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Surpopulation carcérale au Sénégal: alternatives à la prison pour les peines de moins de 6 mois (ministre)
Publié le vendredi 30 septembre 2016  |  AFP
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© aDakar.com par DR
Me Sidiki Kaba, Garde des Sceaux, ministre de la justice




Ziguinchor (Sénégal)- Le gouvernement sénégalais veut généraliser les alternatives à la prison pour les peines inférieures ou égales à six mois afin de réduire la surpopulation carcérale, une des causes d’une mutinerie mortelle la semaine dernière, a annoncé jeudi le ministre de la
Justice Sidiki Kaba.
Des organisations de défense des droits de l’Homme, dont Amnesty International et le mouvement citoyen "Y’en a marre", ont réclamé jeudi une réorganisation de la Justice pour mettre fin aux longues détentions provisoires, exigeant en outre qu’elles soient limitées à deux ans en matière criminelle.
En Conseil des ministres mercredi, le président Macky Sall a appelé à diligenter "la construction d’une nouvelle maison d’arrêt à Sébikhotane", à l’est de Dakar, afin d’augmenter le nombre de places, ainsi que "la réhabilitation de tous les lieux de détention" et à veiller à l’amélioration
des conditions carcérales, rapportent les médias gouvernementaux.
"Pour la lutte contre la surpopulation des lieux de détention, il est prévu des aménagements et des modifications du Code pénal et du Code de procédure pénale pour ne pas envoyer en prison certains délinquants condamnés à six mois de prison ou moins", a déclaré le ministre de la Justice.
M. Kaba s’exprimait à Ziguinchor lors de l’installation d’une nouvelle cour d’appel dans la principale ville de Casamance (sud), destinée à désengorger celle de Dakar, jusqu’alors compétente pour les appels des décisions des tribunaux de première instance dans cette région.
"Les Cours d’assises ont été supprimées et remplacées par les Chambres criminelles qui, dorénavant, tiendront des audiences permanentes pour juger rapidement les dossiers et écourter la détention préventive", a assuré le ministre.
Soulignant la vétusté des prisons remontant à l’époque coloniale, les organisations de défense des droits de l’Homme appellent dans un communiqué l’Etat à "prendre des mesures immédiates pour mettre fin aux longues détentions provisoires en organisant au moins une session des chambres criminelles par mois, à Dakar et dans les régions".
Lors d’un point de presse à Dakar, elles ont notamment dénoncé "une politique pénale très répressive", avec mandat de dépôt systématique des prévenus.
"Au Sénégal, ce n’est pas la présomption d’innocence mais la présomption de culpabilité" qui prévaut, a déclaré Alioune Tine, directeur d’Amnesty pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre.
Un détenu en attente de jugement pour recel a été tué par balle et plus de 40 personnes été blessées lors d’une mutinerie le 20 septembre à la Maison d’arrêt et de correction (MAC) de Rebeuss, principal établissement pénitentiaire de Dakar, chroniquement surpeuplé.
jl-mrb/sst/ms


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