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Retard dans l’installation des membres du Hcct: Des acteurs interpellent Macky Sall
Publié le vendredi 21 octobre 2016  |  Sud Quotidien
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Le président Sall inaugure l`échangeur de l`émergence
Dakar, le 23 Juillet 2016 - Le chef de l`État Macky Sall a procédé à l`inauguration de l`échangeur de l`émergence, cet après-midi, à Dakar. L`infrastructure va participer à fluidifier le trafic dans la capitale. Photo: Macky Sall, président de la République




Élus le 4 septembre dernier, les 80 membres du Haut conseil des collectivités territoriales ne sont toujours pas installés dans leurs fonctions. Pour cause, le président de la République qui devait procéder à la nomination des 70 autres conseillers et à la signature du décret présidentiel convoquant la première session de cette institution, ne s’est pas encore attelé à la tâche. Toutefois, cette situation est loin de laisser indifférents les acteurs politiques.

NICOLE GACKOU, DIRECTRICE DES STRUCTURES DE L’UNION CENTRISTE DU SÉNÉGAL (UCS) : «Il y’a certainement des raisons que nous ne maîtrisons pas en tant parti d’opposition»
«Nous n’avons pas de grandes observations à faire par rapport à ce retard constaté dans l’installation des membres du Haut conseil des collectivités territoriale. Pour la simple raison que la nomination des 70 membres restant de cette institution, relève du pouvoir discrétionnaire du président de la République. Toutefois, nous attendrons que l’institution soit installée pour que nos membres puissent y siéger. Cela fait deux mois, il y’a certainement des raisons qui expliquent cette situation et que nous ne maîtrisons pas en tant parti politique de l’opposition. Vous savez, le Haut conseil des collectivités territoriales est une nouvelle institution et on ne sait pas grand-chose sur les textes relatifs à son fonctionnement, notamment s’il existe une loi qui fixe le délai d’installation de ses membres ou si tout est laissé à la discrétion du pouvoir en place. N’empêche nous sommes dans l’attente de son installation.

MAYORO FAYE, MEMBRE DU COMITÉ DIRECTEUR DU PARTI DÉMOCRATIQUE SÉNÉGALAIS (PDS) : «L’installation est retardée par des calculs politiques car, les 70 sièges du président ne suffisent...»
«Le Haut conseil des collectivités territoriales est une institution de plus et les Sénégalais n’y attendent pas grand-chose. Elle a été créée dans le seul but de caser une clientèle politique. Et, il se trouve que la clientèle politique est tellement importante que cette institution politicienne et budgétivore ne saurait l’absorber complètement. Aujourd’hui, son installation est retardée par des calculs politiques parce que la boulimie de la clientèle politique est telle que, les 70 sièges que le président doit designer ne suffisent pas pour satisfaire tout le monde. C’est la seule explication et il n’y en a pas d’autre. C’est des raisons politiques et de calculs politiciens qui font que cette institution tarde à être installer. Toutefois, aucun Sénégalais n’attend quoique ce soit de cette institution budgétivore, unicolore, géré par l’Alliance pour la république (Apr) et ses alliés et qui sert simplement à recaser le maximum de clientèles politiques. Car, l’absence de local, comme le disent certains, ne saurait être une explication valable. Car, cela montrerait qu’ils ont mis les charrues avant les bœufs. Je pense qu’il fallait d’abord penser au siège avant de la créer».

ZAHRA IYAM THIAM, MINISTRE CONSEILLER DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE ET MEMBRE SECRÉTARIAT EXÉCUTIF NATIONAL DE L’APR : «Le plus important, c’est que cette institution puisse répondre aux missions qui lui sont fixées»
«Je ne vois pas pourquoi les gens parlent de retard et de blocage de l’installation du Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct) pour la simplement raison que l’élection du 4 septembre ne concerne qu’une partie des membres de cette institution et la seconde suit son cours normal. Mais, au-delà de ce que je viens de dire, il faut savoir que la nomination des 70 conseillers relève du pouvoir discrétionnaire du chef de l’État. C’est à lui d’ailleurs que la loi confère le pouvoir de convoquer par décret présidentiel la présidentiel, la première session du Hcct. À mon avis, le plus important aujourd’hui, c’est que cette institution puisse répondre aux missions qui lui sont fixées notamment celle de participer à l’élaboration, au suivi et la mise en œuvre des politiques de décentralisation au Sénégal. Mais aussi celle de concourir au renforcement du dialogue entre l’État et les acteurs territoriaux. Contrairement à ce que veut faire croire certains, le Hcct est une institution de la République qui participera au renforcement de notre démocratie et au développement de nos territoires. Je ne trouve pas de retard ni de blocage qui puisse alarmer. À ceux-là qui s’agitent pour parler de tractations au sein des alliés, je rappelle qu’une gouvernance est une planification sur des objectifs bien spécifiques. En plus, le Président a toujours dit : «la partie avant le parti». Et, la coalition Benno bokk yakaar qui a un mode de fonctionnement bien déterminé n’est pas au-dessus de la République».

MOUSSA SOW, MANDATAIRE DE AND TAXAW DAKAR LORS DE L’ÉLECTION DU HCCT : «Macky Sall est en train de donner raison à ceux qui disent que le Hcct est une institution...»
«Avec ce retard, Macky Sall est tout simplement en train de donner raison à ceux qui disent que le Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct) est une institution qui n’a pas sa raison d’être, inutile. Sinon, il n’allait pas mettre autant de temps pour nommer les 70 conseillers et procéder à l’installation du Hcct. D’après certains, ce retard serait lié à un problème de siège parce que le pouvoir veut trouver d’abord un local devant servir de siège avant de procéder à l’installation des 150 conseillers. Ou encore que le chef de l’État serait confronté à un problème dans le choix des 70 conseillers parmi les militants de son parti, l’Apr et ses alliés de Benno bokk yakaar (Bby). Nous dirons que c’est léger comme argument. L’État peut procéder à l’installation officielle des membres du Hcct à l’hémicycle afin qu’ils commencent le travail sur le dialogue des territoires pour le bonheur des acteurs des collectivités locales, le temps de trouver un local. Cela est également déplorable s’il est vrai que le retard est lié à la répartition des 70 sièges dévolus au président de la République parce que ça prouve que le Hcct est créé pour caser une clientèle politique. Et, c’est regrettable que ce soit le Président lui-même qui soit le pilote de cette grande farce. Cependant, contrairement à cette institution du Président Sall, je reste persuadé que le Hcct tel qu’il a été pensé par les assisses nationales où c’est les territoires qui choisissent leur représentants y compris le président de cette institution par élection et non par nomination, est une plus-value à la décentralisation».
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