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CMU Cheikh Mbengue à propos des supposées dettes dues aux établissements de santé : «Il n’y a pas de problème de remboursement de factures»
Publié le jeudi 8 septembre 2016  |  Le Quotidien
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© aDakar.com par DF
Des financements innovants pour la couverture médicale universelle préconisés
Dakar, le 2 Avril 2015 - La ministre de la santé et de l`action sociale a pris part à une rencontre sur les financements innovants en matière de santé. Cette manifestation est organisée par l`Institut panafricain pour la citoyenneté, les consommateurs et le développement (CICODEV-Afrique), en collaboration avec l`Agence nationale pour la couverture maladie universelle (CMU). Photo: Cheikh Seydi Aboubacar Mbengue, directeur général de l’Agence nationale de la CMU




La Cmu n’a pas de problème de remboursement des factures dues aux structures sanitaires. Elle expli­que cette situation par des retards dans le traitement des factures qui doivent suivre un long processus que les ac­teurs essaient d’améliorer.

Il n’y a pas de problème de remboursement dans le cadre de la Couverture maladie universelle (Cmu), contrairement à ce qu’affirment certaines structures sanitaires. Ce sont plutôt des retards de paiement qui s’expliquent par des lenteurs observées dans le contrôle et le traitement des factures des hôpitaux, d’après Cheikh Mbengue. «Par rapport aux hôpitaux, il n’y a pas de problèmes de remboursement, le paiement se fait régulièrement», a soutenu le Dg de la Cmu hier en conférence de presse. Il développe : «L’hôpital a une bonne organisation du point de vue de sa comptabilité qui fait que chaque fois il peut faire très vite une facture et nous l’envoyer. Et quand il nous envoie une facture, nous lui faisons un virement sur son compte trésor et la question est réglée.» Le problème se situe plutôt au niveau du remboursement des soins pour des enfants de 0 à 5 ans. Selon Cheikh Mbengue, sur ce point, le principe est que les postes et centres de santé envoient leurs rapports tous les trois ou deux mois au district sanitaire. Il procède à un contrôle qui peut traîner. «Dans certains cas, ils disent qu’il faut que ce soit une réunion présidée par le préfet, donc c’est très lourd», insiste le Dg de la Cmu. Quand ce processus est achevé au niveau du district, les trois ou quatre districts composant une région envoient les factures à la région médicale qui attend que tout le monde fasse les comptes, fait un dernier contrôle à son tour avant d’envoyer l’ensemble des factures à la Cmu. «Cela veut dire qu’on va au rythme du plus lent. Il suffit que quelqu’un soit en retard pour que tout le monde l’attende», explique M. Mbengue. A l’en croire, les factures arrivent avec beaucoup de retard à la Cmu. «Si on vous envoie des factures sur dix mois, le contrôle et le traitement nous prennent du temps et au niveau du paiement on peut avoir des problèmes en termes de fluidité au trésor», avoue Cheikh Mbengue qui soutient que son agence doit plus de 100 millions à des régions. Cependant, poursuit-il, «plus de 12 milliards de francs Cfa ont été remboursés aux structures sanitaires entre août 2015 et août 2016». Pour pallier ces retards, des mesures sont en train d’être prises, notamment en termes d’organisation par la Cmu en collaboration avec le ministère la Santé et de l’action sociale. L’on s’achemine donc vers la mensualisation des factures. Par conséquent, les structures qui les envoient à temps n’auront plus à attendre celles qui seront en retard pour être payées. Et avec la mise en place des services régionaux par la Cmu, les factures de chaque région vont être adressées aux services régionaux qui vont les contrôler, les valider avant de les envoyer à Dakar pour le virement. «Nous sommes en train de rembourser, mais c’est des lenteurs en termes de remontée des factures pour les 0 à 5 ans qui font qu’il y ait un embouteillage au sommet», explique M. Mbengue. Sur le taux de couverture sanitaire, le Dg de la Cmu affirme que l’on avoisine les 50%, comme l’a déclaré le président de la République Macky Sall à Nairobi, alors que le Sénégal était au tour de 20% en 2012. «Avec l’engouement qu’il y a à Dakar, avec les mutuelles de santé, le taux va monter. Ce qui fait que quand le président de la République dit que nous sommes au tour de 50%, en réalité avec ce qui est cumulé, nous sommes à ça», appuie-t-il.
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