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Proximité supposée avec le mouvement Gülen : 50 étudiants Sénégalais en voie d’expulsion - Deux autres en prison
Publié le vendredi 7 octobre 2016  |  Le Quotidien
Séance
© Présidence par DR
Séance de travail entre les présidents sénégalais et turc
Dakar, le 09 Février 2016 - Les présidents turc et sénégalais ont eu une séance de travail de quelques heures à l`aéroport Léopold Sédar Senghor.




C’est entendu : la «dégülénisation» de la société turque après le coup d’Etat avorté du 15 juillet touche les étudiants sénégalais qui sont en instance d’expulsion. Alors que 2 sont en prison à cause de leur proximité supposée avec le prédicateur. Le gouvernement est en discussions avec les autorités d’Ankara pour qu’ils soient réorientés dans d’autres universités.

Le démantèlement de «l’empire Gülen» se poursuit depuis le coup d’Etat avorté du 15 juillet dernier en Turquie. Cette «dégülénisation» forcée de la société turque touche tous les secteurs et affecte d’autres pays, qui étaient au cœur du système du prédicateur vivant en exil aux Etats Unis. La fermeture des universités appartenant à la figure spirituelle de Hizmet (service) a plongé les étudiants sénégalais dans une situation de détresse et d’incertitudes. Comme l’a révélé Libération hier, 5 compatriotes ont été expulsés de la Turquie. Le Quotidien a appris qu’une cinquantaine d’autres sont en instance d’expulsion et deux autres sont en prison à cause de leur proximité supposée avec Fethullah Gülen. Interpellé par téléphone, le Directeur des Sénégalais de l’extérieur ne confirme pas cette info que d’autres sources contradictoires certifient. Il consent juste à soutenir que l’ambassade du Sénégal à Ankara est train de suivre la situation des étudiants sénégalais inscrits dans les universités appartenant à Gülen.
Il faut savoir que ces compatriotes ne sont pas les seuls à subir la colère de Recep Tayyip Erdogan. Il y a 50 Nigériens qui devraient aussi quitter les rives du Bosphore dans les prochaines heures. Si évidemment, les gouvernements touchés n’arrivent pas à trouver des compromis pour calmer la fureur du Président turc qui a demandé à certains pays de fermer les établissements gülénistes, qui sont un vaste réseau d’écoles privées créées «en Turquie et dans 140 pays» dont plus d’une centaine rien qu’aux Etats-Unis.
Face à cette situation, Dakar a essayé de trouver des plages de convergence à Ankara. Il s’agit de redéploiement des étudiants dans d’autres universités publiques turques. «Nous avons parlé avec les autorités de l’enseignement supérieur turc pour leur redéploiement dans d’autres universités. Cependant nous avons appris conte toute attente le rapatriement de compatriotes. Nous sommes en train de voir comment organiser leur retour en Turquie», explique Sory Kaba.
Cette situation de tension découle du coup d’Etat avorté suivi d’une purge dans les tous les secteurs. En trois semaines, il y a eu 60 000 limogeages, 26 000 gardes à vue et au moins 13 419 détentions préventives et l’Armée a perdu la moitié de ses généraux. Le Président turc, au lendemain du putsch avorté, n’avait pas mâché ses mots pour annoncer le démantèlement du mouvement Gülen, fondé il y a trente ans. «Le monde des affaires est celui où ils sont les plus forts. Nous supprimerons […] tous les revenus des entreprises liées à Gülen. Nous ne ferons preuve d’aucune pitié. Chaque école, chaque maison [...] et chaque compagnie de cette structure est un nid de terroristes. Ces gens sont des meurtriers, des hypocrites, [...] des voleurs», avait-il tonné avant de réclamer l’extradition de son ex-allié. Son pire ennemi désormais.
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