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Koungueul-Makka Gouye: Une piste et des moulins pour améliorer les conditions de vie des habitants
Publié le lundi 3 octobre 2016  |  Agence de Presse Sénégalaise
La
© aDakar.com par DF
La piste de Kounghuel en chantier
Kounghuel, le 16 mars 2016 - Le chantier des travaux de la piste de Kounghuel est en cours. Cette route permettra une plus grande accessibilité de cette localité du centre du Sénégal.




Sur ces terres du Ndoucoumane, les champs de maïs, d’arachide, de sorgho, s’étendent à perte à de vue. C’est la preuve que l’hivernage a été au rendez-vous dans ce monde rural où l’on vit de la force du bras.

L’arrivée des pluies fait la joie des paysans, mais sur ces terres marquées par le ravinement et les nombreux bas-fonds, la saison des pluies est aussi source d’inquiétude, lorsqu’elle est synonyme d’enclavement. Se déplacer jusqu’à la capitale départementale, Koungheul, sur une dizaine de Kilomètres seulement, relève même du parcours du combattant pour les habitants de beaucoup de villages dont ceux de Keur Sagar Ndiaye.

’’Je suis né en 1945, je suis né et j’ai grandi dans ce village. Sous Abdou Diouf, on avait réalisé une petite piste. Elle s’est dégradée depuis longtemps. Nous avions des difficultés pour se rendre à Koungheul. Surtout pendant l’hivernage. Les gens font deux heures de route. On était enclavé. Pour régler nos besoins, il fallait se rendre en Gambie", témoigne le chef de village, Ibrahima Ndiaye sous un arbre géant, peut-être centenaire. A côté, se dresse une petite case qui fait office de mosquée.

Aujourd’hui, les choses changent. Grâce au Programme d’urgence de développement communautaire (PUDC), une nouvelle piste a commencé à émerger de Koungheul à Maka Gouye, soit une distance de 25 kilomètres, pour un coût de 960 126 468 francs CFA. Elle va desservir les villages de Keur Ali Laobé, Keur Bara, Sinthiou Sali, Diam Diam, Koungheul Sossé, Niama Mbowène, Pakabouré, Diokoul Wadène, entre autres. L’ouvrage en cours de réalisation comportera des dalots, des radiers submersibles, des ralentisseurs type dos d’âne, des panneaux de signalisation, des barrières de pluie, etc.

Mais déjà, le chef du village de Keur Sagar Ndiaye est tout heureux. "Avec la nouvelle piste, la distance est parcourue en une heure, parfois moins. C’est extraordinaire. Cette piste fait du bien à tout le monde. L’écoulement des produits agricoles sera plus facile. Il faut remercier le chef de l’Etat qui a démontré, à travers cette réalisation, sa fibre sociale. Il l’a déjà démontrée à travers l’octroi des bourses familiales. Nous lui exprimons notre plus grande satisfaction", confie Ibrahima Ndiaye, souriant devant le directeur national du PUDC, Cheikh Diop en mission de supervision.

Selon l’adjoint au Préfet de Koungheul, Alassane Anne, "la réalisation de la piste a connu un début d’exécution satisfaisant". "C’est l’occasion de saluer le directeur national du Programme d’urgence de développement communautaire (PUDC) et de remercier le président de la République. Cette piste va beaucoup aider les populations. Il y avait des difficultés pour se déplacer dans le département. On faisait entre deux et trois heures. Maintenant, on peut faire le trajet en moins de trente minutes. C’est un gain de temps. Nous avons ici une piste dé production et de communication".

Non loin de Keur Sagar Ndiaye, il y a le village de Ndiabto. Ici, le samedi est un jour de marché hebdomadaire. Et du coup, il devient le point de ralliement des vendeurs en provenance des localités des alentours, de la ville de Koungheul. On y croise même des commerçants qui font le tour des marchés hebdomadaires du Sénégal à l’image de Bara Seck, qui habite Thiaroye, dans la banlieue dakaroise. Sous les arbres ou sous les huttes, sont exposés les produits agricoles, de la friperie, transportés en voitures ou en charrettes. Il y a aussi les vendeurs de chevaux et d’ânes, les réparateurs de motos, les artisans qui fabriquent des haches, des dabas.

Mberry Ndiaye est une vieille habituée du trajet Koungheul-Ndiabto. Mais entre la capitale départementale et le marché hebdomadaire de Ndiapto, "ce n’est pas tout le temps facile". "On faisait plus de deux heures de route. Le trajet devient plus difficile encore pendant la saison des pluies. Mais aujourd’hui, les choses s’améliorent avec la piste en cours de réalisation. Cela contribuera à faciliter nos activités commerciales. Les déplacements d’un marché à un autre seront plus faciles. Cela va redynamiser l’économie locale", souligne Mme Ndiaye, habitante de Koungheul.

Tout prés d’ici, à Saly-Escale aussi, chef-lieu de la commune du même nom, la réalisation de la piste est saluée par le maire. Mais Makhary Mbaye aimerait aussi que le programme de pistes soit élargi à d’autres villages qui se retrouvent complètement isolés pendant l’hivernage.

"Nous nous réjouissons de l’érection de cette piste dans la commune. Mais à cause du phénomène de ravinement et des bas-fonds, il y a des villages qui ont toujours un problème d’accessibilité pendant la saison des pluies. On aimerait si possible les faire bénéficier du programme de pistes", lance Makhary Mbaye.

Dans la commune de Saly-Escale toujours, le PUDC s’est traduit par la distribution d’équipements ruraux, notamment des moulins-couplets (avec une partie moulin à mil et une partie décortiqueuse), conformément à la volonté des pouvoirs publics d’alléger les travaux des femmes.

Une formation est en cours dans le cadre de l’utilisation des machines. Dans cette commune rurale qui polarise plusieurs villages, l’on n’a pas souvenance d’une distribution de moulins par l’Etat. "De la part de particuliers peut-être. Mais c’est pour la première fois que je vois l’Etat distribuer autant de machines", confie un conseiller municipal.
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