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Institutionnalisation du 26 septembre: Les victimes du Joola veulent une ‘’journée des patriotes’’
Publié le mercredi 28 septembre 2016  |  Enquête Plus
Commémoration
© aDakar.com par DF
Commémoration du 14e anniversaire du naufrage du bateau Le Joola
Dakar, le 26 septembre 2016 - Le 14e anniversaire du naufrage du bateau Le Joola à été commémoré au Sénégal. Le naufrage du Joola avait fait en 2002, selon le bilan officiel, 1863 victimes.




L’Association nationale des familles des victimes du bateau le ‘’Joola’’ a profité de la commémoration du naufrage du navire pour demander au chef de l’Etat l’institutionnalisation du 26 septembre comme ‘’Journée des Patriotes’’. Elle veut aussi l’interdiction de toute activité ludique dans la zone où sont ensevelies les victimes.

La capitale méridionale du pays a commémoré hier le 14ème anniversaire du naufrage du bateau le ‘’Joola’’. Le président de l’Association nationale des familles des victimes du a solennellement demandé au Parlement sénégalais de procéder au vote d’une loi, à l’instar des Etats-Unis d’Amérique, institutionnalisant le 26 septembre ‘’Journée du Patriote’’. Une manière, selon lui, de ‘’lutter contre l’oubli, mais également pour un changement de comportements afin d’éviter de risquer nos vies et celles des autres’’. Déclinant la portée de cette journée, Moussa Cissokho a indiqué que celle-ci doit être ‘’un jour de recueillement et de commémoration des victimes’’ de la plus grande catastrophe maritime que le monde ait jamais connue. Il invite ainsi le chef de l’Etat à mettre le drapeau en berne une fois par an et à appeler la nation à une minute de silence à 9h. Mais il veut surtout que le Président ordonne ‘’aux préfets de prendre des arrêtés interdisant toute activité ludique dans les zones où sont ensevelis nos chers parents disparus’’.

Comme l’on si attendait, certaines revendications ‘’centrales’’ contenues dans le dossier du Joola ont encore été formulées par les familles des victimes. Il s’agit, entre autres, de la prise en charge de tous les orphelins disparus. ‘’Il est bon de rappeler qu’en 2006, une loi expressément rétroactive portant création de l’Office national des pupilles de la Nation a été votée, promulguée et a pris effet à partir de 2002. Cette loi n’a pas été respectée parce que plusieurs enfants orphelins ont été laissés en rade au début de la prise en charge des pupilles. C’est pourquoi nous demandons à l’Etat de respecter et de faire respecter la loi pour rétablir ces innocents enfants-orphelins dans leurs droits’’, plaide M. Cissokho.

A cette revendication s’ajoute le renflouement du bateau pour, précise Moussa Cissokho, faire le deuil et permettre aux disparus d’avoir une sépulture digne. En outre, l’Association demande la réouverture du dossier pour que toute la lumière soit faite sur le naufrage et que les responsables soient sanctionnés. ‘’Il est inadmissible que le culte de l’impunité soit entretenu, en classant le dossier au Sénégal et en France pour faire passer par pertes et profits la plus grande catastrophe maritime de l’humanité’’, clame-t-il. D’après lui, les victimes sénégalaises, africaines et européennes sont déterminées à porter le combat jusqu’aux juridictions internationales. Car, dit-il, il s’agit d’une tragédie ayant fait plus de 2 000 victimes appartenant à treize (13) nationalités différentes.

La paix en Casamance : la solution

Ces propos ont été tenus en présence du ministre des Forces Armées chef de la délégation gouvernementale. Augustine Tine a rappelé les efforts consentis par l’Etat dans le cadre du désenclavement maritime et aérien de la Casamance. Mais également dans la prise en compte des aspirations profondes des familles des victimes. Toutefois, il a précisé que toutes ces actions seront vaines si la région sud ne retrouve pas la stabilité tant recherchée par tous. ‘’La paix reste le gage de la stabilité sociale et du développement durable’’, a-t-il soutenu ; non sans féliciter tous les acteurs pour le travail abattu dans la quête de cette paix. Il a promis que les autorités poursuivront les actions en vue d’assurer une meilleure sûreté et sécurité des populations.

A son arrivée à Ziguinchor, le ministre des Forces Armées, accompagné des ses homologues de la Pêche, de la Fonction publique, du ministre Benoît Sambou ainsi que des autorités administratives, militaires, politiques, coutumières et religieuses de la région, s’est rendu d’abord aux cimetières de Kantène, à la périphérie de la capitale méridionale, pour se recueillir sur les tombes (42 au total) de certaines victimes. Ensuite, il s’est retrouvé à la gare maritime de Ziguinchor où le bateau avait levé l’ancre avant de sombrer dans les eaux gambiennes dans la nuit du 26 septembre 2002.
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