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Kolda: Des usagers se mettent à la marche
Publié le samedi 20 aout 2016  |  Enquête Plus




10h à la gare routière de Kolda. C’est le calme total. Aucun véhicule ne bouge. La détermination se lit dans le regard et les propos des transporteurs à aller au bout de leur mouvement de protestation. Pour ceux qui ont les moyens, il faut payer le prix fort pour prendre un taxi ou une moto Jakarta. « Pour rallier Saré Yoba Diéga, le taximan m’a demandé de payer la somme de 5 000 francs CFA. J’ai marchandé en vain. Donc, je suis obligé de payer le prix demandé pour rentrer chez moi », explique Mamadou Baldé, trouvé à la gare routière. Son camarade renchérit : « Moi, j’ai pris ce conducteur de moto Jakarta qui m’a demandé de lui donner 3 000 francs afin qu’il me dépose dans mon village à Saré Mansaly. »

Parallèlement aux longues files d’attente constatées à la gare routière, des usagers certainement moins fortunés se livrent à un autre exercice : la marche. C’est le cas d’Abdoulaye Mballo qui préfère rallier son village natal Soukou, situé à 10 km de la commune de Kolda, à pied. « La plupart des taximan m’ont réclamé une somme comprise entre 2 000 et 2 500 francs. Les conducteurs de moto Jakarta m’ont demandé 1 500 à 2 000 francs. Je préfère marcher », dit-il. Souleymane Diao, taximan, justifie les prix réclamés. « Avec l’avènement des motos Jakarta, nous taximen éprouvons d’énormes difficultés à gagner 2 000 mille francs par jour. Donc, c’est en ce moment de grève que nous pouvons nous frotter les mains », se réjouit-il.

Une satisfaction partagée par Yaya Bobo Diallo, président des transporteurs de la région de Kolda, au deuxième jour de la grève décrétée par le Collectif des transporteurs et conducteurs du Sénégal. « Si vous voyez que la grève est suivie par l’ensemble des transporteurs de la région, c’est parce que nos revendications sont légitimes. Donc, il n’est pas question de mener la grève et de ne pas la respecter », martèle-t-il. Mais il faut dire que les grévistes ont pris leurs dispositions. Ce que confirme Moussa Thiam, un chauffeur de bus. « Nous avons peur d’être arrêtés à Tambacounda ou à Kaolack. Nos camarades grévistes y ont dressé des barrages. C’est pourquoi tous les bus sont stationnés », a-t-il expliqué.
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