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Le Soleil N° 13045 du 19/11/2013

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Troisième sommet AFRO-ARABE : l’émir du Koweït annonce des prêts d’environ 500 milliards de FCfa pour l’Afrique
Publié le mercredi 20 novembre 2013   |  Le Soleil


Ouverture
© AFP par YASSER AL-ZAYYAT
Ouverture du 3ème sommet Sommet Afro-arabe au Koweït
Mardi 19 novembre 2013. Koweit. Les chefs d`états arabes et africains posent pour une photo de groupe avant l`ouverture du sommet Sommet Afro-arabe chez Bayan Royal Palace à Koweit City. Cette rencontre vise a favorisé les liens économiques entre les deux continents.


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Koweit City - Le Fonds koweïtien a reçu instruction de l’émir du Koweït, Sheikh Sabah Al-Ahmad Al Jaber Al Sabah, d’allouer à l’Afrique des prêts bonifiés de l’ordre de 500 milliards de FCfa (un milliard de dollars). Le souverain a annoncé ce geste hier, à l’occasion de la cérémonie d’ouverture du troisième Sommet afro-arabe qui se tient au palais Bayan de Koweit City.

Le Koweït va allouer à l’Afrique des prêts bonifiés d’un montant d’un milliard de dollars, soit près de 500 milliards de FCfa, dans les cinq années à venir, a annoncé, hier, l’émir Sheikh Sabah Al-Ahmad Al Jaber Al Sabah, à l’occasion de la cérémonie d’ouverture du troisième Sommet afro-arabe qui se tient à Koweit City, hier et aujourd’hui, sur le thème « Partenaires dans le développement et l’investissement ». Evoquant, devant une quarantaine de chefs d’Etat et de gouvernement, dont le président Macky Sall, le renforcement du développement en Afrique à travers le Fonds koweitien de développement économique, l’émir a déclaré à l’endroit de ses hôtes : « j’ai l’honneur de vous annoncer que j’ai donné mes instructions aux responsables du Fonds pour accorder des prêts bonifiés de la valeur d’un milliard de dollars en faveur des pays africains dans les cinq années à venir, en plus des investissements des sociétés koweitiennes dans les différents secteurs, notamment celles du secteur privé qui sont appelés à jouer un rôle pionnier dans la réalisation d’un partenariat stratégique ». Ces actions sont le témoignage d’une « conviction profonde des dimensions stratégiques de ce partenariat » entre le monde arabe et l’Afrique, estime Sheikh Sabah Al-Ahmad Al Jaber Al Sabah. Il a insisté sur la nécessité d’améliorer le niveau de la coopération entre les deux régions, « afin de faire face aux défis que nous rencontrons tous et surmonter les obstacles qui nous empêchent de parvenir à nos aspirations et espoirs légitimes de développement et de construction ».

Surmonter les obstacles

La coopération économique est revenue à plusieurs reprises dans le discours du souverain koweitien, conformément au thème de la rencontre. En dépit de l’importance des questions politiques nombreuses, le sommet ne doit pas s’éloigner des problèmes économiques, a-t-il poursuivi. Pour Sheikh Sabah Al-Ahmad Al Jaber Al Sabah, la coopération économique doit servir de base aux intérêts communs afin d’atteindre un partenariat stratégique. Il se dit favorable à un partenariat réel, « car il n’est plus acceptable que nos pays donnent leur support unilatéralement sans interaction ou initiative de l’autre côté, d’où la nécessité de complémentarité ». L’émir a invité à une exploitation exemplaire « des bienfaits et richesses qu’Allah le Tout-Puissant nous a octroyés » afin d’assurer une entraide et des investissements dans des projets favorisant l’intégration de l’Afrique et du monde arabe. Quant à la sécurité alimentaire, l’émir du Koweït est convaincu qu’elle est devenue une « nécessité urgente », dans un contexte international marqué par l’instabilité, des économies agitées et qui subissent toujours les conséquences de la crise mondiale. Les atouts pour arriver à la sécurité alimentaire existent dans l’espace géographique des deux régions, « nous devons les exploiter de manière optimale » afin de parvenir au but recherché. Raison pour laquelle, a rappelé le souverain, les conclusions de la récente réunion des ministres africains et arabes de l’Agriculture, à Ryad, doivent être prises en compte et mises en œuvre afin d’assurer la stabilité des pays, ouvrir des opportunités d’emplois et créer des revenus aux investisseurs.

