 |
NEWS |
© aDakar.com par DR
Le CORED se penche sur les perdiems dans la presse Dakar, le 24 août 2016 - Le Conseil pour l`observation des règles d`éthique et de déontologie dans les médias (Cored) a tenu un "Cas d`école" sur le thème: "les perdiems et/ou frais de transport: corruption institutionnalisée dans la presse". |
Dr Patrice Corréa, sociologue, enseignant à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (Ugb), est l’un des animateurs du panel sur le Cas d’école du Conseil pour l’observation des règles d’éthique et de déontologie dans les médias (Cored) autour du sujet : «perdiems ou remboursement de transport : corruption institutionnalisée dans la presse ?». Abordant la question sous l’angle socio-anthropologique, Dr Corréa a soutenu hier, mercredi 24 août, à la Maison de la presse de Dakar, où s’est tenue la rencontre, que «c’est un mal global et social».
Le phénomène de la corruption dans la presse ne pourrait être détaché du cadre global, du mal qui gangrène notre société. C’est l’avis du sociologue, Dr Patrice Corréa, enseignant à l’Ugb, panéliste du «Cas d’école» du Conseil pour l’observation des règles d’éthique et de déontologie dans les médias (Cored) organisé hier, mercredi 24 août, à la Maison de la presse de Dakar, autour du sujet : «perdiems ou remboursement des frais de transport : corruption institutionnalisée dans la presse ?». Pour lui, «le système médiatique n’est pas en dehors de notre société, les journalistes ne sont pas des extraterrestres. ce sont des acteurs sociaux et ceux qu’ils côtoient au jour le jour, sont des Sénégalais ou du moins des personnes qui vivent au Sénégal avec les réalités dans ce pays»
Dr Patrice Corréa préconise de traiter le mal à la racine, en essayant d’apporter une solution à la société malade qui a généré ces pathologies sociales sectorielles. « Pour faire face à un problème sectoriel, il faut faire face au problème général, c’est-à-dire traiter le problème à la racine. Cela permettrait, dans les branches, de pouvoir mieux et efficacement traiter le problème ».
A son avis, le travail doit être fait au niveau des structures de base, à l’école, les institutions de formation, l’armée, les institutions de la République, à défaut « on fera beaucoup d’efforts, mais malheureusement, on risque de ne pas atteindre l’objectif optimal ».
L’enseignant à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis d’ajouter « la réalité est que cette société est profondément corrompue. Et les corrupteurs et corrompus vivent ensemble. Traiter le problème simplement dans le cas des médias, c’est bien, mais il encore meilleur de le traiter en général dans l’espace de la société, et cela, c’est un vaste chantier ».
A l’en croire, la situation est une des conséquences de la faillite du système économique et des rapports basés sur l’argent et le matériel : «le fait d’avoir des sociétés qui fonctionnent sur la base du capitalisme, de l’argent et le matériel, pose un certain nombre de problèmes dans la gestion des intérêts. Cela veut dire que le fait que nous ayons des sociétés qui sont tellement fragiles du point de vue matériel et financier , ne facilite pas les choses. Les gens vivent grâce à l’argent et au matériel, donc il nous faut trouver des mécanismes de société qui permettent d’avoir une justice sociale pouvant mettre les populations à l’abri de la plus grande précarité. Et malheureusement, avec les sociétés telles que les nôtres, avec la mal gouvernance que nous connaissons, ce n’est pas demain la veille », fait remarquer Dr Patrice Corréa.
| Nos réseaux sociaux |
|
Tous les articles d'actualités
.jpg)
