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Sud Quotidien N° 6259 du 8/3/2014

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Taux d’’achèvement des filles à l’école: Inverser la tendance
Publié le samedi 8 mars 2014   |  Sud Quotidien


élève
© Autre presse par DR
élève dans une école primaire de la ville de Dahra


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La bataille pour la scolarisation massive des filles est depuis une décennie le cheval de bataille des autorités étatiques et des organismes internationaux. Malgré les efforts déployés pour l’amélioration des apprentissages des élèves et du maintien des filles à l’école, les acquis enregistrés en matière de l’égalité des sexes dans le système éducatif ne sont toujours pas à la hauteur des attentes. Et le taux d’achèvement de cette frange de la population scolaire reste limité et prend parfois la courbe descendante au niveau de certains ordres d’enseignement. La célébration de la Journée de la femme, le 8 mars de chaque année, devrait être un bon prétexte pour les acteurs d’appeler à conjuguer les efforts de remédiation pour inverser cette tendance.

La logique traditionnelle voudrait que la célébration de la Journée de la femme puisse être l’occasion pour les femmes et les hommes, autorités étatiques et acteurs de développement de se faire entendre, afin d’améliorer la situation de la femme. La réalité est parfois tout autre pour le cas du Sénégal où le folklore prend souvent le dessus sur le bilan des acquis et les perspectives d’avenir. La question de la place et le rôle de la jeune fille et de la femme à l’école auraient certainement mérité d’être posés lors de la célébration de la Journée hier, vendredi 7 mars 2014, sur l’ensemble du territoire national. S’il est vrai qu’il y a bien des interventions des autorités académiques et des organisations internationales qui militent en faveur de la scolarisation massive et du maintien des filles et pour l’égalité des sexes à l’école, tout le monde s’accorde toutefois à reconnaitre que les performances réalisées dans ces domaines sont encore faibles.

La preuve, sur les 100 millions d’enfants dans le monde qui ne vont pas à l’école, la majorité est constituée de filles, soit les 2/3 du chiffre global. En valeur absolue, elles sont 72 millions d’enfants non scolarisées. Au Sénégal, la massification des filles aux cycles élémentaire et moyen durant la dernière décennie est quelque peu appréciable, contrairement à ce qui passe dans le secondaire. La direction de la Planification et de la Réforme de l’Education (Dpre) renseigne dans un document portant sur la répartition régionale du taux brut de scolarisation (Tbs) du primaire en 2012, que le taux d’achèvement des filles prend la courbe descendante au fil des cycles scolaires. Pour la Dpre, le taux de scolarisation des filles au cycle élémentaire est de 71,1% contre 60,6% pour les garçons et l’amélioration du taux de survie en Cm2 des filles est de 62,7 contre 57,9 pour les garçons en 2012.

Les facteurs qui gangrènent l’éducation des filles sont à chercher, selon certains acteurs, dans les violences, les travaux domestiques, l’insuffisance des budgets alloués à ce sous-secteur, les grossesses précoces et non désirées et d’autres pratiques culturelles. C’est le cas dans les régions de Diourbel, Louga et Tambacounda où le taux d’achèvement des filles reste encore faible dans le secondaire.

«Le processus de relèvement de la qualification des filles s’impose aujourd’hui face à la prédominance encore persistante des hommes dans les instances de décision, malgré les efforts faits par l’Etat avec la loi sur la parité dans les postes électifs», a affirmé le ministre de l’Education nationale. Pour Serigne Mbaye Thiam, l’heure est venue de lutter contre les facteurs bloquants du maintien des filles à l’école, qui est un enjeu dans les politiques éducatives.

Conscient des enjeux, le Cadre de coordination des interventions sur l’Education des filles (Ccief) invite à une mobilisation accrue en faveur de l’éducation des filles. «L’Education des filles change tout, non seulement en termes de développement économique, mais aussi de développement humain », indique l’Unicef. Pour la Banque mondiale, « s’il est vrai qu’il coûte plus cher aux parents d’éduquer les filles, c’est parce que la société en tire les plus grands profits. C’est pourquoi l’Etat devrait prévoir des mesures spécifiques et des subventions ciblées pour soutenir leur scolarisation ».

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