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Sud Quotidien N° 6261 du 11/3/2014

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Non respect des normes de construction: Le volcan n’est pas éteint
Publié le mardi 11 mars 2014   |  Sud Quotidien


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© Autre presse par DR
Des mesures réglementaires immédiates pour la baisse du coût des loyers à Dakar


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Dimanche 9 mars les habitants de l’unité 24 des Parcelles assainies ont assisté à un fait inédit : un balcon effondré et reconstruit en seulement 3heures. Inadmissible! Le risque que suscite le non respect des normes de sécurité de construction de bâtiment est toujours présent.

Dimanche 9 mars, le balcon d’un immeuble sis à l’unité 24 s’est effondré à l’unité 24 des Parcelles Assainies. On ne décompte heureusement aucun blessé. Fait inédit, ce même balcon a été reconstruit 3h après par un apprenti maçon. Les normes de sécurité ont été ainsi bafoués comme nombre d’habitas au profit de la recherche effrenée du gain.

De l’avis d’un ingénieur en génie civil interrogé, il ressort que « la construction, ne serait-ce que d’un balcon devrait se faire à l’issue d’une étude“. Il précise ensuite que “si maintenant c’est un balcon tombé, c’est beaucoup plus sérieux. Il faudrait, avant de le reconstruire, faire un diagnostic. Car pour parer à un risque de répétition, il faut au moins déterminer le cause de l’effondrement ».

Et de poursuivre : « Il faudrait aussi considérer le fait que l’effondrement du balcon n’est pas un cas à part. On doit se dire que le balcon n’est que la partie visible de l’iceberg. En effet c’est tout l’immeuble qui risque de s’effondrer si les mesures adéquates ne sont prises pour parer à toute éventualité de risque ». Les habitants de l’immeuble sont conscients des risques encourus mais leurs avis divergents quant aux solutions à envisager.

Pour cette habitante de l’immeuble, « c’est inquiétant, déjà l’état de l’immeuble n’est pas rassurant avec toutes ces fissures dans les chambres, si en plus de ça, ça commence à tomber c’est toute autre chose“. Seulement dit-elle, “je ne peux pas déménager du jour au lendemain. Le coût de ce loyer est très abordable et si je dois sortir, ce n’est pas certain que je trouve mieux au même prix ».

Un avis qui n’est pas partagé par tout le monde. C’est ainsi que pour cet autre habitant, il est temps de faire ses bagages.
« Je déménage. Trop c’est trop ! Quand je lui ai parlé de l’état de l’immeuble il avait dit qu’on allait le détruire pour le reconstruire. Mais si au lieu de ça je le vois reconstruire le balcon, je doute qu’il soit prés à démolir le bâtiment. Cela se voit que notre sécurité est le cadet de ses soucis. Dès l’instant qu’il n’habite pas ici, il ne s’occupe pas de la sécurité ; d’autant plus qu’il reçoit la mensualité ».

L’inquiétude que suscite l’état de cet immeuble situé à coté d’une route très fréquentée n’est pas seulement propre à ses habitants. Elle est aussi partagée par les riverains. Cet homme rencontré étale ses craintes : «Si on ne prend pas les dispositions nécessaires, ce bâtiment risque de nous coûter cher à nous tous. S’il s’effondre, ce ne sont pas seulement ses habitants qui risquent quelque chose. Chaque jour, ce sont nos enfants et des habitants du quartier et d’autres qui passent devant. Son état doit tous nous préoccuper ».

Respect des normes

Garantir la sécurité des biens et des personnes relève du domaine de compétence de l’État. La situation dans laquelle se trouvent certains immeubles de Dakar doit interpeller tout un chacun. Les services étatiques doivent prendre des mesures quant au respect des normes de construction, mais aussi prendre des sanctions pour les propriétaires de ces maisons et les entrepreneurs qui, pour faire du profit ne se préoccupent pas de la situation dans laquelle ils mettent ces malheureux qui n’ont pas la chance d’avoir des maisons à eux. Les effondrements de bâtiment ont déjà coûté la vie à beaucoup de Sénégalais.

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