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Fin des travaux de la revue du code électoral: La grande cacophonie
Publié le vendredi 5 aout 2016  |  Enquête Plus
Cérémonie
© aDakar.com par DF
Cérémonie officielle du Magal de Touba
Touba, le 2 Décembre 2015 - La cérémonie officielle marquant la fin du Magal de Touba a eu lieu. Plusieurs chefs politiques, membres du gouvernement, membres du corps diplomatique ont assisté à la cérémonie. Photo: Abdoulaye Daouda Diallo, ministre de l`intérieur




Les travaux de la revue du code électoral ont pris fin hier sur une note discordante. La cause : une cacophonie sur les accords et désaccords entre la majorité, l’opposition et les non-alignés.

C’est sans surprise que les travaux de la revue du code électoral ont débouché hier sur un constat d’échec. Déjà à l’entame, les différents acteurs avaient mis du temps avant d’accorder leurs violons. Alors que les travaux étaient en cours, le gouvernement avait introduit un texte de loi au niveau de l’Assemblée nationale, provoquant du coup une suspension des concertations par l’opposition. Celle-ci avait fini d’ailleurs par contraindre l’autorité étatique à retirer le projet de loi en attendant que les travaux se terminent.

Mais selon Me Abdoulaye Babou, un des porte-parole du pole des non-alignés, c’était juste pour mieux sauter. ‘’Nous avons remarqué que l’administration n’a pas joué franc jeu avec nous. Au moment où nous commencions nos travaux, elle avait déjà introduit au niveau de l’Assemblée nationale l’examen d’un projet de loi qui était à l’ordre du jour. C’était le premier blocage. Et on nous a dit que l’administration a reculé. Elle a reculé pour mieux sauter. Parce qu’aujourd’hui (NDLR : hier), au moment où il était inscrit encore à l’ordre du jour, l’administration a déjà programmé l’élection des Hauts conseillers des collectivités territoriales’’, a-t-il rouspété.

Au départ, 12 points devaient faire l’objet de discussions entre les différents acteurs du jeu électoral. A l’arrivée, les parties polémiquent sur les points de désaccord et d’accord trouvés. Selon Yoro Ba, un des plénipotentiaires de la majorité, ‘’sur les 12 points discutés, il y a eu 8 accords, deux désaccords et deux réserves’’. Faux ! rétorque d’emblée Me Abdoulaye Babou, un des porte-parole du pole des non-alignés. A en croire ce dernier, ‘’il n’y a que 4 points d’accord à l’issue des travaux de revue’’. ‘’Sur les 12 points listés, il y avait au moins 8 points de désaccord’’, a soutenu l’avocat. ‘’Il y a eu trois points de désaccord’’, a confié pour sa part, le plénipotentiaire du pôle de l’opposition, Maguette Sy.

Revenant à la charge, Yoro Ba assène : ‘’Au total, on est à 82% d’accord et de réserve. Nous sommes tombés d’accord sur la refonte du fichier électoral, sur la fusion carte nationale d’identité-carte d’électeur, le vote des militaires et paramilitaires le jour du scrutin, la participation des indépendants aux élections, l’insertion des règles du référendum dans le Code électoral, la recommandation de la CENA pour la mise en place d’une commission départementale de recensement des votes des Sénégalais de l’extérieur, la carte électorale et la parité’’, a-t-il listé.

Le plénipotentiaire du Parti démocratique sénégalais (PDS), Maguette Sy de dire : ‘’Nous sommes tombés d’accord sur le principe de la refonte partielle du fichier électoral. Mais nous ne sommes pas d’accord sur les modalités. Nous ne sommes pas d’accord sur la notion de confirmation et de radiation d’office des électeurs qui ne se seraient pas présentés à l’issue de la refonte du fichier. Nous sommes contre toute augmentation du nombre de députés à l’Assemblée nationale de 150 à 160. Sur le mode de scrutin, on n’est pas tombé d’accord. On propose qu’on aille vers ce qui se fait au niveau des communes, c’est-à-dire que 50% des députés soient désignés par le scrutin majoritaire et 50% par la proportionnelle. Nous ne sommes pas tombés d’accord sur l’usage du bulletin unique’’.

C’est donc la cacophonie totale. Et selon Me Abdoulaye Babou, l’opposition et les non-alignés n’ont en réalité servi que de faire-valoir dans ces travaux. ‘’Le peu d’accords qu’il y a eu porte sur la parité, la fusion de la carte nationale d’identité et de la carte d’électeur. Sur le principe, on est d’accord mais tout le monde veut que le fichier soit d’abord audité, certains ont dit qu’on n’aura pas le temps, d’autres ont préconisé une mise à jour’’, a déclaré l’avocat Babou.
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