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Momar Seyni Ndiaye, journaliste: ‘’La loi sur la parité est une absurdité’’
Publié le jeudi 13 octobre 2016  |  Enquête Plus
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© aDakar.com par DF
Le président malien IBK hôte de la Présidence et de l`Assemblée nationale
Dakar le 14 avril 2014- Le président malien Ibrahim Boubacar Keita effectue une visite d`Etat au Sénégal. Le chef de l`Etat du Mali a été reçu par le président Macky Sall, le lundi 14 avril au matin. Dans l`après midi, il a prononcé un discours devant la représentation nationale.




Par le biais de son analyse intitulée ‘’Pourquoi il faut revoir la loi sur la parité’’, le journaliste Momar Seyni Ndiaye constate que les différentes franges de la population n’ont pas été consultées avant l’adoption de la loi sur la parité. Il estime qu’elle mérite d’être revue.

‘’En République, les lois sont faites pour être respectées (…)’’, rappelle le journaliste Momar Seyni. Dans son analyse intitulée ‘’Pourquoi il faut revoir la loi sur la parité’’, l’analyste politique considère que le gouvernement, garant des lois, a le devoir de les faire appliquer. Autrement, souligne M. Ndiaye, il prendrait le risque de laisser une brèche largement ouverte pour tous les abus. Suffisant pour lui de noter : ‘’Pis, toutes les listes invalidées pour non-respect de la loi de la parité pourraient s’en prévaloir pour exiger de bon droit leur réhabilitation (…). Chacune pouvant se réclamer de sa particularité locale, religieuse, ethnique, sociétale pour demander une exception… Et c’est un déni de droit aux femmes de Touba et une violation d’une loi.’’

Pour ce journaliste, le gouvernement de Macky Sall n’est que le ‘’malheureux héritier’’ des ‘’errements’’ du régime précédent. Selon lui, Abdoulaye Wade, pour mobiliser les femmes au profit de son élection, a cru devoir leur offrir ce cadeau qu’est la parité. Ceci sans réelle consultation populaire, encore moins de discussions approfondies entre les différentes franges de la société sénégalaise. Dans les années 70, convoque-t-il, le gouvernement de Senghor avait pris le soin de passer par les étapes de la négociation, d’un brainstorming collectif, avant de faire voter le code de la famille.

Et les autorités religieuses confrériques, pas des moindres, s’y étaient opposées. Ce qui n’a pas été le cas de certains imams et prédicateurs crédibles. Ils avaient donné leur onction à ce texte, en dépit de ses nombreuses insuffisances et des privilèges qu’il semble accorder aux femmes. ‘’Mais la loi est passée. Elle est appliquée depuis, ancrée dans nos mœurs. Celle de la parité est une absurdité, puisqu’elle se fonde sur l’espérance mathématique, l’arithmétique, le principe de l’égalité parfaite et non l’équité. Elle est basée sur le particularisme- la même remarque qu’on fait aux autorités de Touba-, la discrimination prétendument positive’’, commente-t-il, avant de savoir qu’elle constitue un ‘’ersatz de liberté’’, ‘’d’émancipation’’, une simple aspiration de groupes féministes extravertis.

Fort de ce constat, le journaliste estime qu’une ‘’grosse pierre’’ est jetée dans le jardin du gouvernement, qui doit payer la ‘’note salée’’ de Wade. Pour lui, revenir sur cette loi est une exigence non pas pour céder aux pressions de foyers religieux, mais pour corriger une ‘’absurdité télécommandée, et sans prise réelle avec les véritables exigences des femmes’’. C'est-à-dire l’accès et le maintien à l’école, aux mêmes chances, à l’emploi et aux responsabilités, à la propriété foncière.
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