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A Dakar, des riverains appellent à "traquer" les vendeurs de médicaments de rue (REPORTAGE)
Publié le lundi 1 aout 2016  |  Alerte Info
Médicaments
© Autre presse
Médicaments trafiqués




Du quartier populaire de Grand-Yoff (Centre) à Keur Sérigne-bi (Ouest), plus grande pharmacie de rue à Dakar, des citoyens "outrés" par la vente de "médicaments de la mort", appellent à "traquer" les vendeurs.


Des étagères remplies de médicaments, posées à même le sol, des marchandages interminables, le marché de Grand-Yoff avec sa chaleur suffocante, grouille de monde.

Debout devant sa marchandise, Modou Diop, 42 ans, vêtu d’un grand boubou, étale fièrement ses médicaments "achetés" dans des structures officielles, avec toutes les "factures justificatives".

Non loin du vendeur, un jeune homme, la trentaine, vêtu d’une chemise estampillée "non aux médicaments de la rue", ne cache pas son mépris pour cette activité.

"Je ne me cache pas parce j’ai le droit de dénoncer ce fléau qui est entrain de décimer notre société", lance-t-il le regard fixé sur un tas de médicaments.

A quelques mètres de la pharmacie Arafat (Grand-Yoff), des documents administratifs légalisés au commissariat de Grand-Yoff en main, Fatou Lo, cache difficilement sa colère.

"ces médicaments soumis à tous les dangers et toutes sortes d’intempéries peuvent être dégradés par des gouttes de pluies, les rayons du soleil, l’humidité et la chaleur", soutient Mme Lo, 56 ans.

"Retirer (ces) médicaments est mieux que retirer les enfants de la rue", ironise-t-elle.

A Keur Sérigne-bi, le principal marché de vente de médicaments prohibés est noir de monde.

Assis à même le sol, Sindièry Ndiaye, 70 ans, est "inquiet pour les générations futures".

Le "combat contre ces médicaments doit être mené avec rigueur et sans état d’âme", propose Ndiaye.

"Cela me fait mal de voir ces médicaments exposés au vu et au su de tous", regrette-t-il, estimant que les "pharmaciens seuls, ne peuvent pas mener la lutte".

La sensibilisation "doit être de rigueur pour alerter des citoyens qui ne maitrisent pas réellement ce qui se cache dans ces médicaments", recommande un pharmacien.

Il appelle à "démasquer pour le bien-être de la société" ces vendeurs qui ont des complices dans des officines officielles.

Dimanche, la ministre sénégalaise de la Santé, Awa Marie Coll Seck a lancé une campagne de sensibilisation sur les "dangers liés à la consommation des médicaments de rue" et invité les consommateurs à se "procurer" les médicaments dans des "structures officielles".

Au Sénégal, "une partie de la population a recours aux médicaments de rue" estimés à "plus de 12 milliards FCFA par an", selon des chiffres officiels

Les autorités sénégalaises qui considèrent cette activité "comme un crime contre l’humanité", souhaitent "l’implication des magistrats dans la lutte contre le fléau".

HAB
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