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Le Soleil N° 13136 du 8/3/2014

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Journée Internationale - Droits des femmes au Sénégal: Conquêtes et résistances
Publié le samedi 8 mars 2014   |  Le Soleil


Les
© Autre presse par DR
Les femmes de Bona et de Diacounda


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Présentes dans les bureaux, champs, usines, marchés, entreprises, etc., la proportion des femmes dans les instances politiques et de décision au Sénégal, comme du reste dans beaucoup de pays dans le monde, est encore moindre. Bien qu’une loi sur la parité soit votée depuis 2010, l’égalité homme-femme reste un combat de tous les jours. Une bataille menée à tous les niveaux par les femmes sénégalaises…

ECLAIRAGE: IMPÉRATIF ÉCONOMIQUE
Le Secrétaire général de l’Onu, Ban-Ki Moon, l’a rappelé dans son message à l’occasion de la journée internationale de la femme. «Les pays dans lesquels les femmes sont traitées d’un pied d’égalité avec les hommes jouissent d’une meilleure croissance économique».

Autant dire que le changement de la situation des femmes n’est pas seulement un impératif éthique, elle s’impose aussi au nom du développement économique.

Autrement dit, les principes de la liberté des femmes et de l’égalité des sexes ont fortement contribué au développement économique et social des pays occidentaux. Donnons donc à la femme la place qui lui revient de droit dans la société sénégalaise auprès des hommes pour l’équité sociale. Si bien sûr nous voulons devenir ce pays émergent que nous appelons de tous nos vœux. Pour y arriver, il faudrait définitivement se débarrasser de ses injustices, de ses discriminations, bref de ses résistances. En Espagne et en Norvège, on est arrivé, par la Loi et l’instauration des quotas, à contraindre les hommes à partager le pouvoir avec les femmes.

Au Sénégal, on ne va certainement pas en arriver là. Car déjà, dans la société traditionnelle, il y avait des droits acquis. Le pouvoir exercé par Ndieumbeuth Mbodj ou Santé Yalla, dans le Walo et Aline Sitoe Diatta en Casamance, montrent que le leadership féminin ne date pas d’aujourd’hui.

Du Code de la famille de 1972, à la parité dans les fonctions électives adoptée en 2010, en passant par l’autorité parentale, la transmission de la nationalité , l’intégration dans l’armée et les forces de l’ordre, les femmes sénégalaises ont obtenu de nombreux droits sur le chemin de l’égalité des sexes. Seulement, du point de vue historique, on ne devrait pas considérer ces nombreux acquis, non comme des conquêtes, mais peut être un juste rétablissement des droits des femmes.

Sur le plan sociologique, si le père incarne l’autorité, ses sœurs, les tantes (badianes) ont une autorité morale et une ascendance réelles qui peuvent influer sur les décisions du chef de famille sénégalaise. En tous les cas, le statut de la femme a beaucoup évolué au Sénégal. Dans plusieurs domaines certaines d’entre elles ont prouvé que le leadership féminin n’est pas un vain mot. Le Sénégal compte un vivier de femmes à haut potentiel. Elles ont d’ailleurs investi, en masse, les derniers bastions masculins de la vie professionnelle. Elles ont montré qu’on peut leur confier de hautes responsabilités. La police, le service militaire, la diplomatie, autrefois fois chasse gardée des hommes, leur ont largement ouvert leurs portes.

Il faut s’en convaincre définitivement, c’est toute l’histoire entre hommes et femmes qui a définitivement changé dans le monde. C’est évident, les femmes ne peuvent plus être les laissées pour compte dans la société. Les violences faites aux femmes, les mutilations génitales, les mariages forcés, le non accès à la terre, sont encore des citadelles à prendre, des bastions, de résistances à vaincre pour que la femme devienne un Homme comme tous les autres.

En définitive, défendre le rôle et la place de la femme, la moitié de l’Humanité, est un objectif pour ne pas dire un combat universel.

N’est-ce pas Ban Ki-moon ?

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