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Poursuivis pour recel de bons d’essence volés à l’Institut Diambars : Les prévenus relaxés au bénéfice du doute
Publié le vendredi 12 aout 2016  |  Le Quotidien
Le
© Autre presse par DR
Le palais de justice de Dakar




La dame Ndèye Khady Niang et Ousmane Sy répondaient devant le Tribunal des flagrants délits de Dakar du délit de recel d’un produit provenant d’un vol dans un véhicule. En revanche, ils ont été relaxés au bénéfice du doute. Leur comparution devant la barre est consécutive au vol dont a été victime le joueur Ousseynou Thioune. En instance de transfert vers la France, le joueur de l’Institut Diambar était à l’ambassade de France pour déposer un visa. A son retour pour Saly, Saër Seck, patron de l’académie de foot, lui a remis deux paquets dont il prétend ignorer le contenu. C’est ainsi qu’il a affrété un taxi pour rejoindre son institut. Mais comme il disposait de la somme de 10 000 francs, il a demandé au chauffeur de lui permettre d’aller chercher de la monnaie à la station d’essence une fois à Saly. A son retour, il n’a pas trouvé l’ombre du taxi qui a disparu avec les deux paquets qu’il prenait certainement pour des liasses d’argent. Il est aussi parti avec deux récépissés d’envoi d’argent et la carte bancaire du footballeur. Ayant découvert après qu’il ne s’agit pas d’argent, le taximan s’est débarrassé du colis qui a été ramassé à Grand-Yoff par le fils de Ndèye Khady Niang. Il s’agissait en réalité des bons d’essence de l’Institut Diambar. L’enfant, âgé de 12 ans, les a remis à sa maman qui, après les avoir gardés pendant une semaine, les a donnés à Ousmane Sow qui était venu lui rendre visite. Ce dernier, selon ses déclarations, lui a dit qu’il allait vérifier la provenance des bons à Oryx. C’est ainsi qu’il s’est rendu à la station Oryx Energie du Cap des Biches. Une fois sur les lieux, il a trouvé le pompiste Abdoulaye Diouf. Il lui a remis 10 tickets de 10 litres pour vérification. Mais, il se trouve qu’au préalable, Abdoulaye Diouf a été déjà informé de l’existence de bons d’essence volés à l’Institut Diambar par un taximan. Il s’en est ouvert au gérant. Après vérification, il s’est révélé que les numéros de série des bons d’essence volés correspondaient avec ceux détenus par le prévenu. En procédant à sa fouille corporelle, il a été trouvé par devers lui, sept autres blocs soit 700 litres. Au total, il avait en sa possession 800 litres qu’il voulait échanger contre 50 000 francs F Cfa. C’est sur ces entrefaites qu’il a été arrêté et remis à la police. Interpellé, Ousmane Sow a révélé que c’est la dame Ndèye Khady Niang qui lui a remis les bons. Hier devant la barre du Tribunal, les prévenus ont argué qu’ils ignoraient l’origine frauduleuse de ces bons. Ousmane Sow, qui est aussi pompiste à la station Oilibya de Grand-Yoff, déclare qu’il s’était rendu à Oryx pour procéder à une vérification, mais qu’il n’avait pas l’intention de les échanger. La dame Ndèye Khady soutient que c’est son fils qui les a ramassés et qu’elle n’avait aucune idée du contenu du colis. Le Parquet a requis l’application de la loi. Alors que la défense a plaidé la relaxe pure et simple de ses clients. Selon les avocats, les prévenus ne peuvent pas être coupables du délit de recel. Cet avis est partagé par le Tribunal qui les a tous renvoyés des fins de la poursuite.
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