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Décryptage - Sept milliards prévus pour les stades en 2017 : Quand le ministère s’appuie sur les infrastructures pour justifier l’augmentation de son budget
Publié le lundi 24 octobre 2016  |  Le Quotidien
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© aDakar.com par DF
Le ministre des sports préoccupé par l`état d`avancement de la réhabilitation du stade LSS
akar, le 24 Juillet 2014- Le ministre des Sports, Matar Ba a perçu, jeudi à Dakar, une lueur d’espoir, après les engagements pris par les entrepreneurs engagés dans les travaux de réhabilitation du stade Léopold Sédar Senghor de terminer les travaux au plus tard le 15 août. ‘’Après notre réunion, les entrepreneurs ont pris des engagements pour finir le 15 août’’, a expliqué le ministre des Sports qui a reçu l’engagement des experts au sujet de l’aire de jeu où il a constaté des retards certains dans les travaux.




Le budget du ministère des Sports pour l’exercice 2017 devrait être revu à la hausse passant de 10 à 17,5 milliards Cfa. Une augmentation de plus de 7 milliards qui curieusement ne concerne que les infrastructures. Là où le monde sportif s’attendait dans la même foulée à des mesures fortes liées, entre autres, à l’augmentation conséquente du budget des compétitions internationales et au financement des championnats de petites catégories.

Ce sont nos confrères de L’Observateur qui donnent l’info dans leur édition du week-end dernier. Le budget du ministère des Sports pour l’exercice 2017 devrait être revu à la hausse ; passant de 10 milliards à plus de 17,5 milliards Cfa. Une augmentation de 7 milliards qui, selon nos con­frères, «constituera sans doute un point historique dans la vie financière du ministère des Sports. Alors qu’elle a rarement atteint la barre des 10 milliards (trois fois seulement sur les dix dernières années, en 2009, lors du rattachement du département de la Jeunesse à celui des Sports), l’enveloppe allouée au ministère des Sports devrait connaître une hausse conséquente pour l’année 2017». De quoi se féliciter même si le journal tempère en relevant le fait «qu’on est encore très loin du 1% du budget national promis le 7 mars 2012 par un certain Macky Sall, alors fraîchement élu président de la République».

Depuis l’annulation du Fonds de relance, les compétitions de petites catégories souffrent
Mais en passant au crible cette hausse de 7 milliards, on constate qu’elle ne concerne que les infrastructures. A savoir la construction du stade Assane Diouf (5 milliards) et la réhabilitation des stades de Rufisque, Parcelles et Guédiawaye (2 milliards). En clair, c’est seulement le volet concernant les stades qui devrait connaître une hausse. Quid alors des autres chapitres si on sait que le budget du ministère des Sports ce n’est pas seulement les infrastructures ? D’autres chapitres ou rubriques attendent en effet une augmentation depuis fort longtemps. C’est le cas de l’enveloppe financière des «Jeux continentaux et mondiaux» qui, selon nos confrères, reste scotchée à 300 millions Cfa, comme pour l’année 2016. Idem pour les compétitions internationales qui se contentent d’une légère hausse (2 à 2,6 milliards Cfa).

Aucun sou de l’Etat depuis l’avènement de la Ligue Pro en 2009
Vouloir du coup justifier l’augmentation de son budget en s’appuyant sur les infrastructures, c’est prendre des raccourcis, en occultant les vrais problèmes qui hantent les nuits des responsables des différentes Fédérations nationales. Car en fait, les infrastructures c’est bien mais mettre nos athlètes dans de bonnes conditions de performance c’est mieux. La Solidarité olympique venant du Cnoss est une bouffée d’oxygène mais elle devrait être accompagnée de manière permanente par l’Etat. Car l’athlète pouvant difficilement se gérer lui-même et honorer en même temps ses rendez-vous continentaux sur une durée olympique.

Une dette de 500 millions aux athlètes depuis… 2007
L’autre secteur qui connaît des difficultés, c’est le développement à la base. Prenons l’organisation des championnats de petites catégories que les Fédérations traînent comme un boulet faute de moyens. Le ministère des Sports n’arrivant toujours pas à trouver une solution depuis l’annulation, il y a maintenant plusieurs an­nées, du Fonds de relance sous l’ère Daouda Faye. Seule la Fé­dération sénégalaise de football, grâce à un assainissement de ses finances, parvient à s’en sortir.
Mais là justement, au niveau du football, la discipline reine, le problème demeure avec l’Etat qui n’a pas mis un seul sou depuis l’avènement du football professionnel en 2009. Une Ligue Pro, qui a créé plus de 1 500 emplois avec plus d’un milliard cinq cent millions Cfa de revenus, sans le soutien de l’Etat. Et pourtant des promesses d’accompagner le foot pro avaient été avancées, à l’instar de ce qui se fait dans les autres pays qui vivent une telle expérience.

A quand le Fonds pour le développement du sport ?
Quid des primes ? La aussi il y a problème avec la dette de plus de 500 millions Cfa que le ministère des Sports doit à des athlètes depuis… 2007. D’ailleurs, des athlètes, champions d’Afrique plusieurs fois, et qui n’ont pas eu une maison comme les Lionnes du basket, ne cessent de crier à l’injustice. Mais ne se font toujours pas entendre.
Résultats des courses : les problèmes de financement de notre sport demeurent à tous les niveaux. Comme pour dire que ce n’est pas seulement le volet des infrastructures qui doit connaître une hausse. Mais justement en parlant toujours de financement, où en est-on avec le projet de mise en place d’un Fonds pour le développement du sport coaché par le ministère des Sports ?
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