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Insécurité : la mairie de Tambacounda opte pour l’installation de comités de vigilance
Publié le vendredi 7 mars 2014   |  Agence de Presse Sénégalaise


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La mairie a opté, jeudi, pour l’installation de comités de vigilance comme une solution à l’insécurité qui prévaut ces temps-ci dans la ville de Tambacounda (est) où dans la nuit du mercredi au jeudi, un septième meurtre a été enregistré en l’espace de quelques mois.

Lors d’une réunion de crise convoquée par le maire, et à laquelle avaient pris part des imams, délégués de quartiers, responsables de comités de développement de quartier (CDQ) et divers acteurs de la société civile, l’idée a été avancée et approuvée de mettre en place des comités de vigilance pour faire face à l’insécurité.

‘’Les comités de vigilance, c’est ça qui va nous aider, avec l’Etat, les CDQ et les agents de sécurité de proximité’’, a indiqué aux journalistes, le maire Oury Bâ, en marge de la rencontre. Il a dit avoir déjà donné son accord à un délégué qui l’a saisi pour l’installation dans son quartier, d’un comité de vigilance. Il l’a aussi mis en relation avec le commissaire central.

Ces comités seront placés sous la supervision du commissaire, a expliqué le maire, relevant le rôle important que peuvent jouer les imams dans ce nouveau dispositif de sécurité, étant qu’ils sont ‘’les plus informés à part le maire’’, vu qu’ils tiennent ‘’cinq rencontres par jour’’, lors des prières quotidiennes.

A propos de l’incidence financière que pourrait avoir le fonctionnement de ces comités qui pourraient être opérationnels ‘’de 23 heures à 6 heures du matin’’, Oury Bâ a dit avoir fait appel à l’Etat pour qu’il vienne en appoint, en plus de la contribution de la collectivité locale qu’il dirige.

Le commissaire Bassamba Camara, chef du service régional de la sécurité publique, avait auparavant indiqué avoir reçu des demandes dans ce sens. Il a noté que la police est prête à accepter la création de telles structures, à la condition qu’elles opèrent selon la loi, faisant allusion au risque d’installation d’une justice populaire.

C’est le représentant du khalife des Tidianes Mamadou Guèye Mansour qui avait donné le ton, en indiquant que certains quartiers de Dakar ont mis fin aux agressions grâce aux comités de vigilance. Quels que soient les effectifs de la police, elle ne saurait à elle seule venir à bout de ce phénomène, a-t-il martelé.

Expliquant le mode de fonctionnement de ces structures de quartier, composées de jeunes, qui seront motivés grâce aux contributions financières des chefs de familles, M. Guèye Mansour a noté : ‘’C’est bien de prier, mais pour que Dieu nous vienne en aide, il faut qu’on agisse d’abord’’.

S’inscrivant dans la même logique Issa Cissokho, secrétaire général de l’Association des imams et oulémas de la région, a suggéré qu’au terme de la réunion, que chaque délégué de quartier convoque une réunion afin d’organiser les jeunes de sa circonscription.

M. Cissokho a également évoqué comme autre aspect de la solution, la réhabilitation du centre psychiatrique de Djinkoré, afin de sécuriser et traiter les malades mentaux, principales cibles des meurtriers.

Le coordonnateur du projet communal Système intégré de nettoiement et de valorisation des déchets (SINVAD) Alassane Guissé, a noté que la sécurité sera désormais ajoutée aux missions des CDQ qui disposent maintenant d’un manuel de procédures.

Il a noté que cette question sera débattue plus en profondeur dans un cercle restreint par les conseillers, notant que toutes les pistes sont à explorer, qu’elles soient mystiques, notamment pour la recherche de richesse ou de pouvoir ou autres.

L’imam de la grande mosquée de Tambacounda Thierno Souleymane Agne, a souligné que malgré la volonté des policiers sur place, ‘’en réalité, il n’y a pas de sécurité’’ dans la ville. Il a surtout relevé que la faiblesse de leurs effectifs qui a été mise à nue, peut constituer un gage d’impunité pour les malfaiteurs de toutes sortes. ‘’A ce rythme, les mosquées risquent d’être désertées lors des prières de l’aube’’, par peur d’agression, a-t-il averti.

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