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Ousmane Khouma, professeur de droit public, sur les dossiers pétroliers et gaziers: ‘’Les déclarations d’Abdoul Mbaye sont très légères’’
Publié le mardi 25 octobre 2016  |  Enquête Plus
L`ancien
© Autre presse par DR
L`ancien Premier ministre Abdoul Mbaye a lancé son parti politique




Le professeur de Droit public à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), Ousmane Khouma, invité hier de l’émission Grand Jury de la Rfm, trouve que la responsabilité d’Abdoul Mbaye est engagée dans les contrats relatifs aux dossiers pétroliers et gaziers. Critique, le professeur juge ‘’très légères les déclarations’’ de l’ancien premier ministre qui interpelle le Président Macky Sall sur les décrets d’attribution des permis de recherche et d’exploitation d’hydrocarbures liquides et gazeux à la société Petro-Tim Ltd.

Aux yeux du professeur de Droit public à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), la responsabilité de l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye est engagée dans les contrats relatifs aux dossiers pétroliers et gaziers. Invité hier de l’émission Grand Jury de la Rfm, Ousmane Khouma a jeté un regard critique sur ces questions qui soulèvent beaucoup de polémiques dans le champ politique sénégalais.

En écho à la dernière sortie de l’ex-chef du gouvernement qui interpelle le chef de l’Etat sur les décrets d’attribution des permis de recherche et d’exploitation à la société Petro-Tim Ltd, qu’il a contresignés lorsqu’il était à la Primature, l’universitaire qualifie ces déclarations de ‘’très légères’’. Pour étayer ses propos, le maître de conférences théorise: ‘’Je ne peux pas être Premier ministre, contresigner un décret, sortir du gouvernement et critiquer ce décret que j'ai signé. Et dire que les autres ne m'ont pas donné la bonne information. En contresignant un dossier, le Premier ministre est plus responsable que le chef de l’Etat. Quand il contresigne et qu’il y a des interpellations, c’est lui qui va s’expliquer à l’Assemblée nationale et non le Président.’’ Pour lui, avant de contresigner un dossier, on doit avoir tous les ‘’éléments nécessaires’’.

‘’Difficultés dans le système judiciaire’’

Selon Ousmane Khouma, il y a des ‘’difficultés’’ dans le système judiciaire sénégalais. Elles se manifestent à travers les deux faits récents : la mutinerie à la prison de Rebeuss et le récent procès de Barthelemy Dias. ‘’Comment vous pouvez faire une citation directe à un parlementaire et à l’arrivée, on dit qu’on ne peut pas connaître de l’affaire parce qu’il bénéficie d’une immunité parlementaire. Au moment où vous l’attrayez devant la barre, vous ne saviez pas qu’il était parlementaire ?’’ se préoccupe M. Khouma, qui met en cause la rapidité avec laquelle on prend parfois certaines décisions ‘’lourdes’’ dans le cadre de la Justice. Selon lui, le maire socialiste ne peut pas être poursuivi si on n’a pas levé son immunité parlementaire, y compris durant les sessions. ‘’C’est pour éviter que vous ayez un adversaire politique que vous lui créiez des histoires’’, explique-t-il.

‘’Peiné’’ de voir le Parti socialiste dans l’attelage gouvernemental, le professeur de Droit public a rappelé qu’une démocratie a besoin d’une opposition. ‘’J’ai du mal pour le Ps quand je regarde cette situation. Il aurait pu être un parti d’opposition. Sa vocation naturelle, c’est de gouverner ou d’être dans l’opposition, et non d’être dans des alliances. Et je n’ai jamais compris comment Ousmane Tanor Dieng a pu rempiler de congrès en congrès (...) Dans un parti qui fonctionne normalement, si vous perdez deux élections présidentielles, vous passez la main’’, signale-t-il.

Aussi, le professeur Khouma invite-t-il le Président Macky Sall à mettre en œuvre les ruptures pour lesquelles il a été désigné par le peuple sénégalais. Militant pour un renouvellement de la classe politique, M. Khouma fait observer : ‘’A l’Assemblée nationale, l’âge du leader de l’Afp (Moustapha Niasse : Ndlr) pose problème. Vous ne pouvez pas élire un président de la République né après les indépendances, jeune, avec 65%, qui vous promet la rupture… Malheureusement, on revoit encore nos leaders politiques d’il y a 50 ans.’’
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