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Le Quotidien N° 3336 du 12/3/2014

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Le leader de l’Afp gèle ses ambitions présidentielles : Niasse choisit le désespoir
Publié le mercredi 12 mars 2014   |  Le Quotidien


Le
© Agence de Presse Africaine par El Hadj Assane
Le président de l`Assemblée nationale reçoit son homologue du Bénin
Le président de l’Assemblée nationale du Bénin, Mathurin Coffi Nago, arrivé vendredi dernier à Dakar, pour une visite de travail de cinq jours, a rencontré son homologue du Sénégal, Moustapha Niasse pour une séance de travail.


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Moustapha Niasse «Force» le «Progrès» vers l’Apr, après avoir perdu l’«Espoir» de devenir président de la République. Mais Niasse, écarté par ses 70 ans et plus, semble réaliste en suspendant sa candidature en 2017. Cependant, le secrétaire général de l’Afp qui croit à la démocratie -mais pas interne- doit faire avec les jeunes loups aux ambitions longues qui hurleront le moment venu. Le Quotidien analyse le communiqué du Bureau politique et revient sur l’homme. Loin du 16 juin 1999, Niasse livre son Appel du 10 mars 2014. Il aurait pu dire comme en 1999, au lieu de «nous avons choisi l’espoir», «nous avons choisi le désespoir» !
Pour le meilleur et pour le pire ! C’est ainsi que l’on peut qualifier l’«accolade» de l’Alliance des forces de progrès (Afp) à l’Alliance pour la République (Apr). Cette relation est partie d’un «coup de foudre» né au deuxième tour de la Présidentielle de 2012, et matérialisé lors des Législatives avec un Moustapha Niasse tête de liste de la coalition Benno bokk yaakaar et futur président de l’Assemblée nationale. Les «querelles de ménage» menées par Cissé Lô qui voulait empêcher le Progrès de Niasse vers le Perchoir et la polémique autour de son mandat n’y ont rien fait. Tout concourait à un «mariage» entre les deux partis -fusion différée ?- qui pourrait se concrétiser après les Locales prochaines. C’est ce que laisse entendre le communiqué du Bureau politique de l’Afp de lundi : «Après les élections locales, cette alliance (entre l’Afp et l’Apr) devrait se consolider, pour une plus grande implication du parti dans la vie nationale et au sein de l’Etat.»

Niasse et la contrainte des 70 ans
A quel prix Moustapha Niasse se livrerait-il à Macky ? Une chose est sûre : la parenthèse sur sa candidature, ou une autre de son camp, peut paraître moins ambitieuse. Mais à près de 75 ans -soit plus que l’âge prôné par le projet de Constitution de la Cnri et le Yoonu yokkuté pour être candidat (70 ans)- Niasse joue la logique. Capitule aussi. Même s’il faut relativiser puisqu’en écartant l’hypothèse de «dresser un candidat contre le Président Macky Sall en 2017», les Progressistes ne sont pas aussi péremptoires, leur leader étant un homme politique «vacciné» des alliances de circonstance comme il en a eu avec Wade jusqu’en 2001.

Le subtil «tant que…» de Niasse
Donc, Niasse laissera le champ libre à Macky «tant que la nature de l’alliance entre l’Afp et l’Apr restera en l’état». Ce «tant que» est bel et bien une conditionnalité de ce qu’il peut gagner en retour. Une souplesse de l’Afp au profit de l’Apr dans les collectivités locales contrôlées par Benno siggil senegaal ? Un retour du quinquennat à l’Assemblée nationale et qui sera applicable à Niasse ? Une éventuelle fusion entre les deux formations ? Là, le secrétaire général devra convaincre le Pcr de Ngoundiane, Mbaye Dione qui, dans un entretien avec L’As en fin novembre dernier, déclarait : «Je fais partie des responsables progressistes qui ont rejeté l’idée de fusion entre l’Afp et l’Apr qui a été agitée.» Parce que, selon lui, «l’Afp n’est pas un parti qu’on peut avaler du jour au lendemain. Nous l’avons créée parce qu’elle a un projet de société auquel je crois profondément. Si demain je dois avoir un avenir politique, ce sera dans l’Afp. Ce parti doit survivre à Moustapha Niasse qui a eu le mérite de le lancer». Le «navire solide», à l’«équipage soudé» et au «capitaine intrépide», comme le disait Niasse lors de l’anniversaire de l’Appel du 16 juin de 2013, qui risque un naufrage. En effet, si la résolution du Bureau politique de lundi a été approuvée «unanimement», il y a au moins un de ses «poulains» qui n’a sûrement pas apprécié. Il s’agit de Mbaye Dione qui ajoutait dans son entretien avec L’As, relativement à une éventuelle candidature de son parti en 2017 : «Le rôle que l’Afp a joué en 2000 après sa naissance, en 2007, et dans l’avènement de la deuxième alternance en 2012, c’est ce même rôle qu’elle devra jouer à la Présidentielle en 2017.» C’est encore plus clair quand il ajoute : «En tant que parti politique, nous devons être présents à tous les rendez-vous majeurs.» Mais pour Niasse, la devise est, pour le moment : «Foi» en Macky, «Patrio­tisme» républicain, «Solidari­té» à l’Apr ! N’en déplaise aux jeunes loups qui ne manqueront pas de hurler à la mort.

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