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Paralysie du secteur de la santé : Les agents en grève à partir du 29 septembre
Publié le lundi 5 septembre 2016  |  Le Quotidien
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© aDakar.com par DF
Les travailleurs de la santé affiliés au SUTSAS ont marché ce matin à Dakar
Le Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l`action sociale a organisé une marche, ce jeudi 23 janvier à Dakar. Les revendications des blouses blanches se résument autour de quatre points : l’affection arbitraire des 32 agents de Louga, la restitution de l’enveloppe des heures supplémentaires, le paiement des trois mois de salaire des agents dans les zones difficiles du pays. Ils doivent rencontrer demain vendredi le gouvernement pour des négociations. En attendant les blouses blanches promettent de paralyser le secteur de santé. Ils ont marché de la place de l’Obélisque à la Rts où elles ont tenu un point de presse en présence des représentations du Syndicats d’enseignant entre autres.




Le secteur de la santé est encore dans la tourmente. Les Syndicats de la santé en action (2sau), qui regroupent le Sames, le Syntras et le Sudtm ont décidé de dérouler leur second plan d’action. Les syndicalistes annoncent une grève de 48 heures à partir du 29 septembre prochain et une marche nationale pour exiger du gouvernement le respect du Protocole d’accord signé depuis avril 2014.

Les Syndicats de la santé dans l’action unitaire (2sau) sonnent la mobilisation et haussent le ton. Face à la presse, le Syndicat autonome des travailleurs de la santé (Sames), le Syndicat des travailleurs de la santé (Syntras) et le Syndicat unique des travailleurs municipaux (Sudtm), regroupés au sein de 2sau, ont décidé de dérouler leur deuxième plan d’action dans le combat qui les oppose à l’Etat. Le Cadre permanent de 2sau annonce une grève de 48 heures à partir du 29 septembre prochain. Ce plan d’action va se terminer par une marche de tous les professionnels de la santé à Dakar. Les agents de santé, las de courir derrière le respect du Protocole d’accord signé depuis le 29 avril 2014, interpellent à présent le Président Macky Sall. «Lui seul peut résoudre notre problè­me. Nous avons été à toutes les tables de négociations. Tous les ministres concernés nous ont reçus et même le Premier ministre et jusqu’à présent rien n’est fait pour les questions à incidence financière», regrette le Docteur Boly Diop. En plus des rencontres avec les autorités, 2sau a déroulé son premier plan d’action avec des mots d’ordre de grève de 48 heures et de 72 heures paralysant ainsi le fonctionnement des structures de santé. Mais, le gouvernement n’a toujours pas apporté des solutions aux doléances des syndicalistes. L’Etat les a «renvoyés» encore au mois de décembre 2016 pour les revendications à incidence financière. Une proposition qui n’enchante pas les syndicalistes. «L’Etat nous fait attendre pour des raisons budgétaires au moment où il met en place le Haut conseil des collectivités territoriales et octroie différentes sortes d’indemnité. Il se permet même d’offrir aux épouses de diplomates tous les mois 500 mille francs en guise d’indemnité. C’est scandaleux», s’offusque le Dr Diop. Les syndicalistes demandent en urgence le traitement des dossiers d’avancement et de titularisation des agents de santé par la mise en œuvre d’une opération coup de poing. Ils réclament aussi l’arrêt immédiat des attaques contre les agents de santé et des fonctionnaires et dénoncent une tentative de stigmatisation de la part de certains membres du gouvernement dont le ministre Amadou Bâ qui les accuse «injustement» de se partager 40% du budget alors qu’ils ne font que 1% de la population.

Le 2sau alerte sur un possible échec de la Cmu

Ce n’est pas tout, souligne le secrétaire général du Sames, qui indique que le système de santé continue de subir les impacts de la mise en œuvre de l’Acte III de la décentralisation. Il affirme que les agents de santé font face à des retards récurrents de salaire surtout les employés municipaux. «Ils n’ont pas de couverture maladie universelle. Certains d’entre eux, une trentaine d’agents, n’ont pas encore reçu leur pension alors qu’ils sont partis à la retraite depuis 3 ans sans compter l’excès de pouvoir de certains maires dans la gestion du personnel», relève Dr Diop. A ces griefs, Dr Diop y ajoute les multiples coupures d’électricité et d’eau dans les structures de santé mettant ainsi en danger des vies humaines. Le 2sau dénonce également ce qu’il appelle la mise en œuvre «hasardeuse» de la Cmu avec des gratuités tous azimuts provoquant des arriérés de remboursement des prestations délivrées aux enfants à hauteur de 100 millions de francs dans certaines régions. «Cette façon de faire menace la fonctionnalité des structures de santé. La plupart de ces dernières dont Louga et Tambacounda n’ont reçu aucun remboursement durant toute l’année 2016. Cette situation ne peut pas prospérer», alerte le syndicaliste. Pour Joseph Mané, à ce rythme, il n’y aura plus de soins pour ces enfants. Il explique que dans les établissements de santé, «il existe un personnel qui est payé par les recettes de l’hôpital si l’agence de la Cmu ne paie pas, la structure ne pourra pas faire de recettes et sera dans l’impossibilité de payer les prestataires», conclut-il.


Le 2sau à propos de la révocation de Sonko

«Des Ousmane Sonko, l’Etat va en avoir des centaines»

Les Syndicats de la santé dans l’action (2sau) apportent leur soutien à leur camarade Ousmane Sonko révoqué de la Fonction publique. Ils appellent les agents du Syndicat autonome des impôts et des domaines à la mobilisation. «Nous sommes face à un gouvernement qui fait dans la menace et l’intimidation. Nous sommes conscients des risques que nous prenons en engageant la bataille contre l’Etat mais nous allons nous battre pour nos droits », tonne Joseph Mané secrétaire général du Syntras. M. Mané affirme que les agents de santé sont en train de perdre leurs acquis. Pour lui, c’est une tactique de l’Etat pour les empêcher de formuler de nouvelles revendications. Mais « cela ne passera pas », crie le syndicaliste qui soutient que «des Ousmane Sonko, l’Etat va en avoir des centaines».
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