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JO Sortie de la judoka sénégalaise : Diagna tance Hortense
Publié le samedi 13 aout 2016  |  Le Quotidien
Diagna
© aDakar.com
Diagna Ndiaye
Président du CNOSS




«On ne critique pas son pays à l’étranger»

L’Ambassadeur du Sénégal au Brésil a invité à diner, mercredi soir à Rio, la délégation sénégalaise conduite par le ministre des Sports, Matar Ba. En marge de cette rencontre, le président du Cnoss, Diagna Ndiaye, a apporté la réplique suite à la sortie très salée de la judoka sénégalaise, Hortanse Diédhiou.



Diagna Ndiaye a d’emblée déplorer la démarche de Hortanse Diédhiou : «Il faut garder un niveau de vraisemblance dans toute chose. Hortanse c’est sans doute une grande combattante même si elle ne nous jamais ramené de médaille olympique. Mais il y a un principe qui est dans la charte olympique : on ne critique pas son pays à l’étranger. On ne règle pas ses comptes en fin de carrière à l’étranger», a-t-il lâché sur un ton ferme. Avant de poursuivre : «Y a combien de pays africains qui sont ici ? Est-ce que vous avez entendu un scandale ? Elle est en fin de carrière. Je veux bien qu’elle demande au président de la République une audience, elle veut une maison, etc. tout cela je peux le comprendre. Mais enfin soyons sérieux et ne profitons pas d’une situation pour régler des comptes surtout à l’étranger.» Le président du Cnoss a dans la même foulée tenu à rappeler les conditions de qualification de la judoka sénégalaise. «Vous le savez aussi bien que moi que la talentueuse Hortanse a été repêchée, elle ne s’est pas qualifiée, soyons clair. On attendait d’elle, un autre comportement.»

«Il faut de temps en temps qu’on fasse un Ndeup collectif»

Sur l’histoire des primes reçues, selon Hortanse, tardivement, Diagna Ndiaye s’est aussi prononcé : «L’Etat du Sénégal lui a donné 10 millions. Elle dit qu’elle les a donnés à sa maman, je veux bien. Si elle n’en veut pas, elle n’a qu’à les rendre à l’Etat du Sénégal. Je pense qu’il faut qu’on soit honnête tous. La polémique je sais qu’on l’adore, mais moi je ne suis pas dans ce système, dans ce registre. Simplement, il faut qu’on se dise de temps en temps les choses. Il faut et je le répète qu’on ait un niveau de vraisemblance, c’est-à-dire demander ce qui est possible. Hortanse ne peut pas venir ici, parce qu’elle est en fin de carrière, parce qu’elle est éliminée, pour nous critiquer. Elle oublie qu’elle a été il y a quatre ans le porte-drapeau du Sénégal aux Jeux de Londres. C’est quand même quelque chose d’important. Certains de mes collègues m’ont apostrophé en me disant : «Mais vos athlètes critiquent leur pays à l’étranger.» Qu’est-ce que vous voulez que je réponde ? Il faut de temps en temps qu’on fasse un Ndeup collectif où se disent les choses. On ne peut pas par presse interposée profiter d’une situation pour demander une audience au chef de l’Etat. On ne peut pas prendre le pays en otage. Je trouve inacceptable les excès, les outrances à l’étranger, ici au Brésil parce qu’on a perdu.»

«Quand on a été porte-drapeau, on ne peut pas attaquer son pays à l’étranger»

Quid de la complainte de Hortanse concernant l’absence de son coach à ses côtés, la réplique du président du Cnoss fuse : «Prenez Usain Bolt, il paye son coach. Il faut un billet pour son mari ? Ce n’est pas le rôle de l’Etat du Sénégal, ce n’est pas le rôle du Cnoss. Il ne faut pas prendre tout un pays en otage parce qu’on a perdu. Je demande à Hortanse d’avoir une posture de sérénité. On ne peut pas quand on a été porte-drapeau, attaquer son pays à l’étranger, ça ne se fait pas. C’est une règle non écrite dans tous les pays du monde.» Sur l’organisation des Jeux de façon générale, le patron de l’olympisme sénégalais se fait l’avocat du pays hôte. «Pour ce qui est de l’organisation, c’est la première fois que l’Amérique du Sud reçoit les Jeux Olympiques. Le Brésil est un pays émergent, donnons-leur quelques circonstances atténuantes pour ce qui est de l’organisation.» Enfin, sur les conditions difficiles du voyage Dakar-Rio, Diagna Ndiaye reconnaît des impairs qu’il promet avec le ministère des Sports de corriger prochainement. «C’est vrai et j’en ai discuté avec le ministre des Sports, le voyage a été très difficile. Y a eu des couacs. Air France était en grève, il y avait Royal Air Maroc qui devait desservir Casa-Rio, mais il y a eu un problème de places. Tout ça peut arriver, mais j’invoque votre indulgence. Et cela nous permet de tirer les enseignements en vue des prochains Jo de Tokyo.»
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