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Suspension de Sonko : Le syndicat des Impôts dépose un préavis de grève
Publié le mercredi 3 aout 2016  |  Le Quotidien
Le
© Autre presse par DR
Le Syndicat autonome des impôts et domaine (SAID)




La lettre portant décision de suspension de fonction de Ousmane Sonko révélée par le bureau exécutif national du Syndicat autonome des agents des impôts et des domaines. L’organisation syndicale dénonce une utilisation «éhontée» et «abusive» de l’administration comme moyen de règlement de comptes politiques, entre adversaires de camps opposés. Le Said a déposé un préavis de grève pour s’insurger contre cette mesure.

Le Syndicat autonome des impôts et domaine (Said) dit avoir parcouru, avec «indignation», la lettre en date du 25 juillet 2016 du Directeur général des Impôts et des domaines portant décision de suspension de fonction de Ous­mane Sonko, inspecteur principal des Impôts et des domaines, en service à la Direction du Contrôle interne de la Dgid en qualité de contrôleur interne.
Le Said, jugeant «lapidaire» la lettre, révèle son contenu. «Mon­sieur Ousmane Sonko, ins­pec­teur des Impôts et des domaines, matricule de solde 604.122/I en service à la Direction du Contrôle interne de la Direction générale des Impôts et des domaines, objet d’une procédure disciplinaire, est suspendu de ses fonctions. Il conserve, pendant le temps de sa suspension, le bénéfice de son traitement. Le directeur du Contrôle interne et le directeur de l’Admi­nistration et du personnel de la Direction générale des Impôts et des domaines sont chargés de l’exécution de la présente décision qui prend effet à compter de la date de signature…», lit-on dans un communiqué.

«Utilisation abusive et éhontée de l’administration»
Commentant la lettre en question, le bureau exécutif du Said considère qu’il s’agit là d’une «utilisation abusive et éhontée de l’administration comme mo­yen de règlement de comptes politiques, entre adversaires de camps opposés». Pour les syndicalistes, la réponse politique annoncée par le ministre de l’Economie, des finances et du plan à l’Assemblée nationale, sur les sorties politiques de Ous­mane Sonko notamment le non paiement de l’impôt des députés, «ne doit pas être déportée au sein de l’administration fiscale. Cette dernière ne doit pas être, non plus, le bras séculier du pouvoir pour liquider un adversaire politique».
Les syndicalistes, renforcés dans leur combat et conformément à leur tradition de défense des intérêts des agents des Impôts et des domaines, entendent prendre à bras le corps «ce énième casus belli dont le but ultime est de mettre notre administration et ses valeureux agents sous la coupe bien réglée du pouvoir politique». Le Said estime que la Dgid doit garder sa neutralité et demeurer une administration républicaine au service exclusif du citoyen et de la loi. Il a décidé, en outre, de donner une suite judiciaire à cette affaire en commettant un pool d’avocats chargé d’étudier et d’intenter tous les recours nécessaires pour obtenir l’annulation pure et simple de l’acte.
Le syndicat a aussi déposé un préavis et se réserve le droit d’exercer ce droit à l’issue du délai légal prescrit. Les syndicalistes appellent leurs militants à la mobilisation et promettent de faire face à toute entreprise de politisation de l’administration et de son utilisation pour des règlements de comptes politiques.

«Il n’a pas été informé de l’ouverture d’une quelconque procédure à son encontre»
Après avoir pris connaissance de la lettre adressée à Ousmane Sonko, le bureau exécutif du Said a dit avoir entendu le mis en cause pour savoir «s’il a fait l’objet d’une procédure disciplinaire, comme il est allégué dans la décision du Directeur général, et s’il lui a été fait grief d’un manquement quelconque à ses obligations professionnelles». «Jus­qu’à ce jour, il (Ndlr : Ousmane Sonko) n’a pas été informé de l’ouverture d’une quelconque procédure à son encontre, ni par le passé, ni aujourd’hui», rapporte le Said dans son communiqué.
Pour un parallélisme des formes, le Syndicat dit s’être également rapproché des autorités pour avoir la motivation «verbale» de l’acte de suspension de leur collègue. Mais le Directeur général des Impôts et domaines leur aurait répondu qu’il «ne peut pas communiquer sur les tenants et les aboutissants de cette affaire décidée en très haut lieu».
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