Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aDakar.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Conditions de détention du présumé terroriste Ibrahim Ly : Me Borso Pouye terrorisée - L’avocate écrit au ministre de la Justice
Publié le jeudi 25 aout 2016  |  Le Quotidien
Les
© aDakar.com par DF
Les avocats de Aida Ndiongue portent la réplique au procureur de la République
Les avocats de Aida Ndiongue ont tenu une conférence de presse, le lundi 20 janvier dans un célèbre hôtel, pour réagir à la sortie du procureur de la république sur le patrimoine de leur client. Selon le pool d`avocats, le procureur a simplement violé le secret de l`instruction. Pour cela, ils annoncent une plainte contre Serigne Bassirou Guèye. De très fortes notabilités du Parti Pémocratique Sénégalais font partie des avocats. Il s`agit de Me Souleymane Ndéné Ndiaye et de Me Amadou Sall.




Présenté comme un recruteur de candidats djihadistes pour la Syrie, Ibrahima Ly a été arrêté par des éléments de la Brigade d’intervention polyvalente et la Division des investigations criminelles. Ce Français d’origine sénégalaise est soupçonné d’être mêlé à des attentats terroristes à l’étranger et en France, selon le journal L’As qui avait donné l’information de son arrestation. Il soutient qu’il aurait combattu en Syrie. Il a été arrêté en Turquie avant d’être expulsé vers le Sénégal. Placé sous mandat de dépôt par le Doyen des juges le 5 avril dernier, Ibrahima Ly est en détention au Camp pénal de Liberté VI. Me Borso Pouye, avocat de l’accusé, interpelle le ministre de la Justice sur les conditions de détention de son client. Le Quotidien publie in-extenso la lettre ouverte qu’elle a adressée à Me Sidiki Kaba.

«Monsieur le Ministre, Cher confrère, Nous revenons sur l’affaire citée en rubrique en vous rappelant les termes de notre correspondance en date du 18 Juillet 2016. Monsieur le Doyen des Juges l’a placé sous mandat de dépôt précisément le 05 Avril 2016 et curieusement bien que l’information semble être terminée, aucun acte d’instruction n’ayant été posé depuis plusieurs mois, le sieur Ly ne fait toujours pas l’objet d’un renvoi devant les juridictions de jugement. En outre, Le sieur Ibrahima Ly a été successivement placé en détention à la Maison d’Arrêt de Rebeuss, au Cap Manuel et enfin depuis une semaine, au Camp Pénal de Liberté VI. Les conditions actuelles de détention au Camp Pénal étant selon notre client inhumaines, il nous a informé qu’il entend ne plus s’alimenter. En effet le sieur Ibrahima LY nous a déclaré lorsque nous l’avons rencontré en présence de Gardes Pénitentiaires qu’il est dans une petite cellule qu’il partage avec un codétenu poursuivi des mêmes chefs, laquelle n’est pas ventilée et ne comporte aucune commodité. Il s’y ajoute que les détenus admis dans ce secteur ne bénéficient que de 30 minutes de «Cour». Mieux, à supposer qu’il soit déclaré coupable absolument rien ne justifie les conditions exécrables de détention dans lesquelles notre client se trouve placé. Nous vous avons connu grand défenseur des droits de l’homme, c’est pourquoi nous sommes étonnée que de tels faits se produisent sous votre magistère. Cela étant, c’est avec beaucoup d’amertume que nous avons constaté qu’à l’exception de la visite de Monsieur l’Observateur des lieux de Privation de Liberté qui a fait un déplacement en compagnie du Directeur de l’Administration Pénitentiaire, aucune suite ne semble avoir été donnée à nos préoccupations. En effet le sieur Ibrahima Ly que nous rencontrons au moins une fois par semaine jusqu’à ce lundi 22 août 2016 continue de nous interpeller sur les conditions de détention dégradantes dans lesquelles il est maintenu. Monsieur le Ministre, Cher Confrère, vous savez autant sinon mieux que nous que le statut d’inculpé du sieur Ibrahima LY exclut son transférement dans un camp pénal et contrevient en conséquence aux dispositions des articles 686 de la loi 85-25 du 27 Février 1985 et 689 de la loi 2000-39 du 29 Décembre 2000. Il s’y ajoute que les conditions inhumaines que nous avons eu à vous décrire s’analysent en un mauvais traitement qui heurte les principes minima sur la détention. C’est pour toutes ces raisons, que le sieur Ibrahima LY qui n’a cessé de clamer son innocence nous a instruit de porter ce combat pour le respect de ses droits et afin que nul n’en ignore d’organiser au besoin un point de presse.»
Commentaires