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Malnutrition aiguë en Afrique de l’Ouest : Podor prend le Pot d’or
Publié le jeudi 22 septembre 2016  |  Le Quotidien




La situation nutritionnelle dans le département de Podor préoccupe la Fédération internationale des sociétés de la Croix rouge (Ficr) en Afrique de l’Ouest. L’organisation lance l’alerte sur la prévalence élevée de malnutrition aiguë dans cette zone. Mais l`alerte concerne globalement 4 régions du pays où 538 mille enfants de moins de 5 ans vivent en situation de crise.

FICR - Conséquence des changements climatiques : La malnutrition explose à Podor

La situation nutritionnelle est préoccupante dans le Nord du Sénégal. Selon la Fédération internationale des sociétés de la Croix rouge (Ficr) en Afrique de l’Ouest, «le département de Podor dans la région de Saint-Louis reste la zone la plus affectée par la malnutrition aiguë avec une prévalence de 18.2% ». Là où les normes de l’Oms sont de 15%. L’alerte concerne également d’autres régions. «Ce ne sont plus trois mais désormais quatre régions qui dépassent les seuils d’urgence nutritionnelle de l’Organisation mondiale de la Santé (Oms)», souligne l`organisation. Il s’agit des régions de Saint-Louis, Matam, Tamba­counda et Louga. A ces régions, s’ajoute aussi celle de Diourbel à cause de son poids démographique et de ses antécédents de situation de crise nutritionnelle, ajoute la Ficr. Dans un Docu­ment de définition des priorités sectorielles au Sénégal datant de mai 2016, la Ficr constate que «ces 4 régions sont en situation de crise nutritionnelle et doivent faire l’objet d’interventions particulières, rapides et immédiates». Selon M. Romain Guigma, qui a fait une présentation sur les risques climatiques et de catastrophe en Afrique de l’Ouest à l’occasion de la session de formation des journalistes organisée par Thompson Reuters et Enda, cette situation est une nouvelle réalité liée aux changements climatiques qui affectent ces régions. «Des pays comme le Sénégal sont désormais con­frontés à ce problème», souligne M. Guigma dont l’organisation indique que 3,3 millions d’habitants dont 538 mille enfants de moins de cinq ans, soit 20% des enfants sénégalais, vivent dans une zone en crise. «Même si une certaine amélioration est à noter dans des régions déjà rouges (Matam, Tambacounda) grâce notamment aux interventions curatives et préventives du Gouvernement et des Parte­naires, la situation y reste critique», prévient la Ficr.
Romain Guigma souligne que les changements climatiques se manifestent par des maladies, par une dégradation du cadre de vie, une désertification accrue, des sècheresses et des inondations récurrentes. «Selon les analyses du Cadre Harmonisé en mars 2016, 478.000 personnes seront en phase 3 (crise) et 6.000 en phase 4 (urgence) pour l’insécurité alimentaire dans le pays lors de la période de soudure de 2016; en particulier dans les départements de Matam, Ranérou, Goudiry et Tamba­counda», alerte le Ficr. Dans les départements sous-pression, la situation s’explique par la diminution progressive des stocks céréaliers, des risques de feux de brousse dans certaines régions qui pourraient impacter négativement la biomasse, et par conséquent le cheptel, mais aussi par la baisse des revenus tirés de l’exploitation forestière ainsi que l’hypothèse d’une hausse des prix des denrées alimentaires en début de soudure, consécutivement à l’augmentation de la demande et à la diminution de l’offre. Dans ces départements, constate la Ficr, «même avec une assistance alimentaire, au moins 20% de la population pourraient être confrontées à une situation de consommation alimentaire réduite ou d’adéquation minimale».
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