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Participation de certains pourfendeurs du Hcct à l’élection du 4 septembre: Pr Moussa Diaw donne raison à l’opposition
Publié le jeudi 18 aout 2016  |  Sud Quotidien
Macky
© Présidence par DR
Macky Sall donne le coup d`envoi du dialogue national
Dakar, le 28 mai 2016 - Le président de la République Macky Sall a donné le coup d`envoi du dialogue national. Il a lieu au palais de la République. Photo: Oumar Sarr, coordonnateur national du Pds




La participation des anciens pourfendeurs du Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct) à l’élection de ses membres, ce 4 septembre prochain, est une démarche démocratique tout à fait logique. C’est du moins la conviction du professeur chercheur en Science politique et juridique, à l’université Gaston Berger de Saint-Louis. Moussa Diaw estime que, compte tenu des enjeux de la gouvernance locale, il n’était pas question pour l’opposition de laisser un boulevard libre à la majorité en boycottant la nouvelle institution créée par le chef de l’Etat, Macky Sall.

Malgré leurs critiques acerbes de la nouvelle institution mise en place par le président de la République, Macky Sall, certains détracteurs du Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct) ont présenté leurs listes pour briguer des sièges au niveau de cette instance. La coalition Taxawu Ndakaaru de Khalifa Sall, tout comme la Coalition pour une alternative patriotique (Cap) qui regroupe le Parti démocratique sénégalais (Pds), l’Union centriste du Sénégal (Ucs), Bokk Gis-Gis et l’Aj/Pads de Mamadou Diop Decroix, entre autres, qui avaient pourtant demandé aux populations de voter Non au dernier référendum, car estimant que le Hcct est une «institution budgétivore et inutile, destinée à caser de la clientèle politique», ont déposé des listes pour l’élection des membres de cette instance, prévue ce 4 septembre. Quid de cette démarche qui semble être paradoxale ?

Le professeur chercheur en Science politique et juridique à l’université Gaston Berger de Saint Louis, Moussa Diaw, pense qu’il n’y a en réalité aucune contradiction dans la démarche des partisans du “Non“ au dernier scrutin référendaire. Pour lui, il y a des enjeux énormes dans ce Hcct. «L’enjeu, c’est de ne pas laisser un boulevard à la majorité», pense-t-il. Mieux, M. Diaw trouve que la coalition Taxawu Ndakaru, tout comme l’opposition, «participent à cette élection compte tenu des enjeux importants au niveau de la gouvernance locale». Qui plus est, «cette coalition (Taxawu Ndakaru) présente une liste puisqu’elle s’inscrit dans une logique démocratique. C’est la raison pour laquelle elle a émis des critiques à l’encontre du Haut Conseil des collectivités locales», soutient-il.

Pour autant, certains partis de l’opposition tels que Rewmi d’Idrissa Seck, le Fsd/Bj de Cheikh Bamba Dièye, le Grand parti de Malick Gakou, tout comme Amsatou Sow Sidibé leader de «Car Leneen», ont décidé de boycotter cette élection, estimant que c’est «une escroquerie politique». Une attitude à ne pas adopter, selon le professeur Diaw. En effet, il est d’avis que «boycotter serait une erreur fatale à l’approche d’autres échéances électorales où elle (Taxawu Ndakaaru) est attendue pour renforcer sa position dans l’espace politique sénégalais».

En d’autres termes, il reste convaincu que le boycott n’est pas une bonne stratégie car ce serait laisser la place aux autres de décider de l’ensemble des aspects qui concernent les collectivités locales. Estimant en outre que rien ne justifie le boycott, il pense que ce serait grave qu’il n’y ait pas l’opposition dans cette instance de débat contradictoire. Pour lui, le Hcct «est un espace de participation politique qu’il ne faut pas négliger». En tout état de cause, Moussa Diaw reste persuadé que «cette coalition (Taxawu Ndakaaru) semble constituer une rampe de lancement pour les prochaines élections présidentielles, d’autant plus que le Ps traverse une zone de turbulences qui risquent de déboucher sur une implosion si les leaders persistent dans leur position respective».
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