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Lutte contre le blanchiment de capitaux et le terrorisme: Le Giaba pose le débat
Publié le vendredi 19 aout 2016  |  Enquête Plus
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© aDakar.com par DF
La zone CEDEAO est très vulnérable aux trafics de drogue, selon le DG du GIABA
Les pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) sont très vulnérables aux trafics illicites et criminels de drogue, indiqué, mardi à Dakar, Adama Coulibaly, directeur général du Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent (GIABA). Photo: Adama Coulibaly, Directeur Général du GIABA




‘’A l’orée d’une nouvelle ère en matière de conformité à la Lbc/Ft : les défis dans la mise en œuvre des normes du (Gafi) dans les Etats membres du Giaba’’. C’est le thème du forum qui s’est ouvert hier à Saly et qui se poursuit jusqu’au 18 août. Organisé par le Groupe Intergouvernemental d’Action contre le Blanchiment d’Argent en Afrique de l’Ouest (Giaba), cette rencontre devra permettre aux Etats membres de le CEDEAO de plancher sur les questions émergentes de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT) et les incidences.

‘’Au cours des deux dernières décennies, notre région a servi de plaque tournante au transit illicite de drogue en provenance d’Amérique Latine et d’Asie vers l’Europe. La prévalence du blanchiment de capitaux, le trafic de drogue, d’armes et de munitions, la traite des êtres humains, le terrorisme et son financement : ces crimes ont engendré des effets délétères et des conséquences néfastes sur les économies du monde entier. Nos Etats membres n’ont pas été épargnés par ces fléaux. Au cours de ces dernières années, le terrorisme s’est exacerbé dans notre région et a induit notre approche dans notre tentative de réponse collective aux problèmes sécuritaires.

Le terrorisme et son financement continuent d’infliger de rudes épreuves et des conséquences néfastes sur la région’’, soutient le président de la Commission de la CEDEAO, Marcel Alain de Souza, dans son allocution à l’ouverture du forum du Giaba qui se tient jusqu’au 18 août à Saly. En effet, d’après le Fonds Monétaire International (Fmi), chaque année, le montant des fonds blanchis est estimé entre 2 et 5% du PIB, soit 800 millions et 2 milliards de dollars. Ainsi, pour relever les défis du crime organisé et redynamiser l’initiative dans la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (Lbc/Ft), mais aussi promouvoir la croissance économique et favoriser l’intégrité du système financier, le Giaba a décidé de réunir ses Etats membres.

D’autant que, souligne M. De Souza : ‘’la vulnérabilité des régions face à ces crimes est due à la porosité des frontières, à l’inefficacité du dispositif de répression criminelle, à l’inadéquation du cadre de surveillance et à la pauvreté endémique accentuée par la corruption corrosive. Par ailleurs, la vulnérabilité de notre région au crime organisé a été facilitée par les conséquences des guerres civiles dans certains de nos Etats membres. De façon particulière, les conflits ont entraîné la prolifération des armes légères, et lutter contre ce phénomène est devenu une tâche hardie.

Face à l’accroissement du chômage des jeunes et la pauvreté, il devient de plus en plus difficile pour les Etats membres de lutter contre ce fléau’’. C’est pourquoi il invite tous les pays membres à s’unir davantage pour renforcer toutes les institutions afin de relever les défis relatifs aux menaces émergentes. Car, poursuit-il, une lutte efficace et efficiente contre les menaces induit l’implication des organisations de la société civile. ‘’Etant donné que la lutte contre le crime organisé ne saurait s’effectuer en vase clos, il y a lieu d’élargir la participation pour inclure des acteurs non étatiques, en particulier les organisations de la société civile.

Le secteur privé demeure un allié essentiel dans la mise en œuvre de mesures efficaces contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme ; par conséquent, il s’avère très important que ce segment soit impliqué de façon active.’’ En écho de ces propos, le président du Parlement de la CEDEAO, Moustapha Cissé LO, considère que c’est l’absence d’un programme de lutte contre le blanchiment d’argent qui facilite la tâche aux criminels. ‘’Ces programmes visent à combattre toutes les actions aux conséquences économiques et sociales dévastatrices pour nos économies. Nous ne sommes pas sans savoir que l’absence d’un programme de lutte contre le blanchiment d’argent dans un pays quelconque permet aux criminels et à ceux qui financent le terrorisme d’étendre leurs activités criminelles en utilisant leurs gains financiers.’’

Entre autres objectifs, la rencontre vise à donner un aperçu général des risques émergents de blanchiment de capitaux et du financement du terrorisme (BC/FT) dans la sphère d’action du GIABA ; de parvenir à une compréhension commune des exigences de mise en œuvre des normes révisées du Groupe d’Action Financière (GAFI) en vue de renforcer la conformité ; de fournir une plate-forme pour prendre connaissance du Plan stratégique 2016-2020 du GIABA et de ses implications en termes de ressources.
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