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Polémique autour d’un projet d’université : Oumar Foutiyou Tall divise Guédiawaye
Publié le mardi 18 octobre 2016  |  Le Quotidien




La construction de l’université Oumar Fouti­you de Guédia­waye est en train de devenir une affaire communale. Après l’Etat qui a décidé de bloquer les travaux, le Collectif pour la défense du littoral a décidé de se battre contre ce projet.

Le projet de la construction de l’université Oumar Foutiyou Tall, dont le promoteur est l’imam Massamba Diop, d’un coût de 23 milliards F Cfa, divise les populations de la commune de Wakhinane Nimzatt. Le Collectif pour la défense du littoral a décidé de se mêler à l’affaire pour appuyer les autorités qui ont décidé de bloquer le pro­jet : «nous sommes en train de tenir des réunions de concertation avec les sages de la commune. Nous avons décidé de déposer une plainte auprès du procureur contre ce projet qui est un projet personnel. Cette université est privée, gérée par un groupe de personnes sous forme d’un Gie. Alors que les projets que nous voulons au niveau du site littoral doivent être publics au bénéfice de tout le monde», explique le coordonnateur départemental du collectif, Bassirou Diakhaté. Il annonce une série de manifestations pour soutenir l’Etat, qui a décidé de bloquer les travaux au grand dam de l’imam Massamba Diop. «Nous interpellons le président de la République pour qu’il ait un œil sur ce site par ce que depuis un certain temps, des personnes s’aventurent sur ce littoral avec de faux documents pour prétendre avoir une parcelle. Et Imam Massamba Diop qui revendique 6 ha ? Nous connaissons bien son dossier. Car il soutient que c’est l’ancien Président Abdoulaye Wade qui les lui avait offerts. C’est le commissaire de Wakhinane Nimzatt, qui l’a convoqué pendant 6 tours d’horloge pour une audition avant de lui demander d’arrêter les travaux», dit-il.
En réaction à cette sortie du Collectif pour la défense du littoral, Mme Adama Diakhaté Ndiaye, porte-parole de l’imam Massamba Diop, y voit la main invisible des détracteurs du projet. «Tous ces gens qui agitent sont manipulés par des personnes tapies dans l’ombre. Et c’est dommage, nombreux d’entre eux qui s’opposent sont des illettrés. Comment on peut construire une université scientifique d’un coût de 23 milliards de francs pour les jeunes de la banlieue et même ceux de la ville et que des personnes se constituent en collectif pour s’y opposer. C’est un manque de culture. Elles préfèrent peut-être à ce que ce site soit réservé à des projets de boîte de nuit ou d’hôtel», se désole Mme Ndiaye. Pass­able­ment agacée, elle pour­suit : «Qu’il pleuve ou qu’il neige, ce projet verra le jour. Bien sûr nous avons été interpellés par le préfet sous l’autorité du gouverneur, qui a arrêté les travaux. Et les travaux vont bientôt redémarrer. Et la plainte qu’il compte déposer auprès du procureur, nous l’attendons.»
Par ailleurs, Mme Ndiaye a fait savoir que cette université va créer beaucoup d‘emplois, les étudiants de la banlieue vont bénéficier de certains avantages, comme la réduction à hauteur 50 % des tickets de restauration et des inscriptions. «Nous profitons de cette occasion pour interpeller le maire de Guédia­waye, Aliou Sall, pour lui dire de faire attention. Lorsque nous lui avons exposé notre projet, il nous a même proposé le nom de Cheikh Oumar Foutiyou Tall pour l’Université. Ce qui veut dire qu’il est pour ce projet. Il n’y a que des formalités qui restent à remplir et bientôt le projet verra le jour», dit-elle.
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