8,5 milliards de FCfa du Koweït pour réhabiliter la route Touba-Dahra-Linguère

Le Sénégal et le Koweit ont signé, lundi dernier, un accord de financement de la route Touba-Dahra-Linguère d’un montant de 17 millions de dollars, soit près de 8,5 milliards de FCfa, selon nos confrères de l’agence koweitienne d’information (Kuna). L’accord a été signé le même jour par le ministre sénégalais des Affaires étrangères, Mankeur Ndiaye, et le directeur général du Fonds koweitien pour le développement économique arabe, Abdulwahab Al-Bader, lors d’une cérémonie tenue en présence du président Macky Sall, précise Kuna. Cette somme servira à réhabiliter cet axe routier long de 115 kilomètres.

Le chef de l’Etat sollicite l’émir du Koweït pour un soutien au Fonsis

Le président Macky Sall a demandé, hier, au Koweït de soutenir le Fonds souverain des investissements stratégiques (Fonsis) que le Sénégal vient de créer, annonce un communiqué de presse de la présidence de la République. Au cours de sa rencontre avec l’émir du Koweït au cours de laquelle il a aussi présenté l’Apix, Amir Sheikh Sabah Al-Ahmad Al-Jaber Al-sabah, en marge du sommet afro-arabe, le chef de l’Etat a informé le souverain sur ce fonds lancé dans un pays comme le Sénégal qui ne dispose pas de pétrole. Macky Sall attend du Koweït un soutien dans le cadre d’un partenariat gagnant-gagnant. Quant à l’émir, ajoute le communiqué, il a exprimé l’estime qu’il porte au président sénégalais. « Nous devons donc, ensemble, imaginer une coopération dans laquelle tout le monde est gagnant, comme vous l’avez si bien dit. C’est pourquoi nous allons porter la plus grande attention à toutes vos suggestions et voir comment nous pouvons accompagner vos efforts, avec les fonds que nous avons et que nous pourrons mettre à la disposition du Sénégal », a promis l’émir.

Le Nepad, moins un appel à l’aide qu’une invite à l’investissement

Revêtant son manteau de président en exercice du Comité d’orientation du Nepad, le chef de l’Etat a fait comprendre que ce partenariat proposé par l’Afrique est un appel à l’investissement. « Le Nepad traduit moins un appel à l’aide qu’une invite à l’investissement en Afrique dans des opportunités de partenariats mutuellement bénéfiques ». Il a en foi en ce partenariat, « ce que l’Afrique veut faire avec le G8, le G20 et les Brics, elle peut le réussir avec le monde arabe si nous associons nos ressources humaines, naturelles, financières et technologiques pour atteindre nos objectifs communs de développement économique et social ».Il a invité les partenaires arabes du public et du privé à se joindre à l’Afrique pour la réalisation de cette nouvelle offre d’échanges et de coopération avec le continent. De même, le président a insisté sur le Programme pour le développement des infrastructures en Afrique (Pida), qui définit 51 projets prioritaires pour un coût global de 68 milliards de dollars sur la période 2012-2020. Il a convié les partenaires publics et privés à assister au sommet que le Sénégal va organiser les 13 et 14 décembre prochains sur le financement du Nepad.

La finance islamique, une source novatrice de financement des projets communs

Africains et Arabes devraient asseoir leur coopération sur l’innovation et sur leurs ressources propres comme la finance islamique, estime le président sénégalais, Macky Sall. Dans son discours lors de la cérémonie officielle, il a déclaré que cette coopération « devrait davantage innover en valorisant les ressources qui lui sont propres ». Parmi les solutions, il y a la finance islamique, qui est estimée aujourd’hui à 1000 milliards de dollars, soit 1 % des flux financiers mondiaux, avec un rythme de progrès 50 % plus rapide que les activités bancaires traditionnelles, rappelle-t-il. « Alors que depuis plusieurs années des pays hors zone afro-arabe réalisent d’importantes levées de fonds en ‘’sukuk’’, cette forme d’emprunt pourrait sans doute constituer une source novatrice de financement pour nos projets communs », pense le chef de l’Etat. Il appelle également à développer les échanges d’expertise et d’expérience sur les meilleures pratiques de gouvernance politique, économique et sociale. D’ailleurs, il a rappelé la réunion de l’Association des dirigeants des administrations fiscales des pays islamiques que Dakar s’apprête à accueillir du 25 au 29 novembre prochains, sur le thème de la dépense fiscale, de la gestion axée sur les résultats et des mesures de performance dans les administrations fiscales.


Malick CISS

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