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Malgré la répression policière de la marche du 14 octobre: Mankoo Wattu Sénégal maintient le cap
Publié le mercredi 19 octobre 2016  |  Sud Quotidien
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© aDakar.com par DF
La marche de l`opposition dispersée par la police
Dakar, le 14 octobre 2016 - Les forces de l`ordre ont dispersé la marche que l`opposition "Mankoo Wattu Senegal" a organisé, cet après midi, au bouleverad Général de Gaulle




La répression policière de la marche de l’opposition du 14 octobre dernier n’a pas calmé pour autant les ardeurs des leaders de la plateforme du Front pour la défense du Sénégal/Mankoo Wattu Sénégal. En marge de la réunion de la Conférence des leaders de ladite coalition, tenue le lundi 17 octobre, Mamadou Diop Decroix, Sg d’Aj, non moins porte-parole du jour, qui se glorifie d’une double victoire lors de la marche, a fait savoir que l’opposition est prête à maintenir le cap, non sans envisager un meeting très prochainement.

Que ceux qui pensent que l’opposition «radicale» regroupée autour de la plateforme du Front pour la défense du Sénégal va déposer les «armes» après la répression policière de sa marche du 14 octobre dernier, déchantent. Mankoo Wattu Sénégal est plus que déterminé à faire face aux «dérives» du président de la République, Macky Sall et son régime. C’est du moins la position exprimée par les leaders de la coalition, qui s’étaient réunis hier, lundi 17 octobre, au siège du Grand parti, pour faire l’évaluation de leur manifestation du vendredi dernier. Face à la presse, en marge de ladite réunion, Mamadou Diop Decroix, porte-parole du jour de la Conférence des leaders de la plateforme de l’opposition, a fait savoir que «nous (opposition) garderons le cap quoiqu’il nous en coûte».

Le Secrétaire général d’Aj explique, en effet, que le cap en question «est la résistance et le combat aussi longtemps que le président Macky Sall et son régime n’accepteront pas que cette opposition a des droits et des libertés constitutionnels et qu’elle entend les exercer». Mieux, le porte-parole du jour informe qu’un meeting est programmé très prochainement, certainement tout au début du mois de novembre, pour expliquer ce qu’il faut aux uns et aux autres. Dans la même veine, Decroix a indiqué que le combat diplomatique va incessamment débuter. Plus, il a laissé entendre que la plainte sur le dossier du pétrole va probablement être déposée dans cette semaine.

PAS MOINS DE 50.000 PERSONNES

Auparavant, Mamadou Diop Decroix a tiré un bilan satisfaisant de la manifestation dispersée du 14 octobre. En effet, il a indiqué que l’opposition a eu une «double victoire». La première victoire est, selon lui, celle de la «mobilisation». A son avis, «entre 17h et 18h, on n’avait pas moins de 50.000 personnes sur cette place entre l’Obélisque et la Rts».

Répondant à ceux qui parlent de la «guerre des chiffres» (3.000 et 15.000), le porte-parole du jour explique que certains ont fait une estimation sur un endroit précis aux environs de 15h-15h30mn. Mais, que les Sénégalais ne sont pas ponctuels et ont commencé à rejoindre la manifestation vers 17h. Se glorifiant en outre de la réussite de la marche, Mamadou Diop Decroix stipule que «le défi de la détermination a été gagné». Selon lui, les gens du pouvoir soutenaient qu’il n’y avait qu’une opposition de salon au Sénégal et qu’elle n’avait pas le courage de descendre dans la rue. Ce qui est «faux» à son avis, dans la mesure où le chef de l’Etat, selon certaines sources, a dit que ce sont les manifestants qui ont foncé sur la police, au moment où le commissaire soutient qu’il y avait une déferlante vers la police.

D’ailleurs sur ce point, il révèle «qu’on n’a pas foncé sur la police». Pour lui, si le dispositif sécuritaire avait bien fonctionné, la police allait se mettre loin de l’endroit où la manifestation devait se terminer. Ce qui n’a pas été le cas, selon lui, car «ils (les policiers) ont mis leurs barrières devant le rond point de la Rts». Il justifie que les leaders voulaient occuper le rond point, avec la sonorisation, pour parler aux militants déjà présents. «La police a probablement pensé qu’on allait vers le ministère de l’Intérieur», suppose-t-il. Par conséquent, il pense qu’avec le nombre de manifestants, «l’autorité peut avoir peur et donner des instructions à la police pour charger les manifestants».

Le patron d’Aj a par ailleurs fait savoir que les combats que la plateforme Mankoo Wattu Sénégal porte ne sont pas en réalité ses propres combats, mais les préoccupations des populations. A son avis, que ce soit la question du pétrole et du gaz, ou encore le combat pour la restauration de la confiance dans le processus électoral, sans oublier la bataille pour la liberté, tous sont pour le peuple sénégalais.
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