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Gueguerre au sommet du Parti socialiste: Jeu de poker entre Tanor et Khalifa Sall
Publié le jeudi 4 aout 2016  |  Enquête Plus
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© aDakar.com par DF
Le Parti socialiste réfléchit autour sur l`Acte III de la décentralisation
Dakar, le 07 septembre 2015 - Le Parti socialiste veut proposer des solutions aux différents défis que pose l`Acte III de la décentralisation. Les camarades socialistes étaient réunis pour leur 4eme session thématique.




Entre le Secrétaire général du Parti socialiste (PS) Ousmane Tanor Dieng et le maire de Dakar Khalifa Sall, le fossé se creuse au fur et à mesure que l’on s’approche des prochaines joutes électorales. Engagés dans une bataille feutrée qui ressemble plus à un jeu de poker, les deux hommes jouent, chacun en ce qui le concerne, la carte de sa survie politique à travers une guerre de positionnement où tous les coups sont permis.

La ligne de démarcation se précise nettement entre le Secrétaire général du Parti socialiste Ousmane Tanor et son challenge Khalifa Ababacar Sall, Secrétaire national à la vie politique dudit parti. Même si les deux leaders ne ratent aucune occasion pour nier tout malaise au sein du PS, les actes qu’ils posent au quotidien reflètent tout à fait le contraire. Du coup, un véritable jeu de poker est désormais engagé entre les deux hommes, en perspective des prochaines joutes électorales.

En effet, c’est une lapalissade de dire qu’Ousmane Tanor Dieng et Khalifa Sall ne parlent pas le même langage sur beaucoup de questions, notamment sur celle relative au compagnonnage avec Benno bokk yaakaar (BBY) aux prochaines élections législatives et à la prochaine élection présidentielle. Si le Sg du PS et tous ceux qui lui sont fidèles jugent utile d’aller aux prochaines législatives sous la bannière de la coalition de la mouvance présidentielle, les pro-Khalifa Sall eux, pensent qu’il faut impérativement se passer de BBY pour se jauger en direction de la prochaine consultation présidentielle.

Les propos de Barthélémy Dias tenus samedi dernier au cours du meeting de l’Union départementale de Dakar du PS en disent long sur la volonté du camp du maire de Dakar de couper le cordon ombilical qui lie les Socialistes avec la majorité présidentielle. Pour eux, il n’est point question de renoncer aux ambitions premières du PS, celles de la reconquête du pouvoir. ‘’Il faut se passer de Benno bokk yaakaar’’, a déclaré le maire de Mermoz-Sacré cœur. ‘’Nous sommes des socialistes. On n’acceptera jamais de nous ranger derrière un parti politique’’, a renchéri sur le coup le maire de Dakar.

Cette divergence de vues sur la posture que doit avoir le Parti socialiste lors des prochaines élections législatives pourrait déboucher sur la présentation d’une pluralité de listes. D’ores et déjà, le maire de la Médina Bamba Fall a récemment annoncé une coalition en gestation. Au sein de la coalition Taxawu Dakar, l’idée de transformer ce cadre en une coalition d’envergure nationale est agitée depuis un bon moment. Même si les discussions n’ont pas encore abouti, il est clair que Khalifa Sall et ses camarades sont déjà dans une dynamique de présenter leurs propres listes au cas où le PS déciderait d’aller aux élections législatives sous la bannière de BBY.

Pendant ce temps, dans les hautes instances du Parti socialiste, l’on est en train de matérialiser la volonté exprimée tout récemment par le Bureau politique d’aller aux législatives avec BBY, après avoir consulté les 138 coordinations. Mais ce n’est un secret pour personne que la plupart des responsables, après les derniers renouvellements de 2014, sont presque tous des hommes de Tanor.

Conscients de ce fait, Khalifa Sall et ses camarades ont misé dans la communication. Histoire de mobiliser les socialistes partisans du renouveau au sein même du PS. C’est ainsi qu’ils multiplient, depuis un certain temps, les manifestations avec ou sans l’aval de la direction du PS. Il s’y ajoute que des tournées nationales ont été organisées par le député-maire de Mermoz-Sacré cœur, Barthélémy Dias pour sensibiliser la base sur les réels enjeux du moment.

En outre, Khalifa Sall et ses camarades pourraient recevoir dans leurs rangs les ‘’frustrés’’ au moment des investitures au sein du PS.

Mais au-delà des législatives de 2017, les enjeux de cette bataille feutrée se jouent ailleurs, à l’intérieur même du Parti socialiste. Car, si le processus emprunté par Ousmane Tanor Dieng pour trancher la question relative à la conduite du parti aux prochaines législatives aboutit, Khalifa Sall et ses soutiens n’auront d’autre choix que de se soumettre à la décision prise par les bases, où de claquer la porte.
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