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Industrie de l’assurance et de la réassurance: L’Afrique représente 1,4% des parts de marché
Publié le mercredi 5 octobre 2016  |  Sud Quotidien
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© aDakar.com par DF
Visite du ministre du budget à la DGCPT
Dakar, le 13 Janvier 2015 - Le ministre du budget a effectué une visite au siège de la Direction Générale de la Comptabilité et du Trésor (DGCPT). Photo: Birima Mangara, ministre du budget




Présidant hier, lundi 03 octobre, à Dakar, l’ouverture de la 21ème édition du forum de la réassurance africaine, Birima Mangara, ministre en charge du budget a souhaité que le secteur de l’assurance œuvre dans la perspective d’une mutualisation des capacités africaines de réassurance, dans l’optique de se positionner comme acteur majeur de développement.

Dans un marché à fort incidence économique avec de réels risques liés à plusieurs facteurs (sécurité, cybercriminalité, changement climatique, conjoncture économique…) l’industrie de l’assurance en Afrique représentant seulement 1,4% des parts de marchés, se doit de faire face aux défis actuels et futurs pour les transformer en opportunités d’affaires. C’est l’objectif du de la 21ème édition du forum de la réassurance africaine, ouverte du 02 au 04 octobre 2016, à Dakar. Elle a pour thème: «L’Assurance et la réassurance africaine face à de nouvelles choix stratégiques». Durant ces trois jours les experts et acteurs venus d’une vingtaine de pays d’Afrique et d’ailleurs au nombre de 350 auront à débattre sur les défis et enjeux du secteur. Ce, à travers différents panels, en particulier celui du digital.

L’assurance s’impose avec les découvertes pétrolières et gazières

Mor Adj, administrateur directeur général de Cnart assurances dira que «Le secteur de l’assurance fait face à de nombreux défis, notamment l’élévation du niveau du capital des fonds propres; le respect des ratios de bonne gestion avec une bonne couverture de nos engagements devant permettre d’obtenir une marge de solvabilité confortable. Aujourd’hui, il est plus important dans une économie telle que la nôtre qui se développe et s’enrichit du secteur pétrolier et gazier de mutualiser les forces, d’augmentation des capacités de rétention des primes d’assurance au niveau local soit plus importante pour éviter une fuite massive de ses primes d’assurances. Et pour ce faire, il doit avoir une certaine solidarité entre compagnies; développer la coassurance et avoir recours à la réassurance à travers d’autres sociétés de réassurance dans la sous région»,a- t-il fait remarquer. Toutefois, il n’a pas manqué de déplorer le faible taux de pénétration de l’assurance en général en Afrique et au Sénégal en particulier. En clair, «nous n’avions que quelques assurances obligatoires (assurance automobile, marchandises transportée par voie maritime, le code de la construction qui souffre d’arrêtés ministériels). Donc, on ne peut pas développer ledit secteur sans augmenter le nombre d’assurances obligatoires», a-t-il soutenu.

Le secteur assurance plus productif que la croissance en Afrique

Bachir Baddou, président de l’Organisation africaine des assurances (Oaa), par ailleurs directeur général de la Compagnie d’assurance transport et de la fédération marocaine des sociétés d’assurance et de réassurance (Fmsar) déclare: «L’Afrique est un continent qui bouge avec une croissance appréciable, des populations s’émancipent, les industries se développement et l’assurance est nécessaire pour accompagner ce dynamisme croissant. Mieux, la part de marchés en Afrique dans le secteur est seulement de 1,4%. Et ce, malgré le dynamisme du secteur dans nos pays dont la croissance de l’assurance est supérieur à la croissance économique. Et pour ce faire, on doit être à l’avant-garde … pour proposer des solutions. Aujourd’hui, le premier défi, c’est l’accès aux couvertures basiques (santé, retraite, décès…)»

Bien que loin en retard dans «l’avancée technologique, l’Afrique enregistre les plus belles solutions en matière de digital assurance sont africain notamment le mobilebanking», s’est-il réjoui.

La mutualisation des forces s’impose pour accroitre…

Birima Mangara, ministre délégué auprès du ministre de l’Economie et des Finances, chargé du Budget qui présidait l’ouverture officielle de l’événement a affirmé que «l’industrie de la rassurance devrait travailler plus dans la perspective d’une mutualisation des capacités africaines de réassurance. Ceci dans l’optique de se positionner comme acteur majeur de développement», a conseillé. Selon lui: «la mutualisation des capacités africaines de réassurance constitue une approche à développer afin d’accroître sensiblement la rétention de prime sur notre continent aux fins de parvenir à une contribution encore plus significative de l’industrie des assurances au financement de nos économies», a-t-il développé.
Et d’ajouter: «Des réformes majeures ont été introduites au niveau de la Conférence interafricaine des marchés d’assurances (Cima), avec comme objectif principal de permettre au secteur de jouer ce rôle d’acteur de développement», a-t-il dit.
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