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Santé oculaire : Le Sénégal néglige ses yeux
Publié le samedi 15 octobre 2016  |  Le Quotidien




La santé oculaire est négligée au Sénégal. Entre données obsolètes, parcellaires et non fiables, notre pays a encore plus à faire pour disposer de données fiables en ce qui concerne la santé oculaire. Devant la presse, le coordonnateur du Pro­gram­me national de la santé a plaidé pour que celle-ci soit érigée au rang de priorité. Les acteurs ont profité de leur face-à-face avec les journalistes pour faire un zoom sur le glaucome. Une maladie grave qui entraîne progressivement la perte de la vue.

La santé oculaire ne mobilise pas assez au Sénégal. Un manque d’intérêt qui se traduit même dans les statistiques. Les données sur la santé oculaire sont non seulement obsolètes, car datant de 1987, mais elles sont parcellaires et de sources hospitalières. Tout de même, souligne le coordonnateur du Programme national de la santé oculaire, ces données permettent d’avoir une idée sur les pathologies de la vue. Ainsi, notre pays compte 165 mille aveugles, soit une prévalence de 1,42%, et 550 mille déficients visuels. «La cataracte est la première cause de cécité, suivie du trachome et du glaucome», soutient Bou­bacar Sarr. Certes, avoue Bou­bacar Sarr, les maladies de la vue ne tuent pas, mais créent des handicaps, une déchéance et entraînent des exclusions sociales dramatiques. Pourtant, révèle Dr Boubacar Sarr, 80% de l’ensemble des déficiences visuelles sont évitables ou curables ; d’où l’importance de la célébration de la Journée mondiale de la vue. Une occasion pour les acteurs de porter le plaidoyer auprès des populations et de sensibiliser les gouvernants pour que la santé oculaire soit érigée au rang de priorité.
Le glaucome est certes, selon les chiffres, la 3ème cause de cécité dans notre pays, mais il a cristallisé toutes les attentions lors du point de presse avec les journalistes. Cette maladie, estime le chef du Service ophtalmologique de l’hôpital Principal de Dakar, est devenue aujourd’hui un problème de santé publique. «C’est une maladie grave, qui évolue de manière silencieuse et insidieuse et entraîne une destruction lente du nerf optique et peut aboutir à la perte totale de la vue», explique le chef du Service ophtalmologique de l’hôpital Principal de Dakar. Pour cette maladie également, on ne dispose pas encore de statistiques. Mais selon le médecin-colonel, rien que le Service ophtalmologique de Principal, la prévalence est estimée à 4%.

Glaucome, une maladie grave qui entraîne la perte de la vue
Revenant sur les détails de cette maladie, la spécialiste évoque plusieurs formes de glaucomes. «Les glaucomes primitifs à angle ouvert qui sont une forme dangereuse. Les glaucomes par fermeture de l’angle, les glaucomes chez le jeune, congénitaux très rares, selon la spécialiste et les glaucomes secondaires consécutifs à d’autres maladies de l’œil.» Du côté de la recherche, on avoue que du chemin reste à faire, car le glaucome, selon Mme Dièye, n’a pas encore révélé tous ses secrets. «On ne connaît pas encore les causes de cette maladie, mais seulement les facteurs de risque», souligne-t-elle. Pour­suivant, elle ajoute que le sujet noir a plus de chance que le sujet caucasien. Aussi, note Mme Dièye, le facteur âge, le diabète et certaines maladies des yeux comme une forte myopie sont autant de facteurs incriminés pour la survenue de cette maladie. Pour une bonne prévention, la spécialiste recommande un dépistage à partir de 40 ans tous les deux ans. Et un dépistage systématique tous les ans à partir de 60 ans. Ce d’autant plus que la maladie est indolore. Elle ne présente aucun signe. On la découvre fortuitement lors d’une consultation ; d’où l’intérêt d’un dépistage surtout lorsqu’il y a un contexte familial, recommande-t-elle.
On ne peut pas guérir du glaucome. L’ophtalmologiste agit seulement sur la tension oculaire. Il prescrit des médicaments pour baisser cette tension et espérer stabiliser la maladie. Le traitement au laser existe également ainsi que la chirurgie.

Le Sénégal dispose de 63 ophtalmologues : Les 53 concentrés à Dakar

Au Sénégal, il y a 63 ophtalmologistes. Notre pays est dans les normes établies par l’Oms. Il a un ophtalmologiste pour 210 mille habitants alors que l’Oms recommande un ophtalmologiste pour 250 mille habitants. Le problème demeure dans la répartition de ces ophtalmologistes, car sur les 63 spécialistes, les 53 résident à Dakar. Le reste du pays se partage les 10 autres. On n’a pas encore des statistiques nationales fiables pour pouvoir connaître la prévalence sur le glaucome.
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