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Enquête sur l’Islam radical au Sénégal: Près de 10% des jeunes prêts à s’engager
Publié le jeudi 13 octobre 2016  |  Sud Quotidien
Présentation
© aDakar.com par DF
Présentation sur: "Les nouvelles menaces : enjeux et défis"
Dakar, le 08 Octobre 2015 - L`enseignant chercheur Bakary Samb a présenté le cours inaugural ’’Les nouvelles menaces : enjeux et défis’’ lors du lancement du Master II en ’’Défense, sécurité et paix’’ du Centre des hautes études de défense et de sécurité (CHEDS). Photo: Dr Bakary Samb, enseignant-chercheur




Une étude effectuée par l’Observatoire des Radicalismes et Conflits Religieux en Afrique, dénommé Timbuktu Institute, a révélé la prévalence et la latence du radicalisme islamique au Sénégal. Sur les 400 jeunes interrogés, près de 10% se disent prêts à rejoindre l’islam radical. Les équipes du professeur Bakary Sambe déployées aux Parcelles Assainies, à Pikine et à Guédiawaye pour enquêter sur la perception du terrorisme chez les jeunes habitants de la banlieue dakaroise, ont révélé que près de 400 jeunes interrogés, ont indexé la défaillance de l’Etat par rapport au règlement de la pauvreté et du chômage qui sont des germes pour le radicalisme.

Une partie de la jeunesse sénégalaise (moins de 10%), victime de la pauvreté et du chômage, serait tentée par le radicalisme religieux. Ces jeunes accusent l’Etat du Sénégal d’être responsable de cette situation. C’est en effet, la réponse fournie par environ 400 jeunes de la banlieue dakaroise rencontrés aux Parcelles Assainies, à Pikine et à Guédiawaye par les enquêteurs de Timbuktu Institue, l’Observatoire des Radicalismes et Conflits Religieux en Afrique, dirigé par le professeur Bakary Sambe. Ces jeunes pour la plupart âgés entre 18 et 35 ans, répondant à un questionnaire comprenant une quarantaine de points, selon les indications de RFI, considéreraient «majoritairement l’Etat comme «défaillant» dans sa lutte contre le terrorisme». Selon l’étude, «ces jeunes de la banlieue dakaroise sont majoritairement célibataires et plus d’un tiers n’exercent aucune activité rémunératrice bien que plus de 90% d’entre eux ont été scolarisés».

LA BALANCE DES CONFRERIES

Toujours selon la même source, ce profil des jeunes interrogés est «révélateur lorsqu’il est mis en perspective avec les réponses apportées», puisque «près de la moitié des jeunes interrogés ont justement estimé «que ce sont la pauvreté et le chômage qui font le lit du terrorisme». Toutefois, le poids des confréries se fait encore sentir dans la conscience des jeunes sénégalais qui montrent encore de la «méfiance» face à la radicalisation. Ainsi, nous apprend RFI, la première conclusion de l’enquête, révèle que «les personnes interrogées ont montré dans leur grande majorité qu’elles étaient méfiantes face à différentes formes de radicalisation». D’ailleurs 20% des jeunes interrogés ont signalé qu’ils avertiraient les autorités s’ils assistent «à un prêche virulent», et «un tiers des jeunes interrogés a répondu qu’ils ne fréquenteraient plus la mosquée en question». Le rapport a également révélé, selon RFI, que «les grandes confréries religieuses sont toujours écoutées par la jeunesse malgré la montée des mouvements dits réformistes», et «malgré une perception négative des confréries chez certains jeunes interrogés». De surcroît, «surtout, 90,3% des sondés ont dit ne pas avoir l’intention de s’engager dans un groupe qui défend un islam dit « radical », dévoile la source.

CETTE JEUNESSE PRETE A S’ENGAGER

Ils sont, certes moins de 10%, mais ils ont émis l’envie de s’engager, de rejoindre un groupe radical. Timbuktu Institue, l’Observatoire des Radicalismes et Conflits Religieux en Afrique de Bakary Sambe s’est intéressé à cette frange de la jeunesse qui s’est délectée des évènements comme les attentats de Paris. Pour eux, la raison invoquée est «la défense de l’Islam (48%)». Par ailleurs, ils ont fait part de «leur désaccord avec «la présence militaire étrangère, américaine et surtout française qui, selon eux, exposerait le pays à plus de risques», indique la source. En guise de recommandations, l’équipe du professeur Sambe «estime tout d’abord qu’il est urgent de lutter contre le chômage des jeunes et de proposer un modèle de société plus égalitaire, mais qu’il faut également trouver une solution au problème de «la dualité du système éducatif sénégalais, parvenir donc à une égalité des chances entre jeunes Sénégalais issus de l’enseignement français et ceux issus de l’enseignement en arabe», poursuit ladite source.
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