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Le Quotidien N° 3334 du 10/3/2014

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Sortie- Précisions, démentis, contre-attaques, etc. : Mimi dans les brumes
Publié le lundi 10 mars 2014   |  Le Quotidien


Ouverture
© AFP par Seyllou
Ouverture du Forum du Sahel à Dakar
Jeudi 31 octobre 2013. Ouverture du Forum du Sahel co-organisé par la Banque mondiale sur la problématique de l`eau. Ph: Aminata Touré, premier ministre.


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Mises au point, démentis, contre-attaques… Mimi Touré se lave au Grand jury de la Rfm. Brouille ou pas avec le président de la République, le Premier ministre est allé au front… médiatique. Lecture d’une sortie, d’un ton et d’un temps au passé et au présent.
Mimi Touré a parlé. Elle a été entendue, mais a-t-elle dissipé les nuages supposés entre elle et le président de la République ? Beaucoup de supputations, c’est vrai, autour de cette «dualité au sommet», mais les leçons du passé ont tout de même démontré que ce «débat (qui) n’est pas nouveau au Sénégal», comme elle le rappelle, n’est pas posé simplement parce que «ça fait fantasmer beaucoup, ça fait écrire beaucoup d’articles, ça fait vendre». Au sommet de la bataille à mort entre l’ancien Premier ministre et maire de Thiès et l’ancien Président, l’on a entendu la métaphore de la «paire de ciseaux» et de la «feuille de tabac». Au paroxysme de la mésentente entre Abdoul Mbaye et Macky Sall, l’on a accusé des oiseaux de mauvais augure. Avec Aminata Touré, son conseiller en communication disait, dans l’Observateur du 6 mars dernier : «Elle a toujours un pied à la Primature et un pied à la Présidence.» Est-ce un pied dedans, un pied dehors ? Dans tous les cas, vrai ou faux, aussi bien les attaques de responsables de l’Alliance pour la République contre Aminata Touré que la contre-attaque de celle-ci appellent une lecture des rapports entre les deux têtes de l’Exécutif.

Taille patron
Dans la forme d’ailleurs, s’il n’y avait pas de «nuages» entre Macky Sall et son Premier ministre, ces mises au point, précisions, démentis, auraient-ils nécessité une communication à grande dose (télé, radio, en wolof et français). C’est parce que aussi, dans les faits tels que évoqués par la presse, le pilotage du Pse par le Président himself, les subtiles remarques de remerciements protocolaires, etc., la confiance du Président à son chef de gouvernement semble souffrir. Et sans extrapolation aucune, la formule imagée, propre à l’entreprise, utilisée par Mimi Touré, au Grand jury de la Rfm, s’éloigne de l’affection pourtant importante, même si, paraît-il, «il n’y a pas de sentiment» en politique. «Nous avons des relations de Président à Premier mi­nistre ; c’est mon patron», répond Mimi Touré, qui fait place aux liens (seulement) professionnels entre employeur et employé.

Delivery Unit : «C’est plus de motivation pour son Premier ministre»
Le Quotidien, dans son édition du weekend, avait fait la comparaison, toujours dans la forme, entre la dernière sortie médiatique de Abdoul Mbaye et celle de son successeur. Mais, dans le fond, pour le chef du gouvernement, la Delivery Unit, qui doit gérer la coordination et l’agenda du Plan Sénégal émergent (Pse), et la directive du Président de se faire rendre compte directement par les ministres, même ceux qui n’ont pas de portefeuille de souveraineté, sont dans l’ordre du normal. «Il a accès directement à chacun de ses ministres, c’est son gouvernement. Le président de la République n’est pas seulement dans une position aérienne. C’est plus de motivation pour son Premier ministre. Il ne se crée pas de sens-interdit», dit-elle. Seulement, il faut bien noter que cela ne se fait que maintenant. De ce point de vue, ce changement appelle des questionnements, puisque ce «centralisme» nouveau intervient dans un contexte de «froid» encore supposé.

Ambition présidentielle : «Quelle question !»
Dans un contexte de soupçons, il est peu commode pour un Premier ministre de répondre à une question sur des ambitions prêtées ou réelles pour le fauteuil, surtout présidentiel. Et Mimi Touré l’a compris. «Ah, quelle question !», s’exclame-t-elle au micro de Rfm. Elle poursuit : «Vous savez, lorsque vous travaillez avec un candidat... J’étais aux Nations Unies où j’ai décidé d’accompagner le président de la République après mûre réflexion parce que j’estimais qu’il était en ce moment-là, pour utiliser un terme assez banal, l’homme de la situation. Il correspondait, à mon avis, à l’homme qui avait les ambitions, les qualités pour faire avancer notre pays et je l’ai rejoint dans son combat. Nous en sommes à sa deuxième année et j’estime, aujourd’hui, qu’il devra avoir deux mandats pour accomplir cette mission. (…)» Il n’y a pas de quoi fouetter un chat si cet imparfait, pour rappeler les circonstances de cette collaboration, ne veut pas dire que ce n’est plus l’amour parfait entre les deux hommes.

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