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Présidentielle - Débat sur la nationalité : La polémique Benoît Sambou
Publié le mardi 2 aout 2016  |  Le Quotidien
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© aDakar.com par DF
Le ministre de la jeunesse signe une convention avec l’IPAR
Le ministère de la Jeunesse, de l’Emploi et de la Promotion des valeurs civiques, Benoît Sambou, et le président de l’Initiative prospective agricole et rurale (IPAR), Ahmed Bachir Diop, ont procédé, mardi à Dakar, à la signature d’une convention destinée à donner de nouvelles opportunités d’emplois aux jeunes. Photo: Benoît Sambou, ministre de la jeunesse, de l`emploi et de la promotion des valeurs civiques




Benoît Sambou a failli ressusciter le débat autour des multiples nationalités des candidats à la Présidentielle. Le leader du pôle de la majorité a glissé une proposition qui corse les conditions de participation qui voudraient que le candidat renonce à ces nationalités cinq ans au moins avant le jour du scrutin. Un point qui a mis les alliés de l’Apr, l’opposition et les non alignés dans tous leurs états. Il a fini par la retirer.

Un cheveu dans la soupe. C’est comme cela que la proposition-surprise de la majorité sur la double nationalité a été ac­cueillie par les parties prenantes à la commission de révision du Code électoral. Le Quotidien a appris que mercredi, avant-dernier jour des travaux, Benoît Sambou a distribué une feuille dans laquelle il avait écrit une proposition. Il s’agit d’ajouter un point à l’article Lo 114 du Code électoral pour corser les conditions d’application de l’article 28 de la Constitution qui disposait : «Tout candidat à la présidence de la République doit être exclusivement de nationalité sénégalaise, jouir de ses droits civils et politiques, être âgé de 35 ans au moins le jour du scrutin. Il doit savoir écrire, lire et parler couramment la langue officielle.» Mais Benoît Sambou voulait y ajouter une autre pièce ainsi libellée : «Tout candidat détenteur d’autres nationalités doit avoir renoncé à celles-ci depuis au moins cinq ans avant le jour du scrutin et en fournir la preuve.» Tous avaient manifesté l’étonnement par une main à la bouche.

Les alliés de l’Apr surpris
Les pôles de l’opposition et de la majorité ont tout de suite rejeté la proposition de Benoît Sambou. D’autres avaient même menacé de boycotter les travaux si la majorité persistait dans sa volonté. L’affaire est tellement grosse que même les alliés de l’Apr n’en revenaient pas. «C’est une proposition ridicule et qui n’a jamais fait d’ailleurs l’objet de discussion au sein de la coalition. Ce n’est pas une bonne manière pour faire avancer notre système démocratique parce que c’est comme on ciblait des gens. C’est clair, en le faisant, c’est comme si on ciblait Karim Wade et Abdoul Mbaye», confie un membre du pôle de la majorité, très amer.
Mais cette proposition a été davantage rangée parce qu’elle a été introduite «tardivement». En effet, dès le début des concertations, il avait été demandé aux différents groupes de présenter leurs propositions. L’op­position avait alors mis sur la table 6 points et les non alignés 8. Des points qui n’ont jamais été retenus en plus des 12 arrêtés à Ngor Diarama. Esseulé, Benoît Sambou a fini par retirer sa proposition.

Les candidatures indépendantes
En plus de la nationalité, Benoît Sambou a voulu également corser les conditions de participation des indépendants à l’élection présidentielle. La liste d’électeurs appuyant la candidature «doit comprendre des électeurs représentant au moins 1% des inscrits enregistrés lors de la dernière révision des listes électorales la plus récente domiciliés dans la moitié des régions à raison de 1 000 au moins par région». Alors que l’article Lo 114 actuel demandait «au moins dix mille (10 000) inscrits domiciliés dans six (6) régions à raison de cinq cent (500) au moins par région». Certains y voient une façon de contrarier la réforme adoptée par référendum allant dans le sens de promouvoir les candidatures indépendantes à toutes les élections.
La commission devrait présenter la synthèse de son rapport aujourd’hui, mais l’éventualité de la prolongation n’est pas exclue. «Nous pourrions aller jusqu’à mercredi au plus tard avant de présenter les conclusions», estime un membre de la commission.

Révision du Code électoral : Les cinq points de désaccord
La commission de révision du Code électoral devrait boucler ses travaux aujourd’hui. Mais en attendant, cinq points sur les 12 font l’objet de désaccord. Il s’agit de la refonte partielle du fichier électoral, de la question des députés de la diaspora, du mode de scrutin aux Législatives, des recommandations de la Cena, particulièrement la mise en place d’une commission départementale de recensement des votes dans les départements Afrique, Europe, Amérique et Asie-Océanie, et enfin le bulletin unique. Il faut noter que le point concernant le vote des militaires et paramilitaires au scrutin général n’a pas été discuté. Les hommes de tenue veulent, apprend-on, être désormais sur le fichier civil et voter le même jour que les civils. Les points consensuels sont : la participation des indépendants à toutes les élections, la fusion carte d’identité et carte d’électeur, l’insertion des règles d’organisation du référendum dans le Code électoral, la caution aux élections, la carte électorale et la parité.
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