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Réaction - Polémique suite à la répartition de la subvention allouée aux centrales syndicales : Les bénéficiaires apportent des précisions
Publié le lundi 8 aout 2016  |  Le Quotidien
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© aDakar.com par DF
Les centrales syndicales célèbrent la fête du travail
Dakar, le 1er mai 2016 - Les différentes centrales syndicales sénégalaises ont organisé une grande marche pour célébrer la fête du travail, ce dimanche.




Bénéficiaires de la subvention allouée aux centrales syndicales sur la base de leur représentativité, la Cnts, la Csa, l’Unsas et la Cnts/Fc ont subi les attaques du Front syndical autonome. Face à la presse hier, ces organisations réunies autour de la Coa­li­tion des confédérations syndicales ont répliqué en apportant des précisions sur les critères de répartition de cette subvention de 300 millions de F Cfa.

La subvention d’une valeur de 300 millions F Cfa accordée aux centrales syndicales est à l’origine de la polémique entre le Front syndical autonome et la Coa­li­tion des confédérations syndicales. Face aux attaques du Front syndical autonome, qui fustige la façon dont celle-ci a été répartie, la Coalition des confédérations syndicales regroupant la Cnts, la Csa, la Cnts/Fc, l’Udts et l’Unsas a apporté sa riposte. Des précisions sur les critères de répartition de cette subvention ont été apportées. D’emblée Elimane Diop, secrétaire général de la Csa est revenu sur «l’institutionnalisation de la subvention aux centrales syndicales» en informant que c’est une «demande formulée par les centrales syndicales depuis 2006». «Mais, son action était conditionnée à la tenue des élections de représentativité syndicale, seul critère objectif pour mesurer la représentativité des 18 centrales syndicales en lice. C’est ainsi que les résultats proclamés par arrêté du ministre du travail issus du scrutin du 20 avril 2011 ont classé la Cnts, l’Unsas, la Csa et la Cnts/Fc étant les centrales syndicales les plus représentatives avec une moyenne au-dessus de 5».
Dans la même veine, le secrétaire général de la Csa rappelle que c’est lors d’une rencontre avec le Premier ministre, Abdoul Mbaye, en présence du ministre du Travail et des secrétaires généraux de la Cnts, l’Unsas, la Csa, la Cnts/Fc et la Fgts/B, qu’il a été retenu de «manière consensuelle» que ce sont les centrales les plus représentatives qui bénéficieront de cette subvention. «Il a été donc retenu la prise en compte du quotient électoral comme critère principal et déterminant de la représentativité (…) Sur cette base les quatre centrales que sont : la Cnts, l’Unsas, la Csa et la Cnts/Fc apparaissent comme les plus représentatives. C’est ainsi que le Président de la Répu­blique a accordé la subvention aux quatre centrales syndicales en toute conformité avec l’article 8 du pacte national de stabilité sociale et d’émergence économique. Cet article dispose que la subvention de l’Etat est octroyée aux centrales syndicales les plus représentatives», a-t-il expliqué. Et M. Diop d’ajouter : «Vingt centrales syndicales ont opposé leurs signatures le 15 avril 2014 sur le document en bonne et due forme et en toute connaissance de cause.» Abondant dans le même sens, le secrétaire général de la Cnts/Fc soutient que cette mesure a été prise pour lutter contre l’émiettement syndical. A l’en croire, il y a eu pendant une époque des actes qui encourageaient la prolifération des organisations syndicales. «Il y a des organisations qui ne peuvent pas avoir 0,5%, elles ne doivent pas bénéficier de cette subvention», a-t-il dit.
S’agissant des accusations selon lesquelles, ils s’adonnent à des «rétro-commissions», le secré­taire général de la Cnts/Fc estime que «c’est malheureux». «Ces dirigeants que vous avez en face sont ceux qui combattent ce qu’on nous taxe. Nous ne pouvons pas nous permettre de nous adonner à ces prati­ques. C’est malheureux de nous accuser de procéder à des rétro-commissions sans preuve. On est sûr que si on versait dans la justice on allait avoir gain de cause, mais est-ce qu’il en vaut la peine. Ça ne ferait que contribuer à discréditer le mouvement syndical et on n’acceptera pas ça », a-t-il répondu.

Cheikh Diop sur la position du chef de l’Etat de ne pas prendre des engagements avec les syndicats : «Il faut mettre les compteurs à zéro»
Lors de cette rencontre, le secrétaire général de la Cnts/Fc s’est prononcé sur la sortie du président de la République disant que le Gouvernement ne va pas prendre des engagements qu’il ne peut pas respecter. Selon Cheikh Diop, ils sont d’accord que «l’Etat doit prendre des engagements qu’il peut respecter mais avant il faut mettre les compteurs à zéro». « Le passif social est là, il faut engager les discussions sur ça et après on va mettre les compteurs à zéro. On ne peut pas faire fi de ce passif social au niveau des engagements dans le domaine de l’éducation, de la santé, des collectivités locales, des secteurs comme le nettoiement… Engageons des discussions, fixons nous un échéancier au bout duquel ce passif social sera soldé», a-t-il indiqué.
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