour s’expliquer sur les raisons de cette longue absence. De retour sur la scène musicale avec un nouvel album : Dellousil, l’artiste promet de reconquérir ses fans et de ré-enchanter tous les mélomanes.

Voulez-vous bien rappeler à nos lecteurs qui est Tanor Tita Mbaye?
Tanor Tita Mbaye est un natif de Fatick. A 5 ans, je suis arrivé à Dakar. J’ai grandi entre Dieu­peul et Guèdiawaye précisément. C’est aux Hlm Las Palmas que j’ai fait mes humanités à l’école 17 où je faisais partie d’une troupe théâtrale qui s’appelle Sabèl Guèye. Un jour, alors que l’inspecteur départemental de Pikine, Youssoupha Mboup devait quitter ce poste pour aller au ministère de l’Enseignement technique, on avait décidé de lui faire un vin d’honneur. Je me souviens bien du titre de la chanson qu’on avait composée : Faut-il nous quitter sans espoir de nous revoir un jour ? On chantait en chœur, et ma voix se distinguait nettement des autres. Subitement mon papa qui était enseignant dans la même école, a demandé d’où venait cette voix. Il venait d’apprendre que c’est son fils Tanor Tita Mbaye. Je suis devenu ainsi, le lead vocal de la troupe théâtrale Sabèl Guèye. Toujours soutenu par mon père, j’ai participé en 1986 au concours de voix d’or et j’ai remporté la seconde place derrière Coumba Gawlo, alors que je n’avais que 10 ans. En 1989 j’ai aussi représenté le Sénégal au Festival Na Nga Deff en Bel­gi­que (Liège). Après le bac, j’ai fait l’Ensea, pour sortir comme professeur d‘éducation artistique. Après 4 ans d’enseignement, je me voyais à nouveau dans la musique. En 2003 mon 1er album Thikiliki a vu le jour, sui­vi en 2007 du 2nd Deufeul, en 2010 Bégué Bégué. Puis en 2011 j’ai sorti le single Halte à la drogue, avant mon dernier single Baye Niasse qui est sorti cette année.

Pourtant de 2011 à 2016, vous avez disparu de la scène. Quelles sont les raisons?
Ce moment d’arrêt trouve plusieurs explications. Je vis entre la France et le Sénégal. Entre 2010 et 2011 j’ai eu une longue tournée en France et en Italie. Une tournée au cours de laquelle je suis tombé malade. Le médecin m’a demandé de rester en France pour me soigner. Je suis donc resté tout en continuant de jouer dans les cabarets, dans les bars restaurants… En même temps je préparais mes sorties et autres. En 2014, c’était prévu que je mette un album sur le marché. Mais c’est en ce même moment que ma maman est décédée. J’ai donc renoncé parce qu’avec le décès de ma maman, je m’étais promis de lui faire un mémorial d’un an. Finalement, c’est en 2016 que j’ai vraiment repris mes activités artistiques avec la sortie du single Baye Niasse.

Qu’en est-il de votre maladie…?
La maladie, c’était une maladie sensible, on m’a dit de (Ndlr, il ne termine pas sa phrase) J’avais des douleurs. Même avant de quitter le Sénégal, mes proches savaient que je n’allais pas bien du tout. J’étais vraiment malade. Ici (Ndlr, en France) les gens sont très prudents. C’est pourquoi je pense qu’ils ont pris le temps de me soigner. Main­tenant je suis bien rétabli et je rends grâce à Dieu. Je poursuis mon travail

Quelles sont vos activités actuellement?
Je prépare la sortie de mon prochain album. Après le single Baye Niasse, j’ai tout de suite enchainé avec l’album. L’album et le clip qui l’accompagne sont déjà prêts. Tout a été enregistré. Il ne reste plus qu’à les sortir.

C’est pour quand la sortie cet album ?
Disons en fin novembre ou début décembre 2016. Ce sera juste après la conférence de presse que j’ai prévue de faire au Sénégal. On lancera le clip et puis l’album. Mon manager Pape Abdoulaye Fall et mon attaché de presse Amadou Lamine Mbaye s’en occupent. Mon retour, c’est pour bientôt.

Quel sera le titre de cet al­bum et de combien de mor­ceaux sera-t-il composé ?
J’ai intitulé cet album Del­lousil, pour dire reviens qui est différent de retour. Dellousil s’adresse à tous les artistes qu’on n’entend plus sur scène. A Abou Thiouballo, Thio, Lamine Se­gnane, Fallou Dieng… Je leur demande à tous de revenir, parce que les fans, le public sénégalais sont nostalgiques de leur belle voix. Ils égayaient le monde à travers la musique.

Quels sont les titres ?
Le single Baye Niasse fait partie du nouvel album, en plus de 7 autres titres inédits. Djigguène, Soppé Yi, Halte à la drogue (version Mbalax), Mane àkk iow, Dellousil (titre éponyme)… C’est un album multidimensionnel avec du mbalax, de l’afro, de l’acoustique, avec des mixages forts et une diversité de sons joués par de grands musiciens sénégalais.

Vous revenez avec Del­lousil, mais pensez-vous pou­voir reconquérir votre public après tout ce temps d’absence ?
Je sais ce qui m’attend. Je connais l’exigence des Séné­galais. Je sais qu’il y a beaucoup de musiciens qui ont fait leurs preuves. Ce n’est pas gagné d’avance. Cependant, j’avais acquis une renommée auprès de ce public, j’ai ma place dans cette musique. Je travaille dans ce sens pour revenir avec force. J’espère les satisfaire et un jour tenir les rênes de cette musique sénégalaise.
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