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MASA 2014 : les espoirs d’un retour définitif à la normalité
Publié le mardi 11 mars 2014   |  Agence de Presse Sénégalaise




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Les Abidjanais, dans leur grande majorité, étaient heureux et enthousiastes d'accueillir de nouveau le Marché des arts du spectacle africain (MASA), dont la 8-ème édition (1-er/8 mars) a été perçue comme le signe d'un retour progressif à la normalité après plus de dix ans de crise sociopolitique.

"Le défi était grand. Nous avions des appréhensions. Mais le plus important, c'est que le MASA est de retour", a estimé la grande chancelière Henriette Dagri Diabaté, en marge de la cérémonie de clôture au Palais de la culture de Treichville, appelant les Ivoiriens à se préparer "dès maintenant" pour le MASA 2016.

Pour les autorités politiques ivoiriennes, le principal défi consistait à organiser le MASA, pour à la fois montrer que la situation sécuritaire le permettait, et encourager la dynamique de paix et de réconciliation en cours depuis près de trois ans. Les artistes, eux, étaient heureux de retrouver ce cadre de rencontres et d'échanges avec des diffuseurs, des promoteurs et des acheteurs de spectacles.

Côté réflexion, une vingtaine de communications ont été enregistrées au cours des rencontres professionnelles sur "Les arts de la scène face au défi du numérique" et "Les théâtres d'Afrique et des diasporas au féminin", auxquelles dramaturges, représentants d'institutions, chercheurs, promoteurs d'événements, diffuseurs ont apporté leurs contributions.

Les couacs et autres imperfections organisationnels notés, surtout au début, sont essentiellement dus au fait que les organisateurs ont vu trop grand et, peut-être, surestimé les capacités réelles du pays à prendre une manifestation d'une telle ampleur (1.500 participants, dont 440 artistes).

La dispersion liée au nombre assez élevé de lieux de programmation (Grand-Bassam, au moins quatre à Abidjan, Bouaké) explique une non maîtrise de l'agenda et le peu d'adhésion du public noté à certains endroits. Une concentration des activités autour du Palais de la culture - en réhabilitation – aiderait à plus de visibilité.

Le directeur général par intérim du MASA, Yacouba Konaté, a reconnu qu'il y a eu certes des imperfections, mais a affirmé que les choses se sont globalement bien passées "avec peu de moyens". "Il est toujours compliqué de faire démarrer une voiture immobilisée sur des cales durant sept ans", a-t-il indiqué lors d'une conférence de presse.

"Nous vous rassurons que le prochain MASA sera celui du grand retour effectif", a affirmé Konaté qui, avec son équipe, a fait face à une longue procédure de décaissement des moyens financiers – le budget du MASA était estimé à 1,3 milliard de francs CFA. Pour lui, "chaque jour était un défi" parce que, selon le ministre de la Culture, Maurice Kouakou Bandaman, c'est la Côte d’Ivoire qui a financé cette édition à hauteur de 80%.

Globalement, pour une "édition de relance" censée "consacrer le retour définitif de la Côte d'Ivoire dans le concert des nations", le bilan est globalement positif. Dans leurs prestations, les musiciens, conteurs, humoristes, danseurs, marionnettistes et danseurs avaient à cœur de poser des actes de paix.

La star Alpha Blondy qui a joué en clôture du MASA 2014, a résumé ce résultat en soutenant qu'aussi vrai que la politique perturbe en Afrique, la culture réconcilie. "C'est un de nos trésors premiers, c'est un peu le ciment de notre unité. La thérapie de tous ces artistes venus de partout, ça aide", a-t-il dit.

Rendez-vous est pris pour 2016 afin de mesurer les effets de cette "thérapie culturelle" et apprécier les leçons que les organisateurs auront tirées du MASA 2014.

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