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Sénégal: ajournement du procès d’un chef religieux critique des confréries
Publié le mercredi 12 octobre 2016  |  AFP
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Dakar, 11 oct 2016 (AFP) - Le procès d’un chef religieux sénégalais, poursuivi pour "injures" contre la religion après des critiques contre les puissantes confréries musulmanes du pays, a été ajourné mardi au 17 octobre.
La comparution au palais de justice de Dakar de Cheikh Mbacké Sakho, 43 ans, résidant dans la banlieue de Dakar, a duré une dizaine de minutes, a constaté un journaliste de l’AFP.
Le procès a été "renvoyé au 17 octobre après une demande des parties civiles, une association de jeunes marabouts, pour mieux défendre nos clients et mieux préparer le procès", a expliqué un avocat de ces parties civiles, Me Serigne Diongue.
Les poursuites ont été déclenchées par le parquet et d’autres personnes se sont ensuite constituées parties civiles, a précisé à l’AFP Me Ousmane Thiam, un avocat du prévenu.
Cheikh Mbacké Sakho avait critiqué les marabouts au Sénégal, les accusant de faire du "business" avec la religion et de "tromper" les fidèles, dans une vidéo diffusée sur internet.
Il visait surtout les chefs religieux mourides, une des plus puissantes confréries au Sénégal, les accusant de s’être détournés de la voie du fondateur du mouridisme, Cheikh Ahmadou Bamba, dans la même vidéo.
Il avait ensuite présenté ses excuses dans une autre vidéo, sous la contrainte de fidèles mourides dont certains, selon les médias, voulaient le lyncher.
Déféré au parquet de Dakar le 3 octobre, puis arrêté et entendu plusieurs fois, il a bénéficié d’une liberté provisoire vendredi, selon une source judiciaire.
Le Sénégal, réputé pour sa tolérance religieuse, est peuplé à plus de 90 % de musulmans appartenant pour la plupart à diverses confréries, très influentes dans la vie politique et sociale.
En janvier 2016, une caricature publiée par Jeune Afrique avec une photo de Cheikh Ahmadou Bamba avait suscité une vague de protestations dans ce pays, poussant l’hebdomadaire français à supprimer de son site internet le dessin et le texte qu’il illustrait.
Le gouvernement avait alors exprimé "la désapprobation, la colère de la communauté mouride, et au-delà, de tous les Sénégalais", qualifiant Cheikh Bamba de "symbole national".
L’Etat "prendra toutes les dispositions nécessaires pour la protection de nos figures historiques, le respect de nos valeurs et convictions religieuses", avait-il prévenu.
mrb/sst/jhd


